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Soirée d'anniversaire

Arrivée à la maison, Naiija s'effondra sur son lit. Elle venait de vivre l'une des journées les plus déroutantes de sa vie. Tout était devenu chaotique. Elle était perdue dans ses pensées, se demandant comment tout avait pu basculer si soudainement.

Dominique frappa doucement à la porte de la chambre de Naiija.

"Naiija, je peux entrer ?"
demanda-t-elle.

Naiija ne répondit pas, elle était enfouie sous les draps, submergée par ses émotions.

Dominique décida d'entrer malgré tout. Elle s'approcha du lit et découvrit Naiija, recroquevillée sous les draps, le visage enfoui.

"Naiija... je crois qu'on doit parler," insista Dominique, mais Naiija garda le silence, ne montrant aucune réaction.

Dominique tenta de la raisonner. "Il y a beaucoup à dire, Naiija. Je ne comprends pas le changement de décision du sénateur."

Naiija, toujours sans réaction, rétorqua, "Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? C'est comme ça... tu oublies ce que nous sommes ? De simples passe-temps pour eux, et en échange, ils améliorent nos conditions de vie. Point final."

Dominique fit remarquer, "Je sais... mais avec lui, c'était différent. Il avait dépassé ce stade et voulait te le faire savoir. On en avait parlé. Naiija, il t'aime et voulait faire de toi sa femme, c'est ce qu'il m'avait dit."

Naiija, visiblement bouleversée, répliqua en se couvrant encore plus avec les draps, "Eh bien, il a changé d'avis... maintenant, laisse-moi tranquille."

Dominique, laissant sa meilleure amie seule avec ses pensées, partit en disant, "Je te connais parfaitement, Naiija, et je sais que tu commençais aussi à ressentir quelque chose pour lui... Mais n'oublie jamais que c'est nous deux contre le reste du monde. Je vais régler ça."

Naiija resta seule, pensant à sa vie tumultueuse et à la trahison du sénateur. Elle espérait que les jours meilleurs reviendraient, mais elle savait que cela prendrait du temps.

Plus tard, dans sa solitude, Naiija réfléchissait à sa situation chaotique. L'atmosphère dans la maison était pesante, et elle sentait que son monde s'effondrait. Comment avait-elle pu en arriver là ? Elle s'était habituée à une vie de luxe, mais à quel prix ?

Elle se revoyait enfant, souhaitant que ses parents puissent la voir devenir riche et lui rendre hommage pour ses réalisations. Mais à quoi avaient servi tous ces vœux ? Où étaient-ils maintenant ?

"JOYEUX ANNIVERSAIRE,JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE NAIIJA JOUEUX ANNIVERSAIRE"

Pendant la fête d'anniversaire qui avait lieu chez elle, Naiija avait soufflé ses bougies, mais pour la énième fois, elle n'avait pas fait de vœux. La mort de ses parents avait changé la signification de ses anniversaires. Elle n'avait plus rien à souhaiter.

Il était temps pour la remise des cadeaux quand une main applaudissante et une voix résonnèrent dans la pièce.

"MOI AUSSI J'AI UN CADEAU POUR TOI," s'exclama-t-elle.

Les invités se tournèrent pour découvrir Rita, celle que certains surnommaient "la diablesse."

"Décidément, on a invité tout le monde, sauf moi ?" railla-t-elle.

Dominique n'était pas d'humeur à tolérer sa présence.

"Tu n'es pas la bienvenue ici. Dégage," lui ordonna-t-elle.

Mais Rita n'avait pas l'intention de partir si facilement. Elle brandit un papier devant l'assemblée, avec un sourire narquois.

"Je vais vous lire ça," annonça-t-elle. "Moi, le gouverneur Chukwudi ONGBONNA, je lègue toute ma fortune à Rita JOHNSON."

Naiija se souvenu soudainement que le gouverneur celui là qui les avaient sorti de leur misère était décédé il y a une semaine à peine. Les informations parlaient d'une crise cardiaque.

"Eh bien, et alors ?" fit Naiija d'un ton provocateur.

Rita se tourna vers elle, son sourire mordant trahissant son arrogance.

"Ce que cela signifie, ma chère, c'est que je vais te mettre dehors de cette maison. Aurais-tu déjà oublié celui qui t'a offert ce toit ?"
Rita moquait Naiija.
"Tu es devenue si attirante, si désirable pour tous les hommes, que tu as oublié celui qui t'avait tirée de la misère. Quelle trahison... Mais c'est bien toi, au fond, c'est dans tes gènes."

Naiija n'était pas du genre à se laisser faire.

"Tu ne perds rien pour attendre," répliqua-t-elle avec détermination.

"Et bien, voilà," poursuivit Rita d'un ton sardonique, "Quand RITA JOHNSON promet quelque chose, elle le réalise. J'avais promis de tout vous prendre. Tout ça, tu l'avais déjà oublié ?"

"Viens, Naiija, allons chez moi," dit Dominique.

Rita répliqua, "Eh bien, pas si vite, Dominique. C'est ça, tu sors avec le ministre des finances Adeoluwa OLANTUNJI, c'est ça ? Ou devrais-je dire, tu sortais, car figure-toi, ma belle, que toi non plus, tu n'as plus de toit. C'est triste, hein ?"

Rita éclata de rire, tandis que les invités observaient la scène, et certains d'entre eux avaient déjà commencé des diffusions en direct sur Instagram.

"Je pensais pouvoir le dire sans rire, mais bon, tu n'as plus rien. Ton pigeon est aussi sous mon charme, ma poupée," dit-elle d'un air narquois.

Elle poursuivit, "Eh bien, mesdames et messieurs, la fête est terminée. Rentrez chez vous. C'est la nouvelle propriétaire des lieux qui parle."

Sans perdre de temps, Rita quitta la scène en se dirigeant vers les escaliers menant aux chambres, comme si elle connaissait bien la maison, suivie de près par Dominique, mais trois hommes costauds, gardes du corps de Rita, bloquèrent le passage à Dominique.

"Laisses tomber, ma belle, je suis INTOUCHABLE ," déclara Rita, avec un sourire satisfait.

Les invités, choqués par la scène, commencèrent à chuchoter à voix basse.
"Vous y croyez, vous ? Elles n'ont plus un sou, elles qui se prenaient pour des déesses, surtout cette Naiija... Hum, hum... et se faire jeter dehors de chez soi, c'est le comble... Ah oui..."

La tension dans la pièce monta d'un cran alors que Rita quittait les lieux. Elle s'en alla, laissant les invités en proie aux chuchotements. Les deux femmes qui se prenaient pour des déesses avaient soudainement perdu tout, et leur chute avait été largement commentée par les curieux.