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 Je suis assise sur le canapé depuis un petit bout de temps maintenant. Je suis épuisée, j'ai joué toute l'après-midi avec Emma. Elle est maintenant endormie depuis quelques heures. Je regarde l'heure sur mon téléphone placé à côté de moi.

3 h 45.

Bordel, il est tellement tard, demain, je n'arriverais jamais à me lever...

J'attends que mon téléphone sonne avec impatiente, je n'arrive pas à dormir de peur de rater l'appelle d'un membre de la bande. Je n'ai pas de nouvelle depuis qu'ils sont partis et des questions défilent dans ma tête. Comment vont-ils ? Leurs est-ils arrivés quelque chose ?

Je me dirige vers la cuisine pour aller me chercher de l'eau. Une fois arriver devant le placard à verre, je l'ouvre et me mets sur la pointe des pieds pour pouvoir attraper un verre. Lorsque mes pieds se retrouvent à plat, je me mets à rigoler. Si Cameron était là, il se moquerait surement de ma petite taille pas suffisante pour attraper un foutu verre et je lui aurais surement fait la gueule pour rire. Je me dirige vers levier et me sers de l'eau.

Je suis coupée par la sonnerie de mon téléphone, la seconde qui suis cette sonnerie mon verre tombe en fracas dans le lavabo et se casse en mille morceaux. Mes pieds se dirigent rapidement vers mon téléphone, je regarde mon écran de téléphone l'appelle entrant et de Clara. Je dois m'y prendre à plusieurs fois avant de réussir à répondre, car mes mains tremblent trop.

-Oui ! Halo !

-Emy ? Il faut que tu ouvres la porte, on arrive dans 1 minute s'est urgent dépêche-toi !

Clara raccroche direct, je me lève précipitamment et cours jusque dans le hall, je manque de me casser la figure. J'attrape les clefs sur le meuble de l'entrée et essaye de trouver le trou de la serrure pour insérer la clef à l'intérieur. Ce qui s'avère être une tache difficile comme toutes les taches de précision qui on était nécessaires dans la soirée.

Lorsque j'ouvre la porte Clara rentre en trombe suivie des autres garçons, je regarde tout le monde, ils semblent tous paniqués. Je suis prise de panique quand je me rends compte de quelque chose.

-Où est Cameron ?

Clara s'arrête de marcher et me regarde quelques instants d'un regard triste. La seconde d'après trois personnes rentre à leur tour dans le hall, deux de ces personnes soutienne une personne au milieu qui se laisse trainer. Mon souffle se coupe lorsque je m'aperçois que le garçon mal-en-point n'est autre que Cameron.

Ils avancent rapidement jusqu'au canapé et le dépose dessus. Cameron gémit presque inconscient, son visage tuméfié me fait face et la trace rouge sur son tee-shirt me fais presque perdre pied.

Je m'approche doucement de lui et m'accroupis à ses côtés. Je lui touche le front qui est en sueur, il est brûlant. Ses yeux à moitié ouverts me regardent et sa douleur se lit dans son regard.

Clara s'accroupit à côté de moi.

- Je suis vraiment désolée Emy, mais il faut qu'on s'en aille. Je sais que c'est bizarre de te demander ça, mais il faut absolument que tu retires la balle de son abdomen.

Je tombe sur les fesses à côté du canapé.

-Parce que... Parce que c'est une balle qu'il s'est pris .

Elle hoche la tête et me regarde dans les yeux.

-Écoute Emy on t'expliquera ce qu'il sait passer demain. Mais là, on doit arranger quelques petites choses. Il faut à tout prix que tu lui retires la balle.

Prise de panique, je secoue la tête énergiquement et lui agrippe le bras.

-Non ! Je ne sais pas comment faire mon dieu et si ça lui fait mal.

Elle prend ma tête entre ses mains et me force à la regarder.

-Tu prends une pince à épiler d'accord. Ensuite, tu la plonges dans la plaie et tu essayes d'attraper la balle pour l'extraire. Une fois la balle retirée, il faut que tu désinfectes la plaie avec de l'alcool, puis il faut que tu lui bandes l'abdomen. Il aura forcément mal, mais dit toi que si cette balle ne sort pas de son corps alors il mourra.

Je hoche la tête et je sens que la tête me tourner. Elle me fait un bisou sur là jouer et chuchote encore des excuses à mon égard.

Ils partent tous et je me retrouve toute seule avec Cameron à moitié réveille sur le canapé. Je pose ma main sur la sienne pour capter son regard.

-Je reviens dans quelques minutes, je vais chercher ce qu'il faut pour te soigner.

Je monte en vitesse dans la salle de bains, j'attrape ma pince à épiler, une bouteille d'alcool pour désinfecter la plaie, des compressés et une bande. Je manque de me ramasser encore une fois dans les escaliers en redescendant. Je fonce vers le canapé et m'accroupis encore une fois à côté de lui. Cameron tourne son regard fatigué vers les miens, il me tend légèrement la main et je lui attrape doucement dans la mienne.

-Je dois t'enlever la balle, serre-moi la main autant que tu veux si tu as mal. Lui chuchotais-je.

-Vas-y.

Ses paroles sont à peine audibles.

Je me penche sur son abdomen et relève son tee-shirt, celui-ci s'accroche légèrement à la blessure et nous fais grincer des dents tous les deux. J'approche la pince de la plaie, mais ma main tremble trop, il serre ma main dans la sienne pour que je le regarde, ce que je fais.

-Calme toi, ça va aller ta juste à retirer cette putain de balle. Je peux t'assurer que quand tu auras retiré cette balle ça ira déjà mieux pour moi.

Il a du mal à parler et ça me fend le Coeur. Je me replace correctement sur mes genoux et me penche sur sa blessure. Dans un soupir, je plonge ma pince à épiler dans la plaie encore ouverte et bouge la pince doucement. Les gémissements de douleur de Cameron emplissent toute la pièce et mes yeux se remplissent de larmes rapidement.

Des sueurs froides prennent placées sur mon front au bout de quelques minutes. Je ne trouve toujours pas la balle et les gémissements de Cameron se font de plus en plus bruillants. Des larmes commencent à couler sur mes joues, lorsqu'un minuscule tintement me fait tout arrêter. Bordel ! J'ai trouvé la balle, je me concentre et arrive à attraper la balle avec ma pince à épiler. Une fois, celle-ci sortit le sang commencé à couler de la blessure. J'attrape vite une compresse l'imbibe d'alcool et la compresse contre la blessure. Cameron gémit et soulève un peu son corps et la repose sur le canapé. L'alcool et une plaie ouverte ne font pas bon ménage.

Quelques instants plus tard, la plaie ne saigne plus. J'attrape une bande sur la petite table et entoure son ventre de celle-ci, le faisant se lever à chaque fois que la bande doit passer dans son dos.

Une fois fini, je me relève et vais chercher un gant mouillé dans la salle de bain. Puis je me dirige vers la cuisine pour aller chercher un antidouleur et un verre d'eau. Une fois arriver à côté de lui, je lui pose le gant mouiller sur le front et lui met le cachet dans la bouche et lui fait boire de l'eau. Je le regarde quelques instants avant d'ouvrir la rallonge du canapé pour en faire un lit et me place assise à côté de lui.

Je passe ma main dans ses cheveux, il ouvre légèrement les yeux et me regarde.

-Tu peux t'asseoir ? Histoire que tu te mettes en caleçon, tu seras plus à l'aise.

Il me regarde quelques instants et ne dit rien.

-Enfin, c'est comme tu veux.

Il s'appuie sur ses coudes et se relève, je l'aide à enlever son tee-shirt et il se rallonge et enlève lui-même son pantalon. Je détourne les yeux de honte et me lève du canapé.

-Hum, je vais chercher une couette.

Quand je monte les escaliers pour rejoindre ma chambre, je sens son regard dans mon dos, mais je ne me retourne pas.

Une fois la couette sur le dos, je redescends et je dois avouer qu'a ce moment même, je ressemble à un esquimau avec des habilles trop grand, la couette et beaucoup trop grande et m'englobe pratiquement tout entière.

Une fois sur le canapé, je m'allonge à côté de lui et étale la couverture sur nos deux corps.

-Ça ne te dérange pas si je reste avec toi. Comme ça si ton besoin de quelque chose je suis juste à côté. Lui dis-je.

-Oui, si tu veux.

Je le regarde, il est encore dans les vapes et il a l'est extrêmement fatigué.

Je commence à me balancer et à jouer avec mes doigts, car le stress n'est pas encore redescendu. Cameron attrape ma main et la pose sur son ventre au-dessus de sa blessure.

-Arrête de stresser, j'arriverais pas à dormir si tu bouges trop.

Il tourne la tête vers moi et me regarde puis passe son bras libre sous ma nuque pour me caresser les cheveux.

-Tu t'es très bien débrouillé et je t'en remercie.

Je le regarde dans les yeux et il me caressait ma main de son pouce.

-Maintenant dors, je vais bien. Me chuchote-t-il.

Même lorsqu'il est dans l'une des pires situations, il essaye de me réconforter alors que ça devrait être l'inverse.

Je me cale dans ses bras et m'endors instantanément.

Pour te protégerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant