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Des doigts caressent ma joue droite, des cheveux me chatouillent la nuque, un souffle chaud me fait frissonner et une voix rauque casse le silence matinal :

- Bon matin chère Thérence.

- Bon matin mon Roi.

Je me retourne et vois Louis penché près de moi, ses yeux bleus plongés dans mes iris bleu-vert, et son sourire provoquant instantanément le mien. Nous nous regardons pendant quelques secondes et je décide de prendre la parole :

- Quelle heure est-t-il ?

- Près de huit heures très chère, m'informe-t-il en me caressant toujours la joue. Vous avez été parfaite cette nuit.

À cette remarque mes joues s'empourprent et je lui fais part d'un petit sourire en guise de remerciement.

- Vous n'avez pas à prendre cette teinte rosée même si vous êtes très belle comme ça.

- Ce compliment me touche, dis-je en me relevant afin de me mettre sur les coudes.

- En temps normal je ne déjeune avec personne le matin mais bien tout seul, hélas vous ferrez l'exception à la règle cette fois-ci.

- N'êtes-vous pas pourtant observé par des courtisans ?

- Exactement mais j'ai demandé à mon valet d'annuler la séance du lever ce jour et celle du petit-déjeuner aussi.

- Je crains que je puisse rester, affirmé-je en prenant une mine désappointée.

Il me lance un regard interrogateur et je m'explique :

- Je dois rentrer à Paris, j'ai promis à ma servante Jeanne que je rentrerai le lendemain...

- Je vous en prie restez ! Restez près de moi, ne vous en allez pas, pas encore une fois... Chacun de mes châteaux possède une chambre en plus pour la femme que j'aime d'amour et Louise ne l'occupe plus, je me ferai un plaisir de vous la léguer.

- J'en serai ravie mais ne dois-je pas prendre mes bagages ?

- Votre homme qui vous suit où que vous soyez se fera un plaisir de vous les emmener à Vaux-Le-Vicomte !

- C'est donc là que nous allons ?

- Pour l'instant oui. Venez je vous en prie. Nous partons après la promenade de 15h.

- Je pense que je devrai saluer une dernière fois mes servantes.

- Si vous y tenez tant nous irons.

- Nous ?

- Nous. Je vous accompagnerai, pourquoi ne pas dire bonjour à votre père après le repas de ce matin pendant que je m'occupe du Royaume ?

- C'est une excellente idée. Je préviendrai Antoine, m'exclamé-je.

- Qu'il en soit ainsi. Venez donc notre bouillon va refroidir, se lève-t-il me prenant par la main.

Je m'habille rapidement et lui aussi, il m'aide à mettre le corset de la veille et peine à le serrer, il y arrive finalement et dès qu'il a terminé il loge sa tête dans mon cou et me chuchote :

- Oh je vous aime Thérence !

Je ne rajoute rien mais souris simplement tandis qu'il dépose de multiples baisers chauds et humides au creux de ma nuque.

- Je ne sais pas si je dois vous aimez mais je crains que ce soit le cas, lui réponds-je.

Comme simple réponse il rapproche ses lèvres des miennes et m'embrasse langoureusement puis chastement.

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