Chapitre 3 - Un pari risqué

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Hermione

          Je sortis du compartiment très énervée, mais de quoi se mêlait-il ? Je n'aurais pas dû m'emporter autant pour cette photo parce que j'étais certaine, désormais, qu'il allait chercher à savoir qui c'était rien que pour m'énerver. Mais en même temps, cette photo remuait des souvenirs douloureux. La cohabitation entre Malefoy et moi allait s'avérer encore pire que ce que j'avais pu m'imaginer. Il avait vraiment le don de me mettre hors de moi, dès que j'étais en sa présence, une fulgurante envie de l'étriper me prenait. Au lieu de brûler la photo, j'aurais dû lui faire avaler pour qu'il s'étouffe avec.

          Alors que je traversais le Poudlard Express, je tombai sur la petite bande de Malefoy. Voyant approcher Parkinson, Zabini et Nott, je leur tournai le dos afin d'éviter toute confrontation car dans l'état où Malefoy m'avait mise, je n'étais pas sûre de pouvoir garder mon self contrôle face à eux. Et alors que je m'apprêtais à partir dans la direction opposée, j'entendis quelqu'un me héler.

         « Garde ton calme Hermione ». Je me répétais cette litanie tout en me retournant et en regardant Zabini d'un air interrogateur. Son regard s'attarda sur mon badge de Préfète-en-chef.

- Alors c'est bien vrai, Drago n'a pas menti, tu es préfète-en-chef, je n'en reviens pas !

          Zabini avait l'air sincèrement étonné, et je lui répondis sur le ton de l'agacement :

- Oui et alors ? Cela te pose un problème ? Car si c'est le cas, sache que je n'en ai absolument rien à faire.

- Oh tout doux, Granger !

          En effet,  je devais me calmer et prendre sur moi. Mon devoir de préfète-en-chef impliquait un minimum de diplomatie et de self contrôle, je ne devais pas m'emporter, mais ces Serpentard allaient me rendre la tâche difficile.

- Drago va te faire passer la pire année de ta vie, intervint Parkinson.

          Pourquoi Parkinson ressentait-elle toujours le besoin de la ramener ? Elle était insupportable et elle commençait à vraiment m'énerver cette petite pimbêche.

- Oh toi ça va, on ne t'a rien demandé Parkinson, occupes-toi de tes affaires !

- Parle-moi autrement, sale sang de bourbe !

          Sang de bourbe était la pire insulte qu'on puisse entendre dans le monde des sorciers. Un sang de bourbe était un sorcier né-moldu et cela faisait référence à l'impureté du sang. Ce n'était pas la première fois que l'on m'insultait de sang de bourbe, la première fois que je l'avais entendu, c'était de la part de Malefoy. Je ne pensais pas encore l'entendre après tous les événements passés, et surtout pas d'elle, cette traîtresse qui n'avait pas hésité à vouloir livrer Harry à Voldemort. Mais à vrai dire, cela ne me touchait pas. Ce n'était pas nos aptitudes qui définissaient si nous étions un bon sorcier, mais plutôt nos choix.

- Ne t'avise plus jamais de m'insulter, Parkinson ou je te le ferais regretter ! Dis-je sur un ton menaçant.

          Je vis le regard de Parkinson changer. Elle était très furieuse que je puisse la menacer devant sa petite bande de copains. Je vis aussi qu'elle porta la main à sa poche et en sorti sa baguette et je ne tardai pas à en faire de même. Un petit cercle venait de se former autours de nous deux. Parkinson eut la délicatesse de demander à ce que personne ne s'interpose dans le duel, que ce soit pour m'aider ou pour l'aider même si elle ajouta qu'elle n'en aurait pas besoin, avec un air narquois. Je la remerciais intérieurement car je ne craignais pas grand-chose face à Parkinson mais face à trois serpentard, je n'aurais pas pu en dire autant.

Entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas [dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant