A Hogwarts Tale : Dans les pas de Harry Potter [Terminé]

La cabane aux cauchemars

Une fois arrivé à bon port on saisit deux étoiles filantes, les balais de Poudlard, et on s'envola dans les airs. On s'amusa à virevolter avant d'entreprendre notre mission pour de bon. Les cours de vol ne sont enseignés qu'aux premières années, alors cette sensation d'être dans les airs m'avait énormément manqué, et à Zorion aussi visiblement !

Mais il se faisait tard et il était temps de commencer notre travail ! On fit la course jusqu'au centre de la forêt puis on atterrit discrètement à environ 500 mètres du point exact d'où la lumière jaillissait. Elle provenait d'une espèce de petite cabane de jardin. Je savais que ça signifiait qu'il avait des personnes à l'intérieur, alors en attendant que les intrus sortent on s'essaya au pied d'un grand arbre à l'abri des regards pour ne pas se faire repérer. On était côte à côte, Zorion fit apparaître des flammes bleues dans sa main gauche, ce qui nous réchauffa instantanément. On observait silencieusement les étoiles. C'était agréable. Et puis soudain la lumière s'éteignit et deux hommes adultes inconnus sortirent de la cabane. L'un était grassouillet, brun et semblait empoté alors que l'autre était grand, maigre et blond. Ce dernier était en train de méchamment disputer l'autre, j'ai pu discerner une partie de son discours : « Tu ne les as pas bien endormi, j'en suis sûr. Quel bel idiot tu fais Crabbe ! Argh, ferme la porte et viens. » L'autre ferma maladroitement la porte avec un sortilège de clôture qui me parut plutôt faible et partit à tâtons à son tour. On attendit un peu pour s'assurer que ces deux là soient loin et qu'ils n'y avaient vraiment personnes d'autres aux alentours. Une fois sûr de notre coup, on s'approcha de la porte. «Alohomora» je dis, ce qui suffit à débloquer la porte.

J'étais plutôt réticente mais Zorion me prit la main et m'entraîna dedans, ce qui eut pour effet de me rassurer un peu. Il régnait à l'intérieur de là cabane un froid glacial... Il n'y avait pas un bruit et c'était obscurité totale...

« Lumos Maxima » Dit Zorion avec conviction. Il ne semblait pas le moins du monde contrarié, ce qui me rassurais davantage.

Ce qui apparut sous nos yeux était une vision que ni lui, ni moi, ni personne, n'aurait jamais pu imaginer.

~

Un sortilège d'agrandissement avait visiblement été utilisé, cette pièce était immense. Il y avait des cages, des centaines de cages. Ainsi que quelques aquariums et quelques volières. Et dans ses prisons de métal et de glace se trouvaient des animaux, des créatures, des monstres divers et variés plus effrayants les uns que les autres... Face à cette vision d'horreur je ne pus m'empêcher de laisser échapper un cri de peur.

- Je suis là Lyra... Je suis là... Les bestioles sont toutes endormies, regarde... Tu ne crains rien... On a dû leur jeter un sortilège de sommeil enchanté... Me murmura Zorion après m'avoir prit dans ses bras et en me caressant les cheveux.

Mon regard se posait sur la créature la plus proche de moi et en effet, elle dormait à poings fermés. Je réalisai alors que j'étais au milieu d'un espèce de zoo pour créatures magiques, comme si j'avais atterri dans la valise du grand Norbert Dragonneau ! C'était en même temps fascinant et terrifiant.

- Qu'est qu'on fait maintenant ? Je demandai après avoir repris un peu d'assurance et m'être libéré de l'étreinte de Zorion.

Il ne répondit rien mais sortit son appareil photo moldu et photographia chacune des créatures plongées dans un profond sommeil.

Quant à moi, je déambulais entre les cages en observant avec précision les créatures. Je reconnus certaines espèces sans problème : des trolls, des dragons, des acromentules, des loups-garous, des chimères... Mais d'autres m'étaient complètement inconnus. Par exemple cette bête énorme maigre à la fourrure argentée, qui m'évoquait le légende moldue du yéti. Ou alors cet créature gigantesque qui ressemblait à un léopard géant et qui avait l'air terriblement féroce. On encore ce magnifique félin à 6 pattes, comme un mix entre un puma et un lion... Oh! Et cet hybride majestueux ! Je distinguai une tête humaine, un corps de lion et une queue de scorpion. Quel beau métissage ! Beurk ! Ces bestioles là n'étaient pas jolies ! Elles étaient toutes velues et avaient le corps bas et cinq pattes.

Je ne savais plus où donner de la tête ! Face à cette perle de curiosité mon instinct de Serdaigle pure et dure reprit le dessus, ma peur s'était intégralement dissipée et je ne pensais plus qu'à observer ces créatures tellement intéressantes !

Au fond de la pièce, j'aperçus une petite porte discrète. Je saisis la poignée et entrai dans cette salle mystérieuse qui était plongée dans la pénombre et où il régnait une chaleur monstre. « Lumos » je dis. Cette pièce était de la même taille que l'autre mais il n'y avait pas de cages ni rien d'autres, juste une centaine d'espèce de tapis noirs étalés sur le sol. Après les avoir observé attentivement je distinguais des sortes de pattes sur les cotés et ce qui pouvait s'apparenter à une tête. Ce n'était donc pas des objets inanimés mais des créatures.

- Zorion... Je dis d'abord doucement mais haussai la voix lorsque je remarquai qu'il ne se manifestait pas. ZORION ! Viens voir ça !

- Qu'est que c'est d'après toi ? Je demandai une fois qu'il m'ai rejoint.

- On dirait des détraqueurs, peut-être des bébés détraqueurs... Il sortit son appareil avec l'intention de les photographier à leurs tours, mais à peine le flash c'était il déclenché que les créatures se mirent à bouger. On aurait dit qu'elles flottaient sur le sol, au départ assez lentement, comme si elles se venaient de se réveiller. Et puis elle devinrent plus vives. Elles se déplaçaient à une vitesse faramineuse en rampant le sol et semblaient se diriger en notre direction ! Une des créature commençait à sérieusement s'approcher, mais moi j'étais comme clouée sur place, je ne pouvais plus bouger. Je pus alors distinguer distinctement les caractéristiques hideuses de cette chose immonde. Sa gueule était énorme, elle faisait à peu près ma taille, cette chose pourrait m'ingurgiter en une bouchée... Elle était grande ouverte, ce qui laissait apparaître une cinquantaine de dents pointus successivement jaunes et noires. Le contour de sa bouche était teinté de sang. La bête répugnante tendit sa patte en ma direction, je distinguai de longues griffes tranchantes elles aussi colorées par le sang. Elle était sur le point de me saisir mais alors...

- EXPECTO PATRONUM! Cria Zorion de toutes ses forces.

Une lumière argentée éclatante jaillit alors du bout de sa baguette et repoussa instantanément les créatures, ce qui me sauva de justesse.

- Lyra, j'vais pas tenir encore longtemps... Cours vers la sortie et j'te rejoins, d'accord ? Il me dit alors que son Patronus faiblissait.

- Mais... Et toi tu fais com....

- LYRA FAIS C'QUE J'TE DIS ! Il m'ordonna.

Je me mis alors à courir et à peine 5 secondes après, son patronus ne faisait plus effet. Je l'entendis commencer à courir et il fut rapidement au même niveau que moi. Il me prit alors la main de façon à me faire courir plus vite. Je regardai brièvement derrière moi et les créatures étaient toujours à notre poursuite. Elles semblaient même se rapprocher de plus en plus vite de nous.

- ON Y EST PRESQUE ! Cria Zorion.

Je regardai devant moi et effectivement, la porte par laquelle on était entré se faisait de plus en plus grande. Une fois à la sortie Zorion me poussa à l'extérieur avant de sortir à son tour et bloqua immédiatement la porte. On entendait des grognements abjects et des grattements stridents, comme si les monstres étaient déçus de ne pas nous avoir... dévoré ? Après s'être assuré d'avoir pris nos distances avec cette cabane aux cauchemars, on alla se poser dans un coin quelques minutes pour reprendre notre souffle. Mais à peine avions eu le temps de s'asseoir que...

Des cris. Des gémissements. Des pleurs. Des martèlements.

On sursauta en même temps, puis on se regarda en haletant. Et puis finalement on se leva pour trouver l'origine de cette agitation, mais impossible de localiser le bruit. On rentra alors au château sans se dire un mot, rendu muets par l'émotion.

Cela faisait plusieurs jours que cette aventure était arrivée, mais j'étais encore sous le choc. Ni Zorion ni moi avions partagé ce qu'on avait vu avec qui que ce soit. Je sais pertinemment que j'aurais dû immédiatement prévenir le ministère, mais j'en étais encore mentalement incapable...

Vers fin janvier, on s'était malgré tout décidé à envoyer une lettre et les photos que Zori avaient prises à Swan en prenant soin de lui décrire de la façon la plus fidèle possible les choses auxquels on avait fait face.

Bon, il y avait donc des centaines de créatures cachées dans une petite cabane au centre de la forêt.

Mais pourquoi ? Dans quel but ? Qu'est-ce que tout cela signifie ?