chapitre 4

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Elle leva les yeux vers lui et plissa les lèvres comme s'il lui fallait savourer les mots avant de les prononcer. Jesse observa ses grands yeux et ses lèvres pleines et ne pût s'empêcher d'apprécier sa belle peau cuivrée. Ses bras et ses épaules étaient découverts, son décolleté plus que généreux, et sa jupe très courte révélait des cuisses nues et fermes. Ses genoux eux-mêmes avaient quelque chose de provoquant. Elle entrouvrit ses lèvres. Des lèvres si roses et pulpeuses qu'elles en devenaient presque obscènes, ne serait-ce qu'à cause des pensées qu'elles faisaient naître dans l'esprit de Jesse. Alex passa la tête sur le côté du capot
—Ce n'était pas des façons de se présenter à une dame, décreta-t-il. Je m'appelle Alex Williams et lui Jesse Drummond.
Les lèvres sensuelles formaient un adorable sourire.
—Estrella, répondit-elle. Ravie de te rencontrer, Alex.
Elle tourna la tête vers Jesse en écarquillant les yeux. Ils étaient bleu outremer. Aussi bleu que le lac de la ferme de son grand père, où Jesse avait une fous pris un bain de minuit entièrement nu. Une sensation de liberté totale qu'il n'avait plus jamais retrouvé nul part.
—Et toi aussi... Jesse.
Il acquiesça. S'efforçant de conserver un air détaché.
-Pifio! S'exclama-t-elle en s'éventant le visage. Qu'est ce qu'il fait chaud au soleil ! Moi c'est toi que je trouve chaude. C'était sans doute la réponse qu'elle attendait. Un silence embarrassé s'éleva entre eux. Aussi lourd que la chaleur qui s'élevait de l'asphalte. La tête de Alex réapparaut.
—Ça c'est vrai, ma petite dame. Ça tape dur, aujourd'hui.
—Je t'en prie, appelle-moi Estrella. Je ne sais pas comment vous faites pour supporter ces gilets orange sous ce soleil!
Son regard glissa le long des bras de Jesse jusqu'à ses mains, négligemment croisées devant une érection qui s'affirmait de plus en plus nettement. Il n'avait pas ressenti un tel manque de contrôle depuis l'adolescence, une période de sa vie qu'il avait traversé dans un état de rut permanent, où la simple flexion du mollet lisse et blanc de Autillia Broker quand elle croisait les jambes pendant le cours d'anglais, lui donnait l'impression de devenir fou. Pas étonnant qu'il n'ait jamais rien compris au subjonctif.
—J'ai apporté de l'eau, déclara Alex. Propose-en donc à la dame Drum.
Jesse repéra les bouteilles d'eau dans les replis du toit de la décapotable. Sur la banquette arrière, il aperçut un sac d'épicerie, un seau rempli de produits de nettoyage et une housse contenant des vêtements qui sortaient visiblement du pressing. Il attrapa les bouteilles et en tendit une à Estrella.
—Merci, dit-elle
Elle entreprit alors de faire rouler la bouteille sur sa nuque, puis la cala entre ses seins. Ses épaules se soulevèrent et elle laissa échapper un gémissement si érotique que Jesse sentit ses testicules se contracter.
—Ça fait un bien fou!
Il la contempla, aussi captivé que la première fois qu'il avait ouvert un playboy et était tombé sur une photo de femme entièrement nue, les cuisses écartées. Les pointé de seins de cette fille étaient efficace que des balles de revolver pour tuer dans l'œuf toutes ses belles intentions. Le simple fait de formuler cette phrase en pensée prouvait qu'il avait déjà perdu la raison. Il devissa presque rageusement le bouchon de la bouteille, avala la moitié de son contenu d'un trait et alla la passé à Alex.
—Qu'est ce que tu attends? grommela celui-ci derrière le capot. Demande lui son numéro ! Je ne vais pas passer la journée là-dessous....
Génial... Il était tomber sur la seule marieuse de cinquante-trois ans chaussée de Timberlands et affublée d'un gilet orange fluo. Jesse retourna près de la conductrice et se pencha vers elle, les mains en appui sur les genoux. Ses yeux étaient à présent au même niveau que les siens, et il put en apprécier chaque nuance tandis que les lèvres d'Estella enserraient le goulot de la bouteille. Elle déglutissait avec un plaisir évident, mais se troubla quand elle réalisa qu'il l'observait.
—Mauvaise nouvelle ?  S'enquit-elle en essuyant le filet d'eau qui coulait le long de son menton d'un revers de main. Au sujet du moteur ?  Ajouta-t-elle comme il ne répondait pas.
Le moment était venu de lui mettre les points sur les i.
Qu'est ce que tu as fait ?  Tu as dévissé une vis platinée pour que la voiture refuse de démarrer, c'est ça ? 
—Mais qu'est ce que...
Elle n'acheva pas sa phrase et demeura bouche bée.
—Tu ne serais pas la première à l'avoir fait tu sais?
Elle redressa le menton et sa queue de cheval se balança dans son dos
—Et ça marche ?  ronronna-t-elle en l'étudiant à travers ses paupières mi-closes avant de replacer la bouteille entre ses seins, ce qui eut le don de les faire plus rebondis encore. Ce fut au tour de Jesse d'être surpris. Il aurait été prêt à parier qu'elle nierait farouchement son stratagème. Peut-être était-elle moins frivole que les autres? Il avait quelque chose d'extrêmement attirant chez cette femme, une vraie sensibilité derrière sa silhouette de pin-up et le regard enjôleur.
Il secoua la tête.
—Non
—Ce n'est pas drôle, répondit-elle en faisant la moue.
—Bienvenue dans mon univers.
Elle laissa aller son épaule contre la portière et le regarda franchement, abandonnant son rôle.
Dépourvu d'humour ? Peut-être bien. Son séjour en prison l'avait amené à se dépouiller de tout ce qui n'était pas essentiel à sa survie. Mais l'humour n'était pas d'une donnée essentielle pour satisfaire les besoins de cette femme.
Estrella parut soudain se recroqueviller.
—Je suis désolée, je n'aurais pas dû faire ça, dit-elle en lui tendant la bouteille d'eau. Oublie ce qui vient de se passer.
Il se raidit. Laisse la partir, se dit-il. Mais sin corps réagissait instinctivement devant cette créature appréciante. Heureusement, la raison l'emporta ;Jesse était un homme d'expérience.
—Dis moi ce que tu as fait à la voiture pour que je la répare
—Jette un coup au carburateur, tu comprendras tout de suite
—C'est comme si c'était fait
—Il faut que ne vous présente des excuses pour Drum... Enfin Jesse, déclara Alex lorsque son collègue rébattit le capot plus brutalement que nécessaire, une fois la réparation terminée. Il a été en.... enfin, il a un peu perdu la main, quoi. Il ne sait ne sait plus comment se comporter en présence d'une jolie fille comme vous.
—Je ne suis pas spécialement jolie, marmonna Estrella en observant Jesse à travers ses cils. Et je tiens sincèrement à m'excuser pour tout le mal que je vous ai donné
—Apporter mon aide à une belle fille ne m'a jamais dérangé répliqua Alex en bombant le torse. La journée a été longue et chaude et cet incident m'aura permis d'oublier mes tracas un moment.
Jesse ne se serait jamais doute que Alex savait aussi bien jouer les jolies cœur en présence d'une femme
—Bon, c'est pas tout ça mais...
Le contremaître leur aboyait dessus depuis le font du chantier.
—Bonne journée madame ! Lança Alex en levant son casque avant de s'éloigner.
Estrella écarta la main de la clé de contact agiter les doigts à son intention.
Jesse hésitait à partir
—Vas-y vérifie qu'elle démarre
Elle parut sur le point de dire quelque chose, mais se contenta de hocher la tête et tourna la clef de contact
Le moteur rugit.
—Merci, lui lança-t-elle avec un clin d'œil
L'expression de son visage s'était adoucie. Son instant de panique s'était peut-être dissipé, à moins que Jesse ait mal interprété sa réaction comme cela lui arrivait assez souvent.
—Écoute dit-il, je n'aurais pas dû être aussi...
—Non tu as bien fait, le coupa-t-elle, cette panne de voiture.... C'était idiot de ma part. Ne le répète pas à ton collègue, je ne voudrais pas qu'il pense du mal de moi. Je t'ai vu travailler ici et tu m'as tapé dans l'œil... Ce que je veux dire c'est que tu es très sexy, mais je me demande ce qui l'a pris de....
Elle laissa sa phrase en suspend tandis qu'ils se dévisageaient avec une intensité si évidente qu'ils surent l'un et l'autre qu'ils pensaient exactement la même chose.
Lui la possédant, s'immergeant au plus profond de la chaleur accueillante de sa fente étroite et humide. Le regard d'Estella devint vitreux. Les pommettes de ses joues rosirent. La pointe de sa langue jaillit pour humecter sa lèvre supérieur et y resta collée. Elle attendait, elle attendait une réaction de la part de Jesse. Il ne fit rien, il ne pouvait pas se permettre de répondre à ses avances.
—J'habite là dit-elle en désignant l'immeuble qui surplombait le boulevard principal, immense tour de verre d'acier. Il y a une piscine extérieur, si tu as envie de te rafraîchir après le travail
—Tu veux que je...
—Mais oui
—Mais tu me connais...
—Justement troncha-t-elle.
Ah, sous ses dehors de grave fille, la seule chose qui l'intéressait c'était de coucher avec lui. Pas question de sentiment.
Dans ce cas, il pouvait, même s'il n'aurait pas dû.
—Ce soir peut-être ?  Proposa -telle en faisant à nouveau rugit le moteur.
Les véhicules de la file de droite venaient de recevoir l'autorisation de passer, et elle alluma son clignotant dans l'intention de s'insérer dans le flux. Son visage paraissait toujours aussi frais et innocent, mais sa bouche était provoquante.
—Histoire de vérifier si le panneau dit vrai en ce qui concerne ton... Euh ta machine à outils, ajouta-t-elle d'un air mutin
—Quoi? quel panneau?
—Celui-là, lança t elle par dessus son épaule en s'éloignant.
Jesse regarda dans la direction qu'elle lui avait indiquée du côté des panneaux signalant le chantier aux automobiles. Il sentit sin estomac se contracter et sin sexe enfla, immédiatement désireux de relever le défi. Le panneau disait : travaux en cours-ouvriers et machine outils actifs
Fin du chapitre 4, il est assez long, je l'ai  dosé un peu à cause de mon retard, j'espère qu'il vous plaira,😉attacher vos ceintures car les bonnes choses débute au prochain chapitre, merci de voter à chaque fois, merci mes amours❤à très bientôt 😘😘😘

A la recherche d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant