Chapitre 1 : Vie Banale

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Comme à mon habitude, j'extrayais le minerai dans la mine. Passionnant n'est-ce pas ? Finalement, après avoir entendus un léger bruit, Je tournai mon regard lentement vers la sortie de celle-ci. J'aperçus mon amie, Charlotte. Charlotte était une jeune rousse au cheveux ondulés, elle était petite en taille. Enfin, "petite", elle ne doit sûrement pas faire plus d'un mètre 35 ! Ce qui est plutôt dans la moyenne. En tout cas, lorsque nous étions enfant, nous jouions souvent ensemble. C'était en effet de doux souvenirs. Après l'avoir observée un petit moment, le sourire aux lèvres je constate qu'elle tenait un panier d'osier à la main. 

 - Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas aider tes parents aux champs ? Dit-je avec un ton légèrement intriguée.

- Je suis venue manger avec toi. Dit-elle, en pointant son panier du bout de l'index. 

C'est vrais que j'avais un petit creux ! Mes mains lachèrent alors mes outils si lourd. Je m'avançai avec elle, d'un pas lent, en dehors de la grotte. Nous nous assîmes dans un coin obscur, non loin de mon lieu de travail. J'enlevai doucement mon casque de mon crâne. Ce qu'il pouvait être lourd !Elle sortit deux petits sandwichs de sa barquette, avant de venir m'en tendre un. Je le saisis puis j'en pris une légère bouchée. Elle fit de même. 

- C'est bête que je ne puisse devenir mineuse, comme toi, nous nous serions éclatées dans cette mine. Répliqua Charlotte.

Eclatées ? Je ne pense pas que ce soit le bon mots. Après tout, le travail dans les mines est pénible, humide et tes mains sont toujours pleines d'égratinures à la fin de la journée.

- Tu sais comment ça marche. Lorsqu'un nouveau-né voit le jour, sa vie est déjà tracée pour lui. Il deviendra ce que ses géniteurs sont. S'ils sont marchands, alors ce sera la futur profession du bambin. Tout en replaçant une mèche de mes raides cheveux châtains. 

 - M'oui, c'est bête... C'est pas comme-ci, j'adorais cultiver des légumes... Ils ont mauvaises mines et il fait chaud dans la serre à cause des pierres chauffantes. 

J'engloutis le dernier morceau du pain garni. 

 - M'au faite, tu voudrais pas savoir ce qu'il y a, là-haut ? Peut-être qu'il n'y a pas de champs. Jasais-je, tout en mastiquant la nourriture. 

- Tu recommences avec ça ! Dit Charlotte dans un soupire d'éxaspèration. Si nous sommes ici, c'est pour notre protection. Ainsi, nous menons une vie toute à fait normal. Pourquoi tu tiens tant à vouloir creuser la surface de terre qui nous tient à l'écart de la mort ? Nous sommes nés ici, nos ancêtres sont là depuis des décennies. C'est notre lieu d'habitat naturel. Tss... Toi et ta manie d'être suicidaire. 

Charlotte m'énervait, j'étais loin d'être suicidaire. Je voulais juste avoir réponse à ma question. Pourquoi doit-on rester dans ces sous-terrains éclairés par des stupides pierres lumineuses. Étais-je la seule personne à me demander ça ? Vexée, je me relevai avant de me diriger vers le tunnel de minerai qui m'attendait.

 - Bye. 

- Eh? A-attends Larah! J'voulais pas te froisser-..

J'étais déjà loin dans Charlotte avait prononcé ces paroles. Après tout, elle savait très bien à quel point je n'aimais pas qu'on se moque de mon opinion. Colérique ? Moi ? Non, je ne supporte juste pas les paroles qui font mal.

 Après le boulot, je passa par la rue marchande afin d'observer les nouveaux produits des commerçants. Mon regard s'arrêta sur la porte bleu. C'est la séparation entre nous, citoyens, et le gouvernement ainsi que les nobles. Nous la surnommions ainsi, car la noblesse et le gouvernement sont représentés par des couleurs azures. Le bleu était symbole de pureté dans notre régime politique. Contrairement à ce qu'on pourrait le croire, la barrière était loin de comporter cette couleur. Elle possédait une couleur noir ébène et mesure dix mètres de haut pour cinq mètres de large. Etrangement, aucun marchand ne vient poser son stande devant cette porte. J'étais sûre et certaine que ces gens savaient ce qu'il se cachait. Ils nous mentaient à nous dire que notre vie était"normal" ici. Nous étions juste esclave de cette société, travailler pour le gouvernement sans savoir ce qu'ils faisaient de nos ressources. Je continuai mon sentier vers ma maison, fusillant la porte du regard.

Les Deux PeuplesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant