A Hogwarts Tale : Dans les pas de Harry Potter [Terminé]

Difficile de s'en remettre

J'avais passé les jours suivants enfoui sous ma couverture à somnoler, à me lamenter et à pleurer. Je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser pour la mort de Zorion. J'étais entourée de mes boursouflets et d'une certaine façon, leur douceur m'apportait du réconfort. Mes parents avaient essayer de me faire sortir de ma chambre et de mes jérémiades, mais rien n'y faisait. Je ne voulais rien faire, je ne voulais pas manger, je ne voulais voir personne...

Mais un matin, alors que j'étais toujours dans mon lit, ma mère passa le seuil de la porte et entra dans ma chambre, ce qu'elle n'avait pas osé faire avant, et elle ouvrit brusquement les rideaux. Alors je me mis à râler et à rouspéter comme un vieux sorcier grognon. Cela faisait trois jours que je n'avais pas vu la lumière du jour.

- Réveille toi. Elle me dit d'un ton sec. Tu as de la visite. Puis elle ressortit.

J'entendis alors toquer à la porte, mais je ne dis rien. Après un certain temps, la porte s'ouvrit et j'entendis la parquet grincé. Un homme venait d'entrer dans ma chambre et de s'asseoir sur ma chaise de bureau. Pendant un instant, j'aurais cru voir Dumbledore.

- Tu as été forte Lyra, et admirable. Je suis vraiment très fier de toi. Dit une voix que je cru reconnaître.

Je sortit ma tête de mon oreiller et jeta un coup d'œil vers mon bureau. Mes soupçons se confirmèrent, Harry Potter était assis en face de moi. Il portait son uniforme d'Auror.

- Sans toi, qui sait ce qui serait arrivé... On est passé à côté d'un drame épouvantable pour la communauté magique, et c'est grâce à toi Lyra.

Il y eut un silence.

- C'est pas grâce à moi, j'ai rien fait. Je m'exprima alors, après avoir été muette pendant trois jours. Au contraire, j'ai aggravé la situation. Sans moi, Delphini se serait pas échappé. Et surtout, Zo... C'était encore difficile de prononcer son nom à voix haute. 'Il' serait encore en vie.

- C'est là que tu te trompes, Lyra. Il dit calmement mais assurément. Les élèves avec qui tu te trouvais ce soir-là, Edward et Victoire, ont tout les deux avoué ne pas avoir compris où la jeune Delphini voulait en venir avec ses insinuations ambiguës. Si tu n'avais pas été là pour déchiffrer ses paroles, Lyra, les Moremplis aurait accompli leur méfait ; et ce ne serait pas un élève qui serait mort cette nuit là, mais plus de 300. En fait, si tu n'avais pas été là Lyra, tous les jeunes gens de la communauté magique seraient morts à cette heure.

À ces mots, Harry demeura silencieux, et moi pensive. Ce qu'il disait était vrai, bien sûr, mais ça ne justifiait pas la mort de Zori. Entendre ces paroles me réconfortait légèrement, mais il n'empêche que si j'avais simplement prévenu le bureau des Aurors ce soir là, tout ce serait finit beaucoup plus vite et sans dégâts... Je sortis de mon lit puis m'assis en tailleur dessus. Je posa mes yeux sur la fenêtre, le regard vide.

- Mais toi, quand tu avais mon âge, et que tu étais dans la chambre des secrets... Je lui dis, toujours en regardant dehors, la voix étranglée par l'émotion. Tu as tué le Basilic tout seul, tu as fait face au souvenir de Voldemort, et tu as sauvé Ginny... Tu as fait preuve de courage alors que moi, je tremblais de peur...

- C'est vrai oui. Et ça témoigne de nos différences. Il me répondit patiemment. Moi, je favorisais les actes et l'action ; alors que toi, tu as privilégié ton esprit et ta raison, et c'est tout autant remarquable... C'est dans ses moments qu'on se rend compte que le choipeau ne se trompe jamais, tu ne crois pas ?

Je ne répondis rien et je ne le regardais toujours pas. J'avais les yeux rivés sur l'immeuble d'en face qui n'avait pourtant rien de bien intéressant.

- Lyra. Il reprit après un petit moment. Tu te rappelle ce que Dumbledore m'avait dit dans son bureau quand j'avais ton âge, après que je sois sorti de la chambre des secrets ?