(Tome 2) Chapitre 18

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-Décidemment, tu me suis partout, c'est pas possible.

Nathaniel se retourne vers moi, et vient me prendre dans ses bras.

-Je t'avais déjà rejoint ici il me semble, non?
-C'est exact. Dis donc, tu te souviens vraiment de tout c'est fou!

Il ricane, et je lui demande ce qu'il est venu faire ici.

-A vrai dire, je n'en sais rien. Je suis venu suis un coup de tête. Je me suis dit "pourquoi pas la rejoindre chez sa mère", et me voilà.

Je ricane.

-Tu as fait la connaissance de mon beau-père aussi me semble-t-il.
-J'ai raté un épisode? Ton beau-père? Je pensais que c'était juste un employé de maison.

Cette fois-ci j'éclate de rire.

-Nathaniel... Un employé de maison, sérieusement? Nous ne sommes pas dans un vieux feuilleton raté où les familles sont assez riches pour avoir un employé de maison enfin! Pour ce qui est du "beau-père", je t'expliquerai ça plus tard.

Il hoche la tête, et me prend dans ses bras.

-Pourquoi un élan soudain d'affection?
-Une envie soudaine, répondit-il calmement.

J'hoche la tête à mon tour, et reste un peu dans ses bras, puis j'appelle Mark afin qu'il vienne avec Paige dans la cuisine.

-Apa!

Ma fille court vers son père qui la réceptionne.

-Paige! Tu vas bien?
-Ui, et toi?
-Oui, merci ma puce.

Elle sourit et le sert dans ses petits bras potelés. Je souris en voyant ça, et les prend en photos.

-Elle ne t'a pas trop embêté? demandé-je à Mark.
-Non, elle est adorable. Si vous voulez sortir, allez-y, je peux la garder.

Je regarde Nathaniel, qui sourit, et je cède.

-Tout est dans sa chambre si jamais il y a besoin.
-Je sais m'occuper d'enfants Ilia, allez filez les enfants!

Je ricane et prend mon téléphone ainsi que mes clés, et nous sortons de la maison. Nous décidons de nous promener dans un parc si trouvant à quelques rues de ma maison familiale. Nous marchons jusqu'à ce dernier en silence, puis nous nous installons sur un banc.

-Dis moi tout.

Je le regarde.

-Pourquoi tu me dis ça Nathaniel?
-Ca se voit sur ton visage que quelque chose te chiffonne, c'est visible à des kilomètres. Alors explique moi.

Je soupire.

-Beaucoup trop de choses ne vont pas. A commencer par ma mère. Qu'elle refasse sa vie en soit ça ne me pose pas de problèmes, même si j'avoue que je ne comprends pas pourquoi. Elle a la cinquantaine, pourquoi vouloir se remettre en concubinage à cette âge-là?
-Les femmes ressentent le besoin de plaire; pas forcément tout le temps, ni à tout va, mais arrivées à un certain âge elles perdent la confiance en elles qu'elles avaient, et donc elle ressentent à nouveau ce besoin de plaire. Ca peut arriver vers trente, trente-cinq ans, ou bien plus tard, tout dépend des femmes et de leur vie.

-Mais elle me l'a caché en plus. J'étais partie la voir il y a un an de cela, puis elle était venue, mais elle ne m'avait rien dit. Et tout à l'heure, c'était trop. J'ai dit tout ce que j'avais à lui dire.
-C'est-à-dire?
-Je lui ai dit que les dernières années de la vie de mon père, j'avais pris le rôle d'aide-soignante à domicile et d'épouse tout en étant étudiante et en gardant mon rôle d'enfant. Je lui ai aussi dit que je ne trouvais pas ça normale qu'elle ne soit pas restée au chevet de mon père juste avant sa mort, mais qu'au final ça ne m'étonnait pas d'lele puisqu'elle était restée avec lui par intérêt. C'est vrai, il avait un bon travail, une bonne situation, et j'étais là. Mon père m'avait confié un jour qu'il aurait voulu divorcer, mais qu'il avait préféré que je grandisse avec mes deux parents, alors il faisait comme si de rien n'était devant moi.

Il passe son bras sur mes épaules et m'attire un peu contre lui.

-Il y a aussi le fait que la situation se dégrade avec Steven.
-Comment ça? demande-t-il en fronçant les sourcils.
-Tu sais que je vis avec lui depuis que tu es parti. En fait, il se pourrait que peu de temps après que j'ai accouché, il m'avait dit qu'il éprouvait de l'attirance envers moi. Je lui ai dit que je ne ressentais que de l'amitié envers lui, et c'est d'ailleurs toujours le cas mais... il persistait avec des petites attentions. Et depuis qu'il sait que je te revois, et que Piage t'a déjà rencontré, il gueule pour un rien. Comme si... oui, comme s'il était jaloux.
-Mais de quoi serait-il jaloux?

Je plisse mes yeux et pince mes lèvres entre elles le temps que je réflechisse, et peu de temps après je sautille sur place.

-Il est jaloux parce qu'en fait c'est bien plus que de l'attirance qu'il éprouve. Aussi il sait qu'il ne te remplacera jamais dans la vie de Paige et dans la mienne, alors il est énervé de n'avoir que le rôle de meilleur ami!
-Pas bête. Mais il aurait dû s'en douter. Même en partant, je reste le père de ton enfant, c'est une place immense dans la vie de quelqu'un.

J'hoche la tête, et nous restons encore pas mal de temps assis là, à discuter de tout et de rien. Quand le soleil commence à se coucher, nous décidons de rentrer.

-Alors comme ça, personne ne peut me remplacer dans ta vie? me demande-t-il avec un sourire dans la voix.
-Non, tu es le père de ma fille. Et tu es la personne que j'ai le plus aimé dans ma vie apèrs Josh, amsi lui c'est de l'histoire ancienne, toi tu es toujours dans ma tête et dans mon coeur. Enfin tu vois ce que je vux dire, bafouillé-je.

Il ricane, et s'arrête alors que nous sommes devant la porte de la maison.

-Je vois ce que tu veux dire. Donc, ça te dérange pas si je fais ça alors?

Il ne me laisse pas le temps de répliquer quoique ce soit que ses lèvres viennent s'écraser sur les miennes. D'abord impassible, je me laisse aller et fait s'écrouler toutes les barrièes que j'avais créées entre mon coeur et ma raison. Je passe une de mes mains sur sa nuque, et l'autre dans son dos. Quant à lui, il passe une main à la naissance de mes cheveux, et l'autre sur ma taille. Un baiser passionné, rempli d'amour, comme nous avions l'habitude de se donner avant.

Il lèche doucement ma lèvre inférieure, comme ppiur me demander l'accès à ma langue, ce que j'accepte volontiers. S'en suit une danse endiablée entre nos deux langues. Elles valsent dans une parfaite harmonie, se synchronisent parfaitement. A croire que nos corps se sont mis en pause le temps qu'on se retrouve.

A bout de souffle, il finit par rompre ce contact buccal, me laissant sur ma faim. Il me regarde, et carresse ma joue lentement.

-Reviens avec moi. Rejoins moi de nouveau dans notre appartement à Los Angeles avec Paige. Reviens vivre avec moi Ilia, je... tu me manques trop.

Dangerous ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant