Chapitre 1 : Un punition pour bien commencer l'année

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Tout a débuté dans la salle commune des serpentards. Drago Malefoy et sa bande avaient organisé une soirée de bienvenue, parce que oui maintenant il est suffisamment aimable pour souhaiter la bienvenue, et le blond s'était débrouillé pour ramener des bouteilles d'alcool, et pas n'importe lesquelles. Non, pas le petit cidre gentillet de nos vergers normands, mais plutôt le bon whisky qui vous brûle les lèvres et vous arrache la gorge. Et, comment dire, ces bouteilles ne sont pas restées pleines très longtemps. C'est même le contraire en fait. Le problème, c'est que l'une d'elle a été descendue par seulement deux élèves et il faut avouer au lecteur que ces deux serpentards sont actuellement en coma éthylique à l'infirmerie. Ils avaient sûrement oublié de regarder ces pubs moldus qui vous bassinent avec leurs « A consommer avec modération ». Triste début d'année pour ceux-là. Madame Pomfresh, l'infirmière de l'école, a donc signalé à la directrice que cette situation dépassait les bornes fixées dans le règlement et qu'une sanction pour les responsables ne serait pas de trop. C'est donc dans le bureau de la vénérable McGonagall que nous retrouvons certains protagonistes de cette affaire.

-Monsieur Malefoy, monsieur Zabini et monsieur Nott, c'est donc vous qui avez introduit l'alcool à Poudlard.

Le blond, le noir et le châtain la regardèrent d'un air désabusé et se contentèrent d'hocher lentement la tête. La directrice fronça les sourcils, déjà excédée par le comportement de ses élèves. Les cours n'avaient repris que depuis 12h, et trois élèves se trouvaient déjà dans son bureau pour grabuge. Et son petit doigt lui disait que cela ne serait pas la dernière fois. Elle soupira et ouvrit la bouche pour reprendre la parole quand elle entendit :

-C'était de la bonne qualité au moins ?

Minerva crut que ses yeux allaient lui sortir par la tête. D'un geste sec, elle se retourna vers le tableau de l'ancien directeur qui venait de prendre la parole :

-Mais enfin Albus ! qu'est-ce qui vous prend de poser une telle question ?

En face d'elle, Drago et ses acolytes ne purent cacher leur surprise. Tandis que les deux autres étaient encore abasourdis, Drago se reprit, et ignorant la remarque de sa directrice, il s'adressa au défunt sorcier :

-Vous me prenez pour qui ? bien sûr que c'était de la bonne qualité ! les meilleures bouteilles d'Ecosse ! et quand on parle de Whisky, ce n'est pas n'importe quoi !

-Je vous fais confiance ! Il ne vous en resterait pas un peu par hasard ?

Décidemment, le vieux s'amusait à les déstabiliser.

-Désolé professeur mais je crains que votre peinture ne tienne pas beaucoup l'alcool. Se permit de répondre le blond, avec un sourire en coin.

Quant à Minerva, elle ouvrit plusieurs fois la bouche avant de la refermer, ne sachant comment réagir.

-Excusez-moi, Minerva. Mais cela faisait deux mois que je n'avais vu aucune jeunesse. Alors je profite de sa compagnie quand je la croise.

-Je...euh...bien, je..., dit-elle pour reprendre contenance.

C'est à ce moment que la porte de la directrice s'ouvrit, ne lui permettant pas de dire sa réplique, qu'elle n'était elle-même pas bien sûre d'avoir trouvée.

-Severus ! mon bon Severus ! rit Dumbledore. Cela me fait tellement plaisir de vous voir. Et...oh, mais que vois-je ? serait-ce une mèche de cheveux propres ?

Le chef de la maison des serpentards crut que ses yeux allaient sortir de leurs orbites. Minerva ne savait plus où se mettre et les trois garçons sourirent, amusés de voir la tournure que prenaient les choses.

-Ah ! ah non en fait, cela doit être ma vue qui baisse ! A y voir de plus près, vos cheveux sont toujours aussi sales. Désolé, je crois que le peintre a sous-estimé ma myopie.

Les deux adultes avaient l'impression d'être les acteurs forcés d'une pièce de mauvais goût, et quant aux jeunes adolescents, ils avaient de plus en plus de mal à retenir l'éclat de rire qui ne demandait qu'à sortir de leur gorge.

-Oh ! Pas la peine de vous offusquer, tous les deux ! Ce n'était que de l'humour ! Reprit le vieux barbu. Vous savez, vous gagneriez énormément à vous souvenir de votre jeunesse, de votre état d'esprit quand vous étiez enfants, de l'insouciance et de la joie de vivre qui vous occupaient alors. Enfin, quoiqu'en fait Severus, je ne suis pas sûr que joie de vivre vous ait qualifié un jour, même dans votre jeunesse.

Blaise Zabini laissa échapper un pouffement, qu'il transforma rapidement en toux sous le regard assassin de son professeur. Quant à Nott et Malefoy, ils se mordaient la lèvre si violemment, que du sang finit par en sortir.

-Bien, je vois que vous êtes en forme ce soir, Albus. Ravi de voir à quel point la mort vous sied. Si j'avais su, je me serais débarrassé de vous plus tôt. Répondit froidement le professeur Rogue, faisant référence à l'épisode de la tour d'astronomie.

-Oh, ne vous la jouez pas grand méchant loup avec moi, Severus. Tout le monde sait que vous êtes une vraie biche au fond de vous. Enfin, c'est ce que trahi votre patronus, n'est-ce pas ?

C'était la phrase de trop pour notre bon professeur de potions. Il saisit sa baguette et s'apprêtait à lancer un bon « incendo » sur la toile peinte mais sa collègue le retint par le bras tandis que Dumbledore s'excusait :

-J'ai compris. Je me tais et vous laisse agir. Fit-il d'un ton contrit démenti par ses yeux rieurs.

La directrice poussa un soupir de soulagement et s'adressa à son collègue.

-Je suppose que vous êtes venu pour ces trois-là.

-Tout à fait, Pompom m'a averti.

Vous vous demandez qui est Pompom ? C'est tout simplement le prénom de cette bonne madame Pomfresh. Et oui, l'infirmière s'appelle Pompom Pomfresh. Beaucoup de « Pom » me direz-vous. Cela va sans dire que de multiples chansons s'en sont inspirées, telles que « Pom de rénette et Pom d'Api, tapis tapis rouge, Pom de rénette et... ». Quoi ? vous trouvez que je m'éloigne trop de l'histoire ? vous n'aimez pas écouter ma douce voix claire et chantante ? Soit, puisque vous insistez, revenons-en à nos moutons.

-Quelle punition pensez-vous que nous devons leur donner ? devrions-nous les renvoyer ? Interrogea McGonagall.

Severus garda quelques temps le silence, puis son regard se fit sadique et Minerva elle-même ne put s'empêcher de penser qu'elle n'aimerait pas être à la place des trois concernés. Les trois garçons ne riaient plus du tout. Zabini et Nott échangèrent un regard inquiet, tandis que Malefoy replaçait un masque impassible et froid sur son visage.

-Non, non, j'ai une bien meilleure idée, répondit-il.

Minerva le regardait d'un œil interrogateur, lui demandant implicitement d'expliquer son idée. Dans son tableau, Albus lui-même retenait sa respiration, sentant que la suite allait l'amuser.

Absurdités (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant