Il était resté allongé sur le sol, la pluie lui tombant abondamment sur le corps. Qu'attendait-il? Une parole? Je n'avais plus rien à lui donner. Je n'avais plus rien à faire avec lui, notre distance s'élargissait encore un peu plus, jusqu'à ce qu'une énorme falaise ne nous sépare.
Deux inconnus. Nous ne nous résumions qu'à cela désormais.La triste lumière des lampadaires effaçait l'ombre de son corps, comme les horribles souvenirs ancrés dans ma mémoire qui me revenait le soir. Que me manquait-il pour venir le relever et nous rassurer?
Du courage.
Oh, quelle perte qu'était ma vie! Incapable que j'étais de dévoiler mes sentiments au grand jour!
Enfin, je le faisais en l'écartant de moi. C'est comme ceci que je déclarais l'aimer.Un soupir s'échappa de sa bouche mi-close, mouillée par la pluie.
« - Est-ce censé... Me stopper? »
Il se releva suite à ses dires, droit devant moi. Dévoilant à mon cœur si abîmé par notre attirance épineuse, des larmes. Ses larmes, les siennes ! Je ne pouvais plus le prendre, je ne pouvais plus prendre autant de douleur.
Alors d'un mouvement, je m'éloignai le pas rapide vers la pénombre de la nuit. Là où il n'y a point de lumières, là où je serais de nouveau seul avec mes regrets et mon cœur de pierre.Ses pas s'affolèrent à ma suite.
"Non, ne me poursuis pas." criais-je de ma tête.
"Allez, rattrape-moi." criais-je de mon cœur.
Je hurlai en m'élançant à l'aveuglette. Je hurlai toute la douleur que je pouvais contenir depuis des jours, des semaines.
Il hurla à son tour et me plaqua au sol, ventre à terre. Ma tête désormais trempée par l'eau sale du goudron se relevait difficilement.
Sa lourde masse se fît plus légère, et d'un seul mouvement brusque, il me retourna dos au sol, face à face avec lui, mon amour caché.Larmes et colère étaient au rendez-vous.
« - Pourquoi tu m'évites? Pourquoi tu n'as jamais supporté ma présence ?! »
Des reproches accumulés depuis des années. Quel égoïste j'ai été, vraiment.
Ne puis-je pas mettre ma fierté désormais détruite de côté et me confier?« - Tu veux que je te dises pourquoi... ? »
Et d'un seul coup, mon cœur se lâcha.
« - PARCE QUE JE T'AIME BORDEL ! »
Haletant mais pourtant étrangement libéré, je reposais ma tête sur le sol goudronné.
Je n'avais plus rien à perdre après tout. À part lui. Je jouais toutes mes cartes, mes dernières chances.
Ne me repousse pas, je t'en supplie.Son front se déposa sur mon torse, frissonnant.
« - Alors... Pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt...? »
Une voix plaintive, cassée.
« - J'avais peur. »
Un sourire se dessina sur ses lèvres. Un sourire merveilleux qui mit des pansements sur toutes mes faiblesses.
Ses douces mains se collèrent à mes joues et son regard me pénétra intensément. J'avais l'impression qu'il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, et ça ne me déplaisait pas.
Ne part jamais. Reste au-dessus de moi pour l'éternité.
J'aime tellement ta présence.Soudainement, ses lèvres se posèrent calmement sur les miennes, comme une fleur embrassant timidement de ses douces pétales, la brise passant par ici. Les yeux fermés, je savourais. Mes plus profonds désirs enfouis émergeaient enfin pour venir enlacer l'objet de mes pensées.
Une larme, plusieurs coulèrent lorsque nos bouches se séparèrent. Joie, j'avais oublié ton goût si exaltant, si fabuleux !Malgré la pluie désolante, nous nous tenions face à face, croisant nos regards dans une passion partagée et grandissante. Nos yeux s'étaient tout dit, ils s'étaient déjà transmis tout ce que nous savions.
Seuls les yeux savaient dire "je t'aime" de la plus sincère affirmation.Izuku se releva et me tendit enfin la main.
« - Je suis là. »
Enfin, je n'avais plus rien à craindre.
Je pris vivement la porte qu'il m'offrait et me plongea dans ce monde totalement différent que les gens appellent « l'Amour ».
Sentiment inconnu et délaissé par ma fierté. Peut-être n'était-ce pas une si mauvaise chose de l'avoir détruite, cette maudite hantise ?C'était un critère égoïste, et personne n'aimait les égoïstes.
Le noir se transformait en blanc, le désespoir en bonheur.Mais son seul regard se porta sur ma jambe. Celle qui n'était que le reflet de mon abandon envers lui, le seul être qui pouvait me comprendre. La peur me prit alors, m'empêchant de rencontrer ces yeux verts étincelants dans le noir.
Sans un mot, je l'enlaçais.
Sans un mot, je criais.
Sans un mot, dans la douceur de ses bras je me plongeais.Ce baiser attendrissant mes peines, fais-le de nouveau résonner en moi.
Izuku.________________________________
* pensez à une relation protectrice de celui qui répare les pots cassés avec celui qui est toujours blessé. (Comme les enfances de Katsuki et Deku (x )
J'ai réussi à poster un chapitre qui, ma foi, est assez régulier. (Je pensais poster cette suite au moins une semaine plus tard ! X,/ )
Bref, pas le temps, pas le goût etc... Vous serez prévenus. Je vais essayer de finir de poster avant la fin de mai ou début Juin (car la fin est proche).
Et sur ce, je vous dis au revoir !
❤️
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Selfish (KatsuDeku)
Fiksi PenggemarQui n'a jamais une fois dans sa vie perdu confiance en lui? Douter de ses actions? Personne, n'est-ce pas? Eh bien, je vous répondrais Katsuki Bakugou. Ce jeune homme n'avait jamais ressenti un quelconque manque de confiance en lui dans toute sa c...