Chapitre 5 - Le goût de la vengeance

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Hermione

          J'ouvris doucement les yeux, et mis quelques secondes à me rappeler où je me trouvais. J'avais dû m'assoupir, mon livre était encore posé sur mes genoux. Malefoy dormait lui-aussi, alors c'était donc la seule solution pour avoir un peu de paix ? Si j'avais su j'aurais pris les somnifères de ma mère...

          Je regardai par la fenêtre puis regardai ma montre magique, nous allions arriver au château dans quelques minutes à peine. En tant que préfets-en-chef nous allions devoir superviser le transport des élèves jusqu'au château. Il fallait que je réveille Malefoy. J'hésitai à le secouer puis décidai d'une option plus radicale, tout en sachant pertinemment qu'il n'apprécierait pas le moins du monde ma petite blague. Ce serait ma petite vengeance pour tout à l'heure, quand il n'avait pas pris la peine de sortir du compartiment pour que je puisse me changer tranquillement. Je pris ma baguette puis murmurai :

- Aguamenti.

          Un filet d'eau aspergea le visage et les cheveux de Malefoy. Celui-ci se réveilla en sursautant, ne comprenant ce qui lui arrivait. Quand il comprit enfin, son regard foudroya le mien. Ses yeux bleus avaient laissés la place à un bleu-gris, ce qui était de mauvais augure, cela signifiait que Malefoy était réellement énervé.

- Tu n'aurais jamais dû faire ça Granger.

          Cette simple menace me glaça l'échine, il allait se venger et je savais, à mon plus grand désespoir que Malefoy ne plaisantait pas avec la vengeance. C'était comme s'il était né avec le goût de la vengeance.

- Nous sommes arrivés, il fallait bien que je te réveille, lui dis-je pour ma défense, en haussant les épaules.

- Tu aurais dû utiliser une méthode, disons, plus conventionnelle. Mais ne t'inquiète pas Granger, tout se paye.

          Ce qui m'inquiétait le plus, c'est que Malefoy, contrairement à ce que je m'attendais ne me traita pas de toutes les insultes possibles, mais resta parfaitement calme.

- Ce n'est que de l'eau !

          Ma remarque ne sembla guère lui plaire puisqu'il se leva, me lança un regard méprisant puis sortit du compartiment après s'être passé la main dans les cheveux dégoulinants d'eau.


Drago

          Il fallait que je m'éloigne de ce compartiment pour garder mon self-control face à cette petite peste. J'allais lui faire un coup bas, comme elle l'avait fait, histoire qu'elle se souvienne bien qu'on ne provoque pas un Malefoy sans en subir les conséquences. Je n'en revenais pas, c'était bien la première fois qu'on me réveillait en m'arrosant, et je pouvais dorénavant affirmer que je détestais ce genre de réveil. De quoi avais-je l'air maintenant avec les cheveux trempés ?


Externe

          Le Poudlard express ralentissait, il était arrivé à la gare de Pré-au-Lard. Tous les élèves commencèrent à s'agglutiner dans les couloirs afin de sortir du train. Les premières années étaient pris en charge par Hagrid, qui comme le voulait la tradition de Poudlard, devaient faire la traversée en barque. Sauf qu'aujourd'hui, le temps n'était pas au beau fixe. En effet, il pleuvait des cordes, et le vent était glacial.

          Les autres élèves, c'est-à-dire ceux à partir de la deuxième année jusqu'à la septième année, étaient sous la responsabilité des Préfets et des Préfets-en-chef. Ils devaient s'assurer que tous les élèves montaient dans les diligences tirées par les sombrals, mais ce n'était pas une tâche aisée puisqu'ils étaient très nombreux. Désormais, un certain nombre élèves pouvaient voir les sombrals, ces créatures ressemblaient à des chevaux squelettiques mais leur particularité était que seules les personnes qui avaient vu la mort pouvaient les voir.

Entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas [dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant