Chapitre 3: Une soirée en musique

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Nos deux élèves turbulents se retrouvaient donc tous les deux, dans le couloir des cachots, avec une heure de libre devant eux.

-C'était bien la peine que je sacrifie une partie de mon petit déjeuner pour assister à son cours. Ronchonna Ron.

-Et moi de ma nuit.

-Bon, on ne va pas rester ici, comme des tocards, à attendre la fin de son cours, si ? Pour une fois qu'on a une heure de libre, autant en profiter.

-Et pour faire quoi, Weasley ? Ce n'est pas comme si on pouvait aller à Pré-au-lard prendre un verre au bar.

-Certes, mais on peut toujours faire du quidditch !

Le métis releva la tête vers lui, la surprise puis la joie se peignant sur son visage.

-Quidditch ? répéta-t-il d'un air entendu.

-Quidditch ! fit de même le rouquin.

-Dans 5 min sur le terrain avec nos équipements.

-ça marche.

Et ils se séparèrent, en courant dans la direction de leur dortoir respectif.

-Oh, hein ?

McGonagall venait d'avoir un hoquet de surprise. Elle venait d'apercevoir en effet un serpentard et un gryffondore faire des passes et des pirouettes, tenter de marquer des buts et se disputer un souafle, (un souaffle est une balle de quidditch pour ceux d'entre vous qui peu intéressés par le sport reliraient ce mot en tentant péniblement de le comprendre), dans le morceau de ciel en face de son bureau.

-Qu'avez-vous vu Minerva qui vaille une telle réaction de votre part ?

-Je n'en crois pas mes yeux, Albus ! Je dois être en train de rêver, ce n'est pas possible. Murmura-t-elle pour elle-même.

Elle s'approcha de la fenêtre qu'elle ouvrit et observa le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Ce n'était pas pour rien si l'honorable directrice pouvait se métamorphoser en chat. Elle avait toujours eu une vue hors du commun, jusqu'à ce que l'âge la rattrapant elle eut besoin de lunettes. Malgré cela, encore aujourd'hui, elle était capable de voir extrêmement bien de loin. Aussi ce fut sans difficulté qu'elle distingua les deux voltigeurs, Zabini et Weasley. Ceux-ci avaient l'air de bien s'amuser. Sa raison lui dictait d'aller les voir, de leur demander pourquoi ils n'étaient pas en cours et de les punir si besoin. Mais son instinct lui intimait de ne rien faire. Alors elle referma la fenêtre et se tournant vers l'ancien directeur, elle dit en un souffle :

-Heureusement que vous êtes mort, Albus, car je crains fort que vous gagniez votre pari et que je vous dusse 100 gallions.

****

Attention accrochez-vous, suivez-moi dans les méandres de mon esprit, nous allons changer de souvenir. Nous étions maintenant mercredi 3 septembre et ce jour-là cela faisait six ans, jour pour jour. Six ans que quoi ? vous demandez vous. Eh bien six ans qu'Hermione était à Poudlard. Six ans qu'elle se rendait dans cette salle quotidiennement. Si je me souviens bien, c'était Dumbledore qui le lui avait indiqué, le lendemain de sa première rentrée. La jeune enfant de l'époque avait même cru à une blague du directeur tellement les yeux de celui-ci pétillaient de malice quand il lui avait parlé. Alors elle avait vérifié les dires du vieil homme et il s'était avéré que celui-ci n'avait pas menti. Il y avait bien une salle de musique, presque inconnue de tous, située au deuxième étage du château. Le directeur, ayant appris que sa jeune élève jouait du piano, lui avait proposé de continuer à s'entrainer dans cette salle isolée à l'intérieur d'une aile, elle-même peu fréquentée, ce qui à mon humble avis constituait une des raisons pour laquelle très peu de personnes connaissaient cette salle.

Absurdités (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant