CHAPITRE 2 - Observer et Déduire ...

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 C H A P I T R E  2  : Observer et déduire ...

-          Laisse tomber Em’. On n’a pas que ça à faire ! s’écria la rousse.

-          Quoi ? Tu vas laisser ce bouffon t’insulter de la sorte ?

-          On ne t’a jamais demandé de répliquer ! rétorqua Finn, plus agacé qu’énervé.

-          Va te faire foutre du con ! Tu crois que parce que t’as presque la trentaine, je vais épargner un sale vieux dans ton genre ? Tu rêves mon gars !

-          Arrête de jouer les braves quand y’a deux mois encore tu faisais la tapette à droite, à gauche avec ta copine … Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui ! Sabrina !

-          Quoi ? Tu sortais avec Sab ? Toi ? Em’ ?

-          L’écoute pas ! Il raconte que de la merde !

-          Et après ça se dit être son plus fidèle ami. Si tu savais tout ce que ce petit te cache …

-          Ben justement, l’interrompit Em’, parlons-en de tout ça. Pourquoi tu ne lui dirais pas Toi, ce que tu as à lui dire ?

-          Attendez … Je comprends plus rien là !  On parle de quoi et de qui ?

Isy observa les deux hommes s’affronter du regard, autant que verbalement parlant. Les yeux vrillant de droite à gauche, elle se demandait encore qui croire. L’idée que Finn ait réussi à la faire douter de son meilleur ami, la mettait hors d’elle, mais il était assez vrai de dire et même de constater qu’Em agissait de façon bien plus étrange qu’a l’habitude. Ce qui avait souvent éveillé de nombreuses questions dans l’esprit de la jeune fille. Autour d’elle la tension se faisait lourde, telle que l’ambiance avait tout simplement dégradé le calme régnant en ce lieu. Plus qu’un souffle, c’était une torture mentale qui faisait écho à toutes ces innombrables questions sans réponses. Et bien évidemment, l’absence de paroles équivalait à la peur stagnant dans les yeux de chacun.

La jeune rousse recula de quelques pas, suffisamment du moins pour déduire que les deux autres personnes occupant ces lieux n’en viendraient probablement pas aux poings ou à la violence. Seulement quelques injures franchiraient le seuil de leur bouche mais, au-delà de cela, rien de bien traumatisant n’avait l’air de se jouer sous ses yeux. Alors, lasse et indécise, elle se laissa choir sur le canapé, s’affalant de tout son poids sur ce meuble des moins confortables pour son pauvre dos.

-          Ca suffit vous deux, vous commencez à me taper sur les nerfs ! lâcha-t-elle pleine de mépris. Ça ne vous dit pas de vous asseoir et de faire comme si rien ne s’était passé ? Si ? Non ?

Aucun de ses deux « amis » ne répondit à sa question. Cependant, elle put remarquer, lorsqu’elle posa ses yeux sur eux, que leurs muscles s’étaient détendus et que leur mâchoire s’était relâchée. Chose bien agréable à observer car, oui, ils étaient tous deux bien plus beaux de la sorte.

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