Le vent du changement

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Zorion et mon rentrions ensemble au château. Le hall d'entrée était bondé de monde et de bruit, alors Zorion me prit le bras et on se fraya un passage parmi la foule. Il y avait un brouhaha monstre, mais je réussis malgré tout à distinguer certaines paroles :

"C'est le meilleur directeur que Poudlard ait jamais connu !"
"Oui, et le plus beau en plus !"

J'étais indignée d'entendre ça ! Et Dumbledore alors ? Un peu plus loin, plusieurs élèves chantonnaient en cœur un refrain qui ressemblait à ça :

"Zabini, notre ami ! Zabini, pour la vie !"

Je compris l'origine de cette engouement lorsque je m'approchai du mur. Une nouvelle règle venait d'être instituée, encadrée et affichée.

"Décret d'éducation du directeur de Poudlard Blaise Zabini numéro neuf, soutenu par Mme. Minerva McGonagall :
Dans un soucis d'une meilleur unité et solidarité entre les élèves, ces derniers ont désormais l'autorisation de se rendre dans n'importe quelle salle commune, qu'elle soit celle de leur maison ou non."

- C'est n'importe quoi ! Et puis quoi après ? Il va autoriser les dortoirs mixtes ? Je m'indignai.

- Oh ! S'il fait ça, je commencerais peut être à l'apprécier ! Le mélange des maisons, plus les dortoirs mixtes, ça voudrait dire que je pourrais t'inviter dans ma chambre Lyra ! S'exclama Zorion, amusé.

Je savais pas s'il était sérieux ou pas mais je lui lançai un regard confus, un mélange de dégoût et d'amusement, puis lui donnai un petit coup de coude dans le ventre.

- Ouille ! J'plaisante Lyra ! Il dit entre deux éclats de rire. Bon on va manger !?

- Non, j'ai pas faim. Je vais me coucher... Je lui répondis après avoir repris mon sérieux et mes esprits. Je me souvenu tout d'un coup de ce qui s'était passé plus tôt dans la soirée.

- Oh... Okay, je te raccompagne alors ! Il annonça. 

Je fis une expression du visage gênée qui sous entendait que je ne voulais pas qu'il vienne avec moi, mais que j'étais trop polie pour refuser.

- Oh s'il te plait! J'ai jamais réussi à pénétrer dans la salle commune de Serdaigle! Il me supplia tout en ayant un genoux à terre, il me saisit la main gauche et la serra dans ses paumes. Celles des Serpy, fastoche, il suffit de chopper le mot de passe. Celles des Pouffy, encore plus simple, du tam-tam sur un tonneau et le tour est joué. Mais ce satané aigle des Serdy me pose toujours des questions qui n'ont ni queue ni tête...

- Ben... Tu veux venir voir ? Je lui demandai avec une voix incertaine, pour lui donner l'illusion que j'étais indifférente à sa réponse, mais en fait, j'avais vraiment envie de le voir galérer face à l'énigme de l'aigle !

Il me prit et me serra fort dans ses bras tout en me remerciant encore et encore. J'éclatai de rire en réponse à cette réaction spontanée, lui avait un sourire ravi sur son visage. On marcha alors jusqu'à ma salle commune, et plusieurs fois sur le chemin on rencontra des élèves qui faisaient des louanges à Zabini. Ça me désespérait vraiment d'entendre ça. Mais je commençais quand même à penser moi aussi qu'il n'y avait pas que du mauvais dans tous ces décrets...

Une fois devant la porte d'entrée, le bec de l'aigle s'ouvrit.

"Si je suis muet, aveugle et sourd, combien de sens me reste-t-il ?" Il demanda.

- Deux. Zori annonça, sûr de lui. Mais la porte ne bougea pas d'un centimètre. Voilà, c'est ce qui se passe à chaque fois ! Pourtant, c'est la bonne réponse ! L'aigle refuse juste de faire entrer les élèves qui ne sont pas à Serdaigle, le décret de Zabini ne changera rien... Il y a cinq sens, cinq ! Il rouspéta en montrant à moi et à l'aigle les cinq doigts de sa main gauche.

A Hogwarts Tale : Dans les pas de Harry Potter [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant