Bonus

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Sept ans plus tard...

-Willow, reviens ici! Et laisses Oana tranquille!

-Nan! 
-Reviens tout de suite où t'es privée de chouquettes! 
-C'est pas juste... 

Ma fille revient vers moi les bras ballants, et s'assied tandis que je recommence à la coiffer. Ce tourbillon de six ans me mène la vie dure par moment, mais je l'adore de tout mon être. Quand notre chienne est passée devant elle, Willow a eu la merveilleuse idée de vouloir aller jouer avec elle, alors que je dois finir de la préparer pour l'amener à l'école.

-Maman, Juliet organise son anniversaire samedi. Je peux y aller? 
-Il y aura beaucoup de monde?
-On sera six ou sept ze pense. Juliet aime pas beaucoup les gens de l'école. 

-J'en parle avec ton père ce soir, mais il n'y a pas de raisons qu'on t'empêche d'y aller. Allez, files mettre tes chaussures, j'arrive. 

Elle sourit, m'embrasse sur la joue, et va mettre ses petits baskets roses à paillettes. J'attache la laisse de notre malinoise à son collier, prends mon sac ainsi que mes clés, et sors une fois que ma fille est sur le palier. Je ferme à clé, et nous nous dirigeons vers ma voiture. J'attache Willow dans son siège, Oana monte à l'arrière et s'assied sur la banquette, et nous partons pour l'école. 

Je dépose Willow devant le portail après un énième bisou sur la joue, et elle part avec ses amis. Je souris, et retourne à l'appartement. Une fois que la voiture est garée, j'en sors accompagnée d'Oana, et je la promène pour qu'elle puisse faire ses besoins. 

A proximité d'un parc, je décide de faire une halte là-bas pour laisser Oana en liberté, et pour pouvoir regarder un peu mes réseaux sociaux que j'ai pratiquement déserté. 

Depuis mon accident, j'évite d'aller au maximum sur mon téléphone. Bien que ce ne soit pas mon utilisation du smartphone au volant qui l'ait causé, maintenant que j'ai une vie de famille j'y consacre moins d'un pourcent de mon temps. 

Je m'assieds sur un banc et détache Oana, qui s'empresse de courir un peu partout. Je surfe un peu sur tous les réseaux, regarde les actualités, et une dizaine de minutes plus tard j'entends un raclement de gorge devant moi. Je relève la tête, et me retrouve face à un homme d'une quarantaine d'années je dirais, châtain foncé avec des yeux de la même couleur, et une barbe légèrement longue. Il me fait penser à quelqu'un, mais qui... Je ne sais pas. Peut-être que s'il me parle j'arriverais à savoir. 

-Je peux vous aider? demandé-je. 

-En effet oui, je crois que votre chienne a plu à  mon chien là-bas, dit-il en me montrant Oana et un chien type husky. Ils ne se lâchent plus. Or, quand nous partirons, je ne veux pas que votre chien nous suive, ce serait dommage que vous croyiez qu'il soit perdu. 

-Je vois, dis-je ne me levant. Je vous suis, je vais la rattacher et nous allons partir aussi. 

Il hoche la tête et me mène à l'endroit où sont nos chiens respectifs. 

-Oana, au pied. 

Ma chienne arrive, et me regarde en tirant la langue. Je souris et lui donne une friandise que j'avais dans mon sac, et en donne une aussi au husky de l'homme. Je rattache ensuite Oana, et le regarde. 

-Excusez-moi de mon impolitesse mais... On se connaît? 
-Non, pourquoi dites-vous cela? 
-Votre apparence ainsi que votre voix me disent quelque cho-... 

Je laisse le mot en suspens, venant de percuter qui est cet homme. 

Le coma. Le rêve. Mon mari. 

Nathaniel Buzolic est devant moi, en chair et en os. 

-Nathaniel Buzolic, je me trompe? osé-je demander. 

-Vous ne vous trompez pas. Vous voulez un autographe?
-Oh, non je ne disais pas ça dans ce sens-là. Vous allez certainement me prendre pour une folle, mais j'ai été dans le coma pendant un moment, et durant ce temps j'ai rêvé que j'étais la mère de vos enfants, et votre épouse, ris-je. 

Il ricane à son tour. 

-On ne me l'avait jamais faite celle-là. 

-Il y a un début à tout, j'ai envie de vous dire. Alors dites-moi, vous continuez encore vos voyages, et vos tournages? 
-Oui, en effet. 

-Vous voyagez beaucoup à ce que je peux voir sur votre Instagram. 

C'est ainsi que nous avons continué à discuter une bonne partie de la matinée. Vers onze heures quinze, je lui dit qu'il faut que je parte chercher ma fille à l'école. 

-Peut-être que nous pourrions continuer cette conversation plus tard, qu'en dites-vous? 
-Ce serait avec plaisir, réponds-je. On a qu'à s'échanger nos numéros, ce sera plus rapide. 

Il sort son téléphone, et moi le mien, et je rentre son numéro qu'il me dicte. 

-En fait, j'ai déjà votre numéro, soufflé-je. 

-Comment est-ce possible? 
-C'est le numéro de mon père décédé, tous les ans à la fête des pères je lui envoyais un message, même quand il a disparu. Et j'ai arrêté il y a sept ans. Quand...

-Quand le numéro a été réattribué à un inconnu nommé Nathaniel? 
-Exactement, ricané-je. Il faut vraiment que j'y aille par contre. Au plaisir de vous revoir. 

Je lui donne une carte avec mon numéro dessus, et part en lui faisant un dernier signe de la main. 

**************

Quand Kyle est rentré et que je lui ai raconté l'entrevue avec Nathaniel, il a ri en disant que le hasard fait bien les choses. Puis nous avons passé l'après-midi à regarder des films tout en nous câlinant. 

Le soir, après avoir mangé et mis Willow en pyjama, Kyle est parti lui faire brosser ses dents et la border tandis que je faisais la vaisselle et que je rangeais un peu. Je finis de laver une assiette lorsque je sens deux bras encercler ma taille, et une bouche se poser sur ma nuque. 

-C'est pas réglo Kyle tu le sais, grogné-je. 

-Justement, ricane-t-il, j'ai le champ libre comme ça. 

Je soupire et il rigole. C'est impressionnant commet même en étant ensemble depuis presque sept ans et mariés depuis six, notre complicité n'a pas changé. Nous nous aimons comme mari et femme, rigolons comme deux meilleurs amis, nous chamaillons comme chien et chat mais nous protégeons comme frère et soeur le feraient. 

Je me tourne et passe mes mains derrière sa nuque, et l'embrasse chastement sur les lèvres. 

-Avoir le champ libre alors que ta femme fait le ménage? Ce n'est pas correct. 

-On n'a jamais été corrects l'un envers l'autre ma belle, et tu le sais. 

Je souris et pose ma tête sur son épaule. Il n'a pas tord. Au fond on se cachait l'attirance qu'on avait l'un pour l'autre, sans jamais grandir et évoluer en se l'avouant.

Et dire que maintenant nous sommes ensemble, nous avons notre maison, une fille adorable, un chien tout mignon, et un deuxième enfant qui verra le jour dans quelques mois.

Mais ça je lui dirais plus tard. Parce que je veux garder l'effet de surprise.

*****
Hello!

Donc il est minuit, on est le 9 juillet, et je viens de finaliser ce petit bonus.

Mes yeux se ferment seuls, la fatigue est ma seule amie et mon chien m'empêche de dormir.

Magnifique, Non?

Du coup, ceci est le premier bonus pour Dangerous Man.  Je pense en écrire un ou deux de plus seulement.

Sur ce, je vous laisse, er vous dit à très vite avec une nouvelle histoire!

Tay'.

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