Introduction : Emilie London

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Quand j'étais petite, j'avais l'habitude de faire des cauchemars qui me paraissait réels. Une femme, fantomatique, squelettique et aux yeux vides venait s'asseoir sur mon corps immobile. J'étais incapable de de bouger un os, terrifiée et immobile. Je laissais mes larmes couler sans un son, et je n'arrivais même pas à emmètre un son, en dehors de quelques bruits de gorges incertains et qui n'étaient pas porteurs d'un quelconque autre sens qu'un appel à l'aide qui ne parvenait pas à franchir mes lèvres. Je luttais contre l'étranglement pendant 20 minutes, au beau milieu de la nuit, avant d'être soudainement délivrée, et je tombais régulièrement, sur le sol, crachant l'air qui était resté au parvis de ma gorge jusque alors. Pathétiquement allongée, ainsi, je réalisais à quel point j'étais seule dans ma maison, et que je ne pourrais pas demander de l'aide longtemps à mes parents sur qui j'avais toujours compté.

J'appris un peu plus tard, en grandissant, que ce que j'expérimentais si souvent était appelé paralysie du sommeil, et que c'était en fait plutôt commun.

Surtout, cela ne voulait pas dire que j'étais folle.

- Emilie London

Le secret de la rue PandoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant