Je sors en claquant la porte. Je ne prends pas la peine de regarder une dernière fois derrière moi. Il a décidé. Il a joué. J'ai perdu. C'est tout ce qu'il y a à savoir. Je marche rapidement, je n'écoute pas les cris des garçons perdus derrière moi, qui me disent de revenir. Je marche. Toujours tout droit. Je débouche sur une plaine verte couverte d'herbe et de petites fleurs. La lumière de l'aube fait briller mes yeux, je fixe le soleil se lever. Ses rayons me brûlent les yeux, mais peu m'importe. J'observe les nuages méticuleusement disposés de part et d'autre de l'astre lumineux qu'est notre étoile. Sa lumière puissante recouvre les nuages blanc et roses, donnant une atmosphère apaisante.
Pendant un instant, j'oublie. J'oublie le fait que la vie n'est qu'un jeu dans lequel nous sommes des pions impuissants. J'oublie que le temps est un joueur, qu'il veut s'emparer du plus de pions possible afin de remporter la partie. J'oublie. J'oublie que la mort est la joueuse qui remporte toutes les parties. Qu'elle dicte les règle. Qu'elle les appliques. Et qu'elle gagne.
Comment Peter a t-il put me cacher ça ? Comment ? Je lui dit tout moi ! Même si c'est grave ! Et lui, il va peut être, que dis-je, il va mourir. C'est sur ! Et lui, il ne me dit rien ! Comme si ça n'était pas important ! Mais, soit. Il n'a rien voulu me dire ? Il a préféré me mentir ? Tout le monde était au courant sauf moi ? Parfait. Je pense que si je part quelques temps, ça me fera le plus grand bien. Autant à moi, qu'à eux. Je veux partir. Juste le temps d'oublier un peu. Juste, un peu.
Flashback :
Je suis dans les bras de Peter, c'est le matin, et il dort encore. Ses bras encerclent ma taille, mais leur prise se resserre de plus en plus. Il s'agite, et il lâche quelques gémissements de douleur. Je me relève sans comprendre ce qui lui arrive, et je secoue légèrement son épaule. Il ne se réveille pas, et pousse maintenant des cris, et des pleurs.
— Peter ! Dit moi ce que tu as !
Je lui hurle de se réveiller, mais rien à faire ! Puis, Derek rentre en courant dans la chambre. Il vient près de Peter, lui retire son cœur de sa poitrine, puis souffle de la poudre blanche dessus. Il semble se calmer, puis, il ouvre doucement les yeux, tandis que Derek lui replace son cœur.
— Qu'est ce qu'il avait ? demandais-je à Derek.
— Je, je pense que c'est lui qui devrait t'en parler...
Puis, il sort de la cabane en me laissant avec Peter. Je me retourne vers celui-ci, qui vient de se relever pour se mettre en position assise. Je le regarde, inquiète, puis lui demande ce qu'il se passe.
— Ecoute, j'te jure que j'allais t'en parler !
— Me parler de quoi ? demandais-je sérieuse et de plus en plus inquiète.
— Je... Je vais bientôt mourir... souffle-t-il.
Je reste bloquée quelques instants, avant, que je ne me mette à rire nerveusement. Ca part doucement, puis ça devient un fou rire. Sauf que lui, il ne rit pas.
— C'est une plaisanterie rassure moi.
— Non...
Il baisse la tête, mais je lui en colle une quand même. Les larmes brouillent ma vue. Mon souffle se saccade. Je me lève du lit, et commence à faire les cents pas.
— Comment ça tu vas mourir ? Tu te fous de moi ou quoi ! Ca fait combien de temps que tu le sais ? Les garçons le savent ? hurlais-je.
— Oui, ils le savent, et, ça va faire peut être trois semaines que je le sais...
J'avance de nouveau vers lui, qui c'était levé, et lui remet une claque, plus forte que la précédente.
— Trois semaine ! TROIS SEMAINES ! TOUT LE MONDE ETAIT AU COURANT, SAUF MOI !
— Calme toi, je sais que-...
— Tu ne sais rien du tout ! Et je ne me calmerais pas Peter ! Pourquoi tu vas mourir ? Hein ! Dit moi ! dis-je en lui donnant un coup de poing dans son torse, ce qui ne le fit bouger que très peu.
— C'est, mon cœur. Il est trop longtemps resté en dehors de ma poitrine, ça l'a affecté, et, quand je l'ai repris, ça m'a affecté moi... Je suis de plus en plus malade, et... Il me reste environs un mois...
S'en est trop. La seule chose que je vois avant de partir, c'est son visage rougis par les larmes, et les quelques sanglots qui le parcours. Je pars de la cabane en claquant la porte.
Fin du Flashback.
" - La vérité fait mal, le doute ronge, le mensonge détruit."
- Lume.
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Neverland : Tome 2 [Terminé]
FanfictionLe mensonge est une trahison. Et la vérité, une vertu. Deux opposés réunissant encore une fois Peter et Elina. Une maladie et un remède. Le bien et le mal. Nos amoureux sont deux totales opposés. Mais, cela va-t-il encore plus les réunir, où justeme...