Chapitre 7 : L'accueil pas très accueillant

206 27 129
                                    


J'ai constaté, en ouvrant les yeux, que j'étais dans un endroit inconnu. Allongée sur un lit, dans une pièce aux murs en bois. Il y avait une petite table à côté de moi, avec un verre rempli d'un liquide violet. Qu'est-ce que je pouvais bien faire ici ? J'ai repensé à la journée d'hier, persuadée que ce n'était pas un rêve. Qui étaient les gens qui nous avaient sauvés ? Combien de temps avais-je dormi ? Ou étaient mes amis ? Des tas de questions se formaient dans ma tête, et j'ai cru qu'elle allait exploser.

Soudain, je me suis rappelée de Maïwen, qui était blessée.  J'ai bondi hors du lit. Je me suis dirigée vers la porte, et heureusement elle n'était pas fermée. Je l'ai ouverte d'un coup, en découvrant un long couloir. Je me suis mise à courir, le plus vite possible. Au bout du couloir, il y avait une autre porte. Je l'ai ouverte brusquement, je n'ai même pas regardé devant moi, et je me suis heurté à quelqu'un.

-Fais attention! A-t-il dit.

J'ai regardé la personne que j'avais heurtée : un homme d'une trentaine d'années, qui avait des cheveux bruns et longs, et des yeux bleus éclatants. Plutôt grand et corpulent, il me dépassait d'au moins une tête. Habillé bizarrement : une sorte d'armure en cuir qui lui couvrait le torse, les  bras et les cuisses, et une ceinture d'où pendait un poignard. Il avait aussi deux épées croisées dans le dos. 

J'ai voulu le contourner mais il m'a attrapé le bras. Puis j'ai tenté de le lui faire lâcher, inutilement. Je me suis alors retournée, pour le regarder.

-Quoi? Ai-je demandé, en colère.

-Attends, tu es Wanda?

-Oui, et alors?

-Je... Il faut que tu restes ici, tes amis ne vont pas tarder...

-Ou sont-ils? Ils vont bien?

-Oui, mais reste là, ils arrivent.

-Mais...

Je n'ai pas eu le temps de finir, qu'il est sorti par la porte et l'a refermée. J'ai tenté de l'ouvrir, en vain. Elle était fermée à clé. Je lui ai donné un coup de pied, puis je suis repartie vers la chambre ou je m'étais réveillée.

En arrivant, j'ai constaté qu'il y avait une fenêtre. Je me suis approchée, je l'ai ouverte, et j'ai regardé si je pouvais sortir par là. Il y avait au moins quatre mètres de hauteur, mais un long bout de bois descendait par là. Je pouvais me laisser glisser. Je suis sortie, et j'ai commencé à descendre.

Je suis arrivée en bas, sur un sol en terre. J'ai regardé autour de moi. Devant, il y avait une forêt d'arbres centenaires, et un lac, d'un bleu limpide. Plus loin des montagnes verdoyantes étaient disposées comme pour protéger cet endroit, d'ailleurs elles faisaient tout le tour de la vallée ou j'étais. Derrière moi, il y avait la grande maison en bois, et un chemin de terre passait devant. Tout le reste était entouré de végétation, de rivières, et de rochers. Il n'y avait personne, et aucun bâtiment à part cette maison. Mes amis étaient donc certainement là.

   J'ai fait le tour de celle-ci, pour trouver l'entrée, et dès que je suis arrivée de l'autre côté, j'ai vu au moins une cinquantaine d'enfants et d'adolescents. Les plus jeunes devaient avoir huit ans. Quelques uns se battaient avec des épées, j'ai imaginé qu'ils jouaient, vu leur air amical, et d'autres tiraient à l'arc, tentant de toucher différentes cibles. D'autres jeunes étaient en train d'escalader un grand mur rocheux, et encore d'autres jouaient à des jeux, qui n'avaient rien de normal. Plus loin, le spectacle était stupéfiant : des enfants tout comme des adolescents, faisaient léviter des sphères de différentes couleurs autour d'eux. Quelques uns aussi, faisaient apparaître du feu, de l'eau, de la terre ou de l'air dans leur main. Un peu plus loin, des adultes apprenaient aux enfants à lancer des rayons destructeurs de leurs mains, comme celui que j'avais fait hier, sauf que les leurs étaient blancs, et non pas noirs...

Les pouvoirs de la lune obscureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant