Bienvenue en 2148 (T1) | Supernatural

9.

Résister verbe transitif direct (du latin resistere), lutter pour ne pas succomber à ce qui attire, séduit ; s'opposer à quelqu'un, sa volonté.

Réfléchir verbe transitif direct, concentrez son attention sur une idée, une question ; penser longuement en examinant, en pesant ; prendre conscience que, se rendre compte d'une chose.

Succomber verbe intransitif et transitif direct (du latin succumbere), cesser de résister à quelque chose qui est plus fort, ex : l'amour, la tentation, le sommeil ; céder aux instances amoureuses d'un homme ; céder devant une force supérieure après avoir résister un certain temps.

Résister, succomber, deux antonymes qui définissent exactement ce que je vis depuis un petit moment. Réfléchir, un mot qui accompagne mon quotidien, qui prend bien trop de place, et bien trop significatif, bien trop difficile comme exercice.

Résister, succomber, deux contraires qui ponctuent exactement mon quotidien. Résister aux charmes de Louis par peur de souffrir mais succomber sous ses demandes et celles de mon cœur pour vivre, survivre. Au début je croyais que m'éloigner de lui, lui résister changerai quelque chose, éviterai que je souffre et que je puisse partir dans un autre monde tranquillement mais j'avais tort. Je m'étais trompée sur toute la ligne, cette résistance ne faisant qu'accentuer mon malheur déjà présent, le renforcer et m'opprimer. Grâce à ses nombreuses lettres il m'a fait réaliser que je n'ai que très peu de temps et vivre à fond devrait être une de mes priorités. Tant pis pour les incidences dans le futur, tant pis pour des malheurs que je pourrais vivre, que je pourrais encaisser, ce qu'il faut retenir c'est que je dois vivre, avant tout ! Vivre pour avancer et me battre, vivre pour leur montrer ce dont Luisa Morel est capable, leur montrer qu'ils se trompent en nous envoyant dans d'autres mondes, vivre pour profiter de ma vie, vivre pour survivre tout simplement.

Je risque de souffrir dans mon prochain monde ou même dans celui-là mais ce n'est pas grave je prends le risque, je succombe et je verrai où cela me mène. Donc Louis je reçois ta proposition et c'est avec grand enthousiasme que j'accepte ton invitation et que je me rends à Versailles aujourd'hui.

Lundi 14 septembre 1665

- Tous vos bagages sont préparés.

- Merci Jeanne c'est très gentil à vous !

- Quand revenez-vous ?

- Demain au plus tard, lui affirmé-je avant de lui faire une accolade pour la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi ces dernières semaines.

- Allez conquérir vos envies et surtout n'oubliez pas d'écouter votre cœur même si beaucoup de personnes pensent que la raison doit l'emporter. Suivez votre cœur Thérence.

- Merci beaucoup, j'essayerai ! lui dis-je. Quoi qu'il en soit je reviens demain, je vous raconterai tout ça.

- Marie-Françoise et moi-même se feront un fort plaisir d'écouter vos péripéties.

- Je n'en doute pas, lui souris-je pendant que je monte dans le véhicule.

- Bon voyage mademoiselle ! me salue-t-elle avec d'autres domestiques descendus pour l'occasion.

Et c'est ainsi que je me retrouve dans le carrosse, assise à l'arrière avec Antoine comme cocher. Antoine est devenu un confident au fil du temps, malgré que je ne sorte pas beaucoup de ma chambre je me suis tout de même confiée à lui et il a de très bons conseils. La route pour aller jusqu'au Palais n'est pas si longue que cela mais à l'époque il y a déjà des embouteillages et c'est énervant, cela est dû à une très grande partie de la noblesse qui emprunte la même direction que nous : la représentation d'une pièce de théâtre de Molière est un prétexte idéal pour rendre visite au Roi !