Chapitre 37 - Broken into small pieces.

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Avery.

Je ne pouvais pas le pardonner pour ce qu'il m'avait fait les semaines passées. Il m'a brisé en morceaux et a ramené les affreux souvenirs et les cauchemars. Les cauchemars que j'avais, étaient quelque chose dont je n'avais jamais parlé. J'étais très embarrassée et j'avais peur de la réaction que pourrait avoir les gens.

J'avais des cauchemars et me réveillais à la même heure toutes les nuits, à deux heures. Je me réveillais toujours en pleurant, en sueur avec une lourde respiration. Je les avais depuis le commencement, il y a six ans. Tout a commencé quand j'avais onze ans. J'étais tellement jeune, et je pleurais toujours facilement. Je suppose que la partie sensible de mon cerveau est plus grande que les autres parties.

Lorsque ça s'empira au lycée, mes rêves empirèrent. Quand je me réveillais, je m'allongeais toujours en position foetale pour pleurer et prier pour que les choses s'améliorent, jusqu'à ce que je m'endorme à nouveau. Personne ne le sait, et personne ne le saura. Les pensées de mon passé me fit sangloter en face de Harry, mais sur le coup, je m'en fichais.

Harry eut l'air inquiet alors que je commençais à pleurer et s'approcha de moi. Mais comme les années passées où j'étais sur le point de craquer, je réculai. J'avais peur de laisser quelqu'un entrer quand j'étais dans mon état le plus vulnérable. Je savais que c'était mal de reculer si quelqu'un était là pour te consoler mais j'avais toujours eu des problèmes à faire confiance. Il fronça les sourcils à mes gestes et essaya de nouveau, mais comme la première fois, je m'éloignai.

Je ramenai mes genoux contre ma poitrine. Je voulais simplement disparaître de ce monde et entrer dans un meilleur endroit. J'entendis Harry soupirer, ce qui m'énervait. C'était comme s'il était fatigué de toute cette affaire, et pensé que j'étais une mauviette. Mais je craquais et je n'avais jamais pensé que je craquerais à nouveau. Lorsque j'inalais, ma respiration tremblait vraiment, je sentis ses bras autour de moi, et cette fois-ci, je ne pouvais pas m'éloigner. J'étais gêlée. Il s'assit, me mit sur ses genoux et me serra contre sa poitrine. Je m'en fichais qu'il était à moitié nu et que je portais seulement une culotte et son t shirt blanc.

''Chh...''

Il chuchota à mon oreille alors qu'il nous berçait d'un côté à l'autre en me frottant le dos. Je craquais, et il me laissait pleurer dans ses bras. Cela faisait du bien d'être dans les bras de quelqu'un. Je me rappelais quand j'étais assise sur les genoux de Jake et que j'avais pleuré pendant des heures. Lorsque je lui avais tout dit, c'est ce qui était arrivé. Un poids s'était enlevé de mes épaules et une grosse pierre était sortie de mon coeur. Sur le coup, je savais que quelqu'un se souciait de mes sentiments. Quand je lui avais raconté toute l'histoire, notre relation frère-soeur a changé. Nous nous rapprochions.

Nous avions toujours été proche mais je pense que lorsque que tu vois une personne que tu aimes être sur le point de craquer, tu apprends. Et puis tu te rapproches aussi quand tu essayes de la relever.

Quelque chose que j'avais aussi appris à propos de Jake était qu'il serait toujours de mon côté, peu importe ce que je ferais ou ce que je traverserais. Il serait toujours une épaule sur laquelle je puisse m'appuyer et il me protégerait toujours. Parce qu'il n'a jamais quitté mon coté quand j'étais plus vulnérable.

Harry continuait de frotter mon dos en berçant nos corps. Je sentis ses lèvres embrassaient le haut de ma tête. Il fredonna même une chanson, ce qui fit détendre mon corps. Après avoir longtemps pleurer, mes larmes disparurent, je ne pouvais plus pleurer, ma dernière larme était tombée. Je m'éloignai de l'emprise de Harry, pas totalement mais de manière à voir son visage, seulement à quelques centimètres. Il essuya les larmes séchées de mes joues alors que je respirais profondément. Ma respiration ne tremblait pas autant que toute à l'heure, mais un peu quand même.

''Désolée'' Ma voix se brisa alors que je parlais en levant les yeux vers lui.

Harry.

Elle pleurait dans mes bras. Elle me tenait fermement et je frottais son dos en nous berçant en faisant des va et vient. Je vis vraiment comment elle était brisée. Je savais qu'elle était timide et pas celle à être au centre. Je fus témoin de quelque chose dont je ne pense pas que beaucoup de gens autour d'elle avaient vu. Je vis son état le plus vulnérable. Elle me montra son côté brisé. Cela fait mal à l'intérieur, de savoir que certaines personnes l'avait coulé jusqu'à son fond (c'est une métaphore) et l'avait laissé seule et je savais que j'avais été l'un d'eux.

''Désolée'' dit-elle en me souriant faiblement. Ses yeux étaient tous rouges et bouffis après avoir pleurer. Elle semblait vraiment innocente et vulnérable quand ses yeux rencontrèrent les miens.

''Tu ne devrais pas t'excuser.''

Avery.

Je baissai les yeux sur mes genoux et jouai avec mes mains, pleins d'embarras. J'étais en colère contre moi même pour avoir craqué en face de lui mais une petite partie de mon corps me disait que ce n'était pas grave.

''Ce n'est pas grave, chérie.'' le dernier mot me donna des papillons aux ventre et de la chaleur. Je rougis et gardai mon regard vers le bas. Il posa sa main sur ma joue et fit en sorte que mes yeux croisent son regard.

''Tu n'as pas à être embarrassée. Nous avons tous besoin de pleurer parfois et de tout laisser sortir.'' Il me sourit chaleureusement et je souris aussi. La réalisation me frappa, nous étions assis dans une quantité très minime de vêtements. Je rougis en riant. Qui pensait que cela arriverait, il y a quelques semaines ?

''Qu'est-ce qui est si drôle ?'' demanda-t-il en fronçant ses sourcils avec un sourire sur ses lèvres.

''Nous sommes assis, ici, à moitié nu avec moi sur tes genoux.'' Je ris à la vue de nous deux et il me rejoignit alors qu'il hochait la tête.

''J'aime ça.''

''Quoi ?'' Je fronçai les sourcils en le regardant. Il me sourit.

''Quand tu ris, on dirait le son d'un ange qui chante.''

Ça nous est tous arriver de craquer, j'ai pas raison ? Bien sûr que j'ai raison. OLIVE YOU

The Senior (Version française) [REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant