Fallen - Traduction de Velace

Chapitre 3 (Partie 3)

Regina fond sur un somptueux velours en gémissant. Elle se sent comme si elle venait d'être utilisée comme un jouet, elle se met à rire un moment plus tard, c'est vrai qu'elle l'était. Au cours des trente-deux années écoulées depuis la malédiction, elle n'a eu que très peu d'amants et aucun auquel elle soit vraiment attachée pour qu'elle s'ouvre et révèle qui elle est vraiment dans la chambre. Elle a oublié combien elle aime utiliser les dents, il n'y a pas une seule partie d'elle qui ne se sent pas comme si elle avait acquis une connaissance intime du fait.

- Sensible?

- Mhmm. Dit-elle paresseusement. Quelle que soit la tension qu'elle a ressentie plus tôt quand elles ont commencé, elle a disparu, comme si elle n'avait jamais été là. Elle se sent bien, satisfaite. Il n'y a pas de culpabilité, de honte, rien du tout. C'est absolument le paradis, pour une fois, de ne rien ressentir d'autre que de la satisfaction après le sexe.

- Trop sensible? Demande à nouveau la Reine, un sourire illuminant toujours son visage.

Regina secoue la tête avec un sourire.

- Ça va. Continue.

Les sourcils se soulèvent curieusement, elle ne discute pas. En tirant ses jambes pour ne pas se faire mal, Regina se retourne sur le ventre et se met à quatre pattes. Elle ne se rappelle pas d'un moment où son appétit sexuel à été si inépuisable, mais elle ne va pas se plaindre alors qu'il est encore temps. Plus elle le fait avec elle-même, moins elle est susceptible de céder à Emma quand elles rentreront et qu'elles parleront finalement de tout ce qui s'est passé.

Une partie d'elle sait qu'il vaut mieux rire à cette pensée. Emma était irrésistible avant que Regina ne sache qu'elle la voulait mais, bien sûr, Regina a rejeté ce petit fait. Si Emma savait à propos de tout le temps qu'elle a passé à fantasmer à son sujet, elle ne trouverait plus jamais un moment de paix. Tous ces petits airs satisfaits, ces heures de subtiles fanfaronnades auxquelles Emma était si bonne à chaque fois qu'elle avait raison à propos de quelque chose : ce serait littéralement l'Enfer sur Terre.

Une gifle cinglante la ramène dans le présent, Regina émet un petit cri. Elle regarde par-dessus son épaule où la reine continue simplement de sourire en demandant :

- Voulez-vous le faire, ou dois-je ?

En voyant la confusion qui déforme son visage, elle fait un geste vers ses hanches et Regina roule des yeux.

- N'hésite pas. Dit-elle en se retournant avant de sentir la fragrance significative de la Reine utilisant la magie.

La noirceur en elle l'appelle, elle frémit, son ventre se tord au rappel de ce qu'elle était autrefois. Cela ne lui manque pas, mais la tentation est toujours là, cela rampe sur sa peau et lui murmure des promesses auxquelles elle ne croit plus. Elle ne dit rien lorsque la Reine se met à rire, pensant probablement que sa réaction est l'anticipation de ce qu'il va se produire, et elle la laisse.

Ce n'est pas complètement un mensonge, après tout. Elle s'attend à être baisée par quelqu'un qui sait ce qu'elles font et ne s'endormiraient pas trois minutes après avoir joui, comme une certaine personne qu'elle refuse de nommer par crainte de ruiner ce moment.

- Dépêches-toi ! Crie Regina, feignant l'impatience sachant combien elle, en tant que Reine, détestait être pressée.

L'ordre est récompensé par une autre gifle sur l'autre fesse, elle frémit à nouveau alors que la Reine la saisit par les hanches.

- Vous n'êtes pas en position pour donner des ordres. Ronronne-t-elle en se penchant sur elle alors que son pénis glisse doucement entre les cuisses. Au sens littéral et figuré.