CH.18

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Alors oui les vacances de Noël s'annonçait plus que désastreuse.
Pour commencer il faut savoir que de base, je n'aime pas Noël ou les fêtes de fin d'année en général.
Et plus je grandis, moins ça s'arrange.
A Noël déjà tante Faustine finit toujours complètement cuite à pleurer en disant je ne sais pas trop quoi car, même avec tout les efforts du monde elle est tellement bourré qu'on comprend un mot sur trois.
Noël est pour moi une fête où on fait semblant d'être heureux en famille et de mettre ses problèmes de côtés le temps d'un repas qui semble interminable.
Sauf que dans ma famille avec l'alcool qui est présente à table, avant la fin du repas les problèmes refont surface.
Et c'est le drame, tout le monde s'énerve et tante Faustine finit ivre morte à pleurer.

Au nouvel an c'est pas mieux. En 4ème je me suis pris un râteau par téléphone. En 3ème aussi. En seconde j'ai pas eu le temps de me prendre un râteau vu que à 1h du matin je dormais car j'avais vomis partout. En première je me suis fait super chier à la soirée où j'étais et j'a presque regretter l'année dernière où même si je m'étais couché tôt au moins je m'étais amusée.
Je ne sais pas ce que ça va donner cette année mais sans rire vous trouvez ça vraiment cool comme fête ?
C'est la course contre la montre car tout le monde veut passer la meilleure soirée de l'année alors qu'au final rien ne se passe comme prévu. Nous croyons chaque année être avec les personnes que nous aimons le plus mais généralement nous sommes vites dispersés et on se retrouve à des soirées du réveillon où on connaît pas la moitié.
Alors la soirée commence, tenue de soirée exigée ( la vérité c'est que la tenue ne reste pas bien propre longtemps alors pourquoi se faire chier?) et vins les douze coups de minuit.
Là où tout le monde devient hystérique à crier « bonne annéeeeeee » alors que elle sera aussi compliquée que les années précédentes.

Parce que oui souhaiter la bonne année est selon moi une vaste connerie.
Nous savons tous que pendant l'année il va forcément nous arriver tout un tas de merde, des gros coups de mou etc. Comme tout les ans.

Bref, je déteste les fêtes de fin d'année.

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Tom lui a donc été interner en psychologie à l'hôpital, ce qui équivaut au niveau plus « léger » que la psychiatrie.
Nous n'avons jamais trop su ce qu'il s'est passer dans sa tête, car lui même n'arrivait pas à l'expliquer. Il n'avait tout simplement plus goût en la vie. Il était dépressif et ses pensés étaient noir. Il avait des secrets familiaux et cela ne l'aidait guerre.

Avec Samuel nous avons décider de se voir avant les fêtes et après. Notre relation était cool, j'allais souvent chez lui, en stop et se n'était pas là porte à cotée mais je voulais vraiment m'investir dans cette relation. Moi aussi connaître le grand amour avec une personne que j'apprends à connaître au fur et à mesure.
Malgré qu'il soit adorable, je me rappelle d'un midi qui m'a vraiment marqué je ne sais pourquoi, où pendant qu'il faisait la cuisine j'étais sur la terrasse à fumer ma clope. Il faisait beau. Samuel était trop content de me retrouver et moi pourtant je me suis demandée ce que je foutais là.
Je me suis vraiment posée cette question car je ne me sentais pas vraiment à ma place, la sensation était étrange.
Mais outre cette interrogation, j'essayais pour la première fois de m'impliquer au maximum dans ma relation avec lui et d'enlever ma carapace que je m'étais forgé à cause de Clément.
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 Nous étions le 24 décembre.
Mon beau père, comme vous l'avez constaté est très je m'en foutiste et son rituel est donc de faire les cadeaux de Noël le 24.
Nous voilà donc dans les magasins jusqu'à 19h.
Forcément au début quand il s'agit des cadeaux pour moi ou ma mère c'est intéressant, mais quand il veut aller à Leroy merlin ou Castorama pour voir des mallettes à outils pour lui ça le deviens moins.
Alors, je parlais à Samuel par message, mais également avec Alban, qui depuis la boite de nuit où nous nous étions rapprocher, me parlait souvent par message.
Celui ci me raconta que son grand père était décédé aujourd'hui.
Je pensais donc directement à ma grand mère, qui est toute ma vie et qui de jours en jours perd la mémoire, ses sens et qui est frappée par la maladie d'alzheimer progressivement.
Je me suis demandé comment je serais si un jour il m'arrivais de la perdre et j'eu les larmes au yeux.
Alors j'essayais du mieux que je pouvais de réconforter Alban, en trouvant les mots ou tout simplement en lui changeant les idées avec des blagues lourdes.
Je me débrouillais plutôt bien car il avait l'air réceptif et il me remercia d'être là pour lui.
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La fameuse journée de merde commença. Ma tante était encore saoule au repas de Noël, elle finit par pleurer, encore, mais cette fois ce n'est pas cela qui m'attristais le plus.
Ma grand-mère était chez nous pour la journée de Noël, et repartait dans sa maison de retraite spécialisée à la fin de la journée.
Cela faisait quelques mois que je ne l'avais pas vu et son état c'était complètement dégradé.
Elle me reconnaissait encore mais ne parlais quasiment plus, juste pour dire des oui et des non. Elle souriait parfois mais souvent était dans ses pensées. Mamie avait changé. Ma seconde mère, la personne que j'aimais le plus au monde, celle qui m'a élevé et donner tout l'amour que je voulais n'étais plus la même et je compris que ça n'allais pas aller en s'arrangeant.
Après le repas je lui mis à la télévision, son émission préféré. Elle ne réagissait même pas.
J'entendais derrière ma famille « s'entre tuer » à table et je me mis à serrer la main de ma grand mère et à pleurer toute les larmes de mon corps dans le salon.
Comment j'allais faire sans elle?
Je voulais qu'elle soit là pour mon bac. Lui présenter mon premier petit copain. Dormir avec lui chez elle. Pleurer dans ses bras quand j'avais du chagrin. Lui montrer ma première voiture. Voyager avec elle au Maroc et en Égypte comme nous l'avions dit.

Elle vit très bien malgré sa maladie qui l'envahissait, que j'étais minée de chagrin.
Alors elle me serra juste plus fort ma main et m'essuya une larme.
Ce qui me brisa encore plus le cœur.
C'est à partir de ce moment que je commença à sérieusement très mal vivre la perte de ma grand mère.

Plein de rancoeur envers ma famille qui n'est pas foutu de bien ce tenir à Noël, nous déposions ma chère mamie à sa maison de repos, et pendant tout le trajet je ne cessa de pleurer.
J'avais besoin d'affection, qu'on me comprenne et réconforte alors j'en parla à Samuel, qui me proposa de dormir chez lui dans 2 jours, et à Alban qui compatissait ma peine.
Ce fut un de mes pires Noël.

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Arriver chez Samuel après avoir fais 1 heure de stop, j'étais contente de changer d'air.
Il me présenta sa sœur et son frère avec qui je m'entendu tout de suite bien.
J'avais déjà rencontré sa mère qui elle aussi était très gentille.
Après le repas où nous avions tous bien rit, sa sœur nous proposa tous hormis sa mère d'aller dans un petit bar sympa prendre un verre près de la côte.
Le bar était super sympa, la lumière tamisée rouge avec de la bonne musique, le frère de Samuel nous racontant des blagues et moi parlant de toutes mes filles péripéties l'été dernier avec mes collègues.
Mais le temps passa, se transforma en 3/4 verres et je sentis vite le rouge me monter au joues, l'envie de rire pour un rien. J'étais déjà pompette...
Le frère et la sœur de Samuel nous proposa de les suivre en boîte de nuit mais après nombreuses tentatives Samuel déclina la proposition, à mon plus grand regret.
Nous rentions tout les deux alors chez lui.
Après avoir regardé un film et fumer une cigarette nous décidions d'aller dormir.
J'avais passer vraiment une super soirée, pour une fois je me sentis vraiment à l'aise et en couple sérieusement avec quelqu'un.
Une fois installés, les lumières éteintes, Samuel s'approcha pour m'embrasser et me dire bonne nuit.
Je voyais légèrement ses yeux avec la lumière de la lune qu'on pouvait apercevoir au delà des volets. Il me dévorait du regard quand il se reculait pour mettre mes cheveux derrière mes oreilles et ses baisers étaient doux mais pleins de sous entendus...

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Hihihi je vous laisse dans le suspense... des avis ?😋

Moi, Margaux. (Histoire vraie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant