A Hogwarts Tale : Dans les pas de Harry Potter [Terminé]

De retour à Poudlard

Je ne pense pas me tromper en affirmant que, comme moi, vous êtes parfaitement en courant de la situation de Poudlard dans les années 90, l'époque où Harry Potter y a étudié. Je suppose que vous connaissez toute l'histoire de sa scolarité en détails ; mais de nos jours, grosso modo 15 ans plus tard, la situation a bien changé !

Le professeur McGonagall a conservé son poste de directrice jusqu'à l'année dernière. Elle approchait de la moitié de la soixante-dizaine, et contrairement à son prédécesseur, Dumbledore, elle comptait profiter de ses vieux jours loin du château. (Enfin pas si loin que ça, sa maison se trouvait aussi dans les Highlands d'Écosse, là où elle avait passé toute sa vie.) Ainsi, cette année, un nouveau directeur avait été assigné à la tête de l'école et nous allions bientôt découvrir de qui il s'agissait.

Lorsque le Pouldard Express fut enfin arrivé à la gare de Pré-au-Lard, tous les élèves se précipitèrent vers les portes de sortie, alors nous décidions de sortir du train en dernier pour éviter les bousculades. Une fois dehors, Victoire tremblait comme une feuille. 

- Premières années. Disait une voix assez forte pour se faire entendre au milieu du chahut. Suivez-moi s'il vous plait. 

C'était la voix de Firenze, un magnifique centaure, qui était à la fois professeur de divination, garde chasse, et gardien des clés. Il avait remplacé Hagrid à ces tâches lorsque ce dernier avait déménagé dans les Pyrénées pour vivre avec Madame Maxime et les nombreuses créatures magiques qu'il élevait. Quant à Firenze, il avait été ravi d'accepter le poste. Au départ, les autres centaures étaient sceptiques, mais comme ils le considéraient comme le plus honorable et le plus exemplaire d'entres eux, ils ne s'y étaient pas opposés. Peu à peu et grâce à Firenze, les autres centaures se rapprochèrent et adoptèrent une approche plus amicale avec les sorciers, et les relations entre eux et nous se sont considérablement améliorées.

Ted et moi faisions un signe de la main à Victoire qui rejoignait le groupe de première année rassemblé autour de Firenze, qui les conduisit alors sans traîner aux barques.

Ted et moi restions immobiles et silencieux pendant un certain temps, à regarder les barques s'éloigner, puis on se dirigea vers les diligences avec l'espoir qu'une d'entre elles seraient vide. La dernière de la file était occupée par un groupe de filles de cinquième année particulièrement bruyant. Celle de devant par une bande de serpentards dont mon frangin faisait partie et qui riaient aux éclats. Puis la diligence d'encore devant était occupée par une seule personne. Un garçon légèrement enrobé, qui était plongé dans un gros bouquin à la couverture épaisse et sombre, et qui ne semblait même pas avoir remarqué notre présence. 

- Oh. Fit le gros garçon, en rangeant hâtivement son livre au fond de son sac. Et bien, enchanté! Je n'attends personne, vous pouvez entrer. Continua t'il, en nous dévisageant du regard et en nous faisant un grand sourire forcé qui était plus repoussant qu'autre chose, car la moitié de ses dents était noire. Peter ! Il nous dit en nous tendant une main que ni Ted, ni moi ne saisit. Mais tout le monde m'appelle Junior. Il termina sur une note moins joyeuse. Je ne savais pas à qui il se referait quand il disait "tout le monde", car il avait l'air d'être plus solitaire qu'autre chose. Je ne l'avais jamais remarqué à l'école avant.

- Dans quelles maisons pense tu que le choixpeau va placer Victoire? Me demanda Ted au bout d'un moment, pour briser le silence qui régnait dans la diligence.

- Eh bien, c'est une Weasley, alors il n'y a...

- Weasley ? Me coupa soudainement le gros garçon. Vous connaissez une Weasley ? Weasley... Comme dans Ron Weasley ? L'auror ? La fille de Ron Weasley est ici ? Puis à la vue de nos visages stupéfaits, il ajouta : C'est que... Je suis un grand admirateur des Aurors...