La régularité sera de rigueur prochainement, je suis désolée les cocos.
La première étape vers la guérison fut de te quitter mais j'en avais pas terminé avec toi. Le genre de relation qu'on vivait, personne n'en sort indemne. Elles laissent des séquelles et j'allais l'apprendre à mes dépens.
Durant tout le trajet qui m'a menée à la Gare du Midi, des torrents de larmes n'ont cessé de déferler le long de mes joues. Je savais que j'avais fait le bon choix en rompant avec lui mais la seule envie qui m'animait était de rembobiner la cassette et ne jamais l'avoir quitté.Si seulement la dispute de la veille n'avait jamais éclaté. Certes, ce n'est pas celle-ci qui a causé notre rupture mais sans elle, je ne me serais peut-être jamais rendu compte du degré de toxicité de ma relation. Ouais, j'aurais préféré vivre dans le déni et l'illusion parce que finalement, ceux-ci paraissaient des Eldorado par rapport à la situation que je vivais. Les disputes et gamineries avaient beau se décupler de jour en jour, je préférais celles-ci aux sentiments que je ressentais après l'avoir quitté. La déraison dans son état le plus brut.
Les regrets commençaient peu à peu à me ronger : "T'aurais pas dû réagir comme ça Nef, t'aurais du prendre sur toi, aller te changer et tout se serait passé comme sur des roulettes." Oui mais jusqu'à quand ? Et si la rupture me peinait tant à ce moment, quand en aurait-il été si elle avait eu lieu quelques semaines plus tard, avec des sentiments encore plus forts vu les jours passants ? J'avais pris la bonne décision, mais à quel prix ?
Pas le temps de cogiter à ça une minute de plus.
Une fois descendue du train, j'aperçus mon ancien colocataire et meilleur ami, Yoni, debout à m'attendre sur le quai. J'étais heureuse de le voir après tant de temps. Lui aussi, comme les autres, je l'avais plutôt mis de coté depuis qu'Adjani avait débarqué dans ma vie ; plus d'appels, de rares messages. Heureusement, il ne m'en tint pas rigueur puisque dès qu'il me vit, il s'empressa de m'étreindre fortement contre lui.« — Ma gamine, se réjouit-il en déposant un bisou sur ma joue
— Ça va ? lui demanda-je toute faiblarde
— Ça va et toi ? Ouille, t'as pas l'air bien, remarqua-t-il en me regardant dans les yeux
— Non ça va, je suis juste un peu fatiguée
— Contente d'être rentrée au bercail ?
— Pas tellement mais on fait avec. Je rentre là-bas dès que j'ai terminé mes rendez-vous avec le CPAS
— Smah, la vida loca parisienne. J'ai vu que tu t'étais trouvé un lightskin là-bas d'ailleurs
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Amour X
General Fiction« Quand la présence de l'autre devient un besoin vital » Amour X © S. FROM THE BLOCK 21/12/2017 - 23/09/2018