Chapitre 9

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Je me leva vers 11h, j'avais dormi plus de 12h, j'avais pu rattraper mon retard de sommeil dû à mes insomnies incessantes. Et même si je savais que j'allais finir par être en bonne forme durant la journée, là tout de suite, j'étais dans le coltard. J'y étais tellement que je n'avais pas vu le carton de pizza, vide, qui traînait et je trébuchas dedans, mon corps tomba lourdement, et ma tempe cogna violemment contre le coin de la table qui était visiblement dans la trajectoire de ma tête. Je lâchas un cri de douleur avant de me rendre compte que je voyais des étoiles. Je sentis le sang couler de ma tempe. Et une forte envie de vomir me pris. Je me sentais terriblement mal, j'appella Orel, mais ma voix était tellement faible, qu'il aurait fallu qu'il colle son oreille contre mes cordes vocales pour m'entendre. Je voulais me relever mais j'avais plus de forces. Mon corps commença à trembler, sûrement à cause du choc, et une douleur lancinante pris possession de toute ma tête. Un son strident se mit à hurler dans mon crâne.

Puis j'entendis la porte d'entrée claquer et deux voix d'hommes parler. Pitié faites qu'il y ait Aurélien. J'ai besoin de lui là.

- Putain mais qui t'es ? Cria beaucoup trop fort une voix qui m'étais inconnue.

Personne ne répondit, je vis simplement la tête de Guillaume au dessus de la mienne.

- Ça va ? Tu m'entends?

Non non non, je voulais Aurélien. Je ne voulais pas être dans la même pièce que deux hommes inconnus, enfin presque inconnu pour l'un. Qu'est ce qu'il allait m'arriver ? Qu'est ce qu'ils allaient me faire ? Une peur immense prit possession de mon corps, augmentant l'intensité de les tremblements, me faisant trembler de panique cette fois-ci. Je sentis ma respiration s'accélérer quand je vis un deuxième homme que je reconnu comme étant Claude, le gars qui faisait du rap dejanté voir malsain, trop malsain à mon goût, tentant de me parler. Aurélien j'ai besoin de toi putain. J'espérais intérieurement qu'il entende mes supplications peut importe l'endroit où il était. Je fermas les yeux pour ne plus voir Guillaume au téléphone en train de crier sur je ne sais qui, et Claude qui était beaucoup trop proche de mon visage en train de me parler d'après ce que j'arrivais à visualiser, car plus ça allait plus je voyais flou. Cet homme me faisait peur. Pourquoi est ce qu'il est si proche de moi ? J'avais envie de le repousser mais j'avais plus aucune force. Il se colla encore plus à moi quand il entreprit de me mettre en PLS, sous les ordres de Gringe, visiblement. Quand il posa sa main sur mon épaule, je perdis pied. Je revis des flashs, des bribes de souvenirs appartenant au passé. Les mains de mon beau père sur moi, les mains de ses amis, les insultes, les coups, les humiliations. Tout, je revivais tout comme à chaque crise de panique. Seul Orel arrivait à me calmer, mais il n'était pas là, et je n'arrivais pas à ne pas angoisser sans lui. Quand je le connaissais pas, c'était un enfer. À chaque crise de panique, me respiration s'affolait tellement, que au bout d'un moment je tombais dans les pommes. J'avais jamais réussi à les calmer de moi même. Sois je me prenais des coups, soit je m'évanouissais. Et même encore aujourd'hui, Aurélien n'étais pas là, alors j'y arrivais pas. Ma respiration bloquée, n'arrangeait pas ma tête. Entre la douleur, la panique, le choc, je n'avais plus de forces, très vite une tâche noir obstrua ma vision, pour finalement envahir mon cerveau. Ma dernière pensée fût pour Aurélien.

Paradis [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant