Oh, mon cher espoir

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Seul, comme à mes habitudes dans la pénombre de ma chambre, j'attendais sa visite. Une visite qui n'aura jamais lieu, car l'hôte en question ne se montrerait pas.
Je me détestais d'agir aussi égoïstement. Sérieusement, ne pouvais-je pas simplement ouvrir cette stupide porte et l'inviter proprement?
Bien sûr que je ne le pouvais pas.

Moi, personnage si fier et orgueilleux, ne pouvait pas se le permettre. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas qu'il me voie ainsi.
Mes cernes empiraient de nuit en nuit, mes forces quittaient progressivement mon corps et mes yeux ne supportaient plus le soleil.
Quel monstre étais-je donc devenu? Les remords rongeait mon âme petit à petit, ne laissant plus que comme corps, une coquille vide.

Mais tous les soirs, je l'attendais. Lui qui venait toquer et qui repartait tout penaud. Je le regardais de ma fenêtre dont les volets en était quasiment fermé.
Chaque nuit, je le regardais marcher jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de ma vue. Ensuite, je m'imaginais une scène. Une scène où je lui aurais ouvert et accueilli.
Qu'aurais-je pu lui dire? Je n'étais pas prêt.
Malheureusement, lorsque nous ne croyons plus en nous, nous ne sommes jamais prêts.

Mais ce soir-là ne se passa pas comme les autres. Notre belle routine fut changée, par un seul bout de papier.
Comme à mon habitude, j'étais allongé sur mon lit dans le noir et j'entendais les pas timides de Deku arriver devant la porte. Ne plus respirer. Ne plus bouger. Si il m'entendait, ce serait la fin pour moi. Je ne voulais pas qu'il continue à venir chez moi, je voulais qu'il se détache de la pauvre personne que j'étais, désormais inutile.
Contrairement à mes attentes, après de frénétiques froissements de vêtements, une chose glissa dans la petite ouverture qui séparait le sol de ma porte. Un acte qui me surpris au plus haut point.
Il avait eût le courage que je n'avais pas eu: interagir.

Après avoir attentivement écouté si ses pas s'étaient assez éloignés, je trébuchai en sortant de mon lit et me jetai sur l'enveloppe qu'Izuku venait tout juste de me remettre.

Je la lis.

« Cher Kacchan.

Je ne sais pas ce qui se passe et je ne sais pas plus pourquoi je t'écris ainsi. Tout ce que je sais, c'est que c'est le seul moyen pour que je puisses te parler: via une lettre.
Ne la déchire pas je t'en prie. Lis-la jusqu'à la toute fin.

Tout le monde s'inquiète à Yuei. Eijiro me demande de tes nouvelles tous les jours et les professeurs semblent contrariés. Mais ce n'est pas tout, tout le monde attend ton retour avec impatience ! ... Alors tu ne devrais pas te renfermer quand autant de monde attend ton retour Kacchan.

J'ai essayé tant de fois, tant de soirs de te faire sortir de ta chambre impénétrable. Je comprend que tu ne m'aimes pas, mais au moins donne-moi signe de vie!

Tu fais le mort depuis près de deux semaines. Je m'inquiète moi aussi, réellement.
Alors reviens-nous vite.

Izuku. »

Je la lus, et je m'élançai dehors sous cette pluie torride.
Ma mère émerveillée et surprise par ma soudaine apparition essaya de me retenir, et je la poussais violemment. Je m'excuserais plus tard. Je n'avais pas beaucoup de temps.

Et pendant que je courais vers celui qui m'avait montré tant d'inquiétude, d'affection, je pleurais. La lettre toujours dans mes mains, ne finira bientôt qu'en papier trempé d'encre.
Il m'énervait tellement ! Pourquoi de tous, il devait s'inquiéter pour moi? Pourquoi continuait-il de persister ainsi?
J'avais besoin de savoir. J'avais cette douloureuse impression que si je le laissais partir seul ce soir, il ne reviendrait plus jamais.
Inconsciemment, je le rattrapai sans me soucier des conséquences, de ce que je devrais lui dire quand il se retournerait. Je voulais simplement... qu'il ne me tourne pas le dos.

Dieu merci, sa silhouette s'arrêtait enfin à quelques mètres de là. Je ralentis et lorsque j'arrivai à quelques mètres de lui, m'effondrai sur mes genoux, haletant.
Il poussa un petit cri de surprise qu'il étouffa aussitôt. Puis soudainement, son parapluie vola et son blouson se posa sur mes épaules.
Sa réconfortante odeur me recouvrait d'une chaleur enivrante, agréable.

Mais d'un seul coup de bras, je fis voler l'habit de mon camarade aux yeux verts et lui envoya ma rage en pleine face.
Bon dieu, ce regard. Qu'il était beau. Comment pouvais-je le gronder alors que j'étais en réalité heureux de le revoir?
Des pensées sans réponses encore une fois. Mon visage fâché ne le fît pas broncher, et il esquiva mes questions. Des questions qui avaient toute besoin d'une réponse.

« - Kacchan... Tu vas attraper froid. »

Attraper froid? C'était tout ce qu'il avait à dire?
Je venais de lui montrer mes faiblesses, je venais de me dévoiler. Quelle erreur!
Avais-je encore été dans le faux?
Le fossé qui nous séparaient me semblait de plus en plus creusé, plus profond, plus large.

Je ne remarquai que trop tard que mon mollet était à découvert, lui aussi. Vite, je ramassai le blouson d'Izuku et me cachai telle une fillette de douze ans derrière.
Ma pire douleur, mon pire secret, il était juste devant ses yeux.

« - Je me fous d'avoir froid ! Es-tu seulement inquiet pour continuer de persister sur moi?! »

En effet, j'avais affreusement froid.
J'étais un gamin perdu, désorienté. Comme si je cherchais ma mère dans une place bondée de monde, paniqué. Pourquoi son regard me semblait si distant? Si lointain?
Avais-je déjà perdu le Izuku que je connaissais?
Je ne le voulais pas.
Rendez-le moi.

Alors d'un nouveau coup de bras, je refis voler son blouson, dévoilant à la lumière des lampadaires éclairant les trottoirs, mon énorme cicatrice.

« - Si tu ne veux pas me le dire... Je vais te les donner mes raisons à moi de ne plus venir à Yuei! »

Je m'approchai de lui. Ses yeux devinrent enfin effrayés par ma soudaine réaction et je le poussais au sol. Mon impulsivité était de loin un de mes plus grands défauts.
Il balbutia quelques paroles incompréhensibles autant pour moi que pour lui.
Je ne réfléchissais plus. Je ne m'inquiétais plus qu'il n'apprenne mes faiblesses.
Je voulais lui montrer ce que j'étais devenu. Ainsi, il ne viendra plus jamais.
Et moi?
Je serais terriblement triste et effondré. Mais ce n'est pas grave, c'est pour son bien à lui.

Son dos retomba sur le goudron trempé par la pluie et je me plantai juste au dessus de lui, mes mollets au niveau du creux de son cou.

« - Ceci est la réponse à toutes tes questions! »

La peau brûlée de ma jambe droite était à la hauteur des yeux d'Izuku qui lui était à présent béant devant mon immense brûlure.
Je lâchai un petit rire nerveux et me redressai.

Son regard n'était plus le même, son visage pâle et ses lèvres tremblantes. Bien, il avait peut-être réussi à me haïr, c'était une bonne chose.
Mon cœur, désormais détruit jusqu'au dernier fragment d'espoir, tomba en ruine.
Oui, mon dernier espoir je l'avais dégagé tel un malpropre. Le seul et unique qu'il me restait.
Tant mieux! Il n'aura plus à souffrir.
Je serais le seul, désormais.

Désolé Izuku.
Je ne veux pas te blesser.

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Nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nulnul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul nul!
Quel chapitre nul!
Il n'y a eu aucune action désolé 😭
(Je devais passer cette entière scène en un seul chapitre et je n'ai même pas réussi à la passer dans deux...)

Sinon, comme d'habitude, merci d'avoir lu et à bientôt! ❤️
(Comme je l'ai dis dans le chapitre précédent, je ne suis pas au top et cela se ressent dans mes chapitres alors je m'en excuse.)

Selfish (KatsuDeku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant