-II-

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Sarah ferma les yeux instinctivement et se remémora des souvenirs...


— Maman !
— Chérie ?
— Où est Stéphane ?
— Il m'a dit qu'il rentrera tard. Il est sorti avec des amis de la fac.
— Et papa ?
— Dans son bureau... Je monte prendre un bain.

Elle se revoit approchant du bureau de son père de manière désinvolte.

—Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler. Je t'ai dit que je n'allais pas quitter ma femme.
—...
— Oui, je sais très bien ce qui s'est passé entre nous ! Mais c'était une erreur. N'essaye plus de m'appeler. Car je ne répondrai pas. 

Elle se rappela la douleur qu'elle avait ressentie lorsqu'elle entendit cette conversation.

— Pa...Papa !
— Chérie, depuis quand es-tu là ?
— J'ai entendu... J'ai tout entendu ! Pourquoi t'as fait ça ?!
— Je suis désolé ma petite chérie.
— Ne m'appelle pas comme ça.
— Je peux t'expliquer.
— Je ne veux pas savoir ! Tu me dégoutes... je te déteste ! Je te déteste.

Son monde s'était écroulé lorsqu'elle entendit les cris de sa mère dans l'entrée. 

— Tony, la police est là. Viens s'il te plaît.
— Vous êtes Monsieur et Madame Vargas ?
— Oui, c'est pour quoi ?
— Votre fils a eu un accident de voiture.
— Mon frère va bien ?!
— Stéphane ? Comment va-t-il ?
— Je suis désolé... Il n'a pas survécu. Stéphane Vargas est décédé il y a quelques heures au C.H.U du centre-ville.

La réalité commençait à la rattraper.

Sarah — Je fais quoi ?
Eric — Tu vas quand même pas t'attacher...
Elle se laissa tomber sur le sol et commença à pleurer.
Sarah — Et si je ne m'attache pas, qu'est-ce qui se passera ?
Laureen — Qu'est-ce qui peut t'arriver, c'est pas des menottes qui te feront quoi que ce soit.
La lumière s'éteignit. Sur le mur à la peinture fluorescente était marqué : « Respectez les règles ou mourrez. » La lumière se ralluma.

Sarah se tenait debout les menottes aux poignets.
Sarah — Je ne veux pas mourir. Pourquoi est-ce qu'on est ici ? Je veux rentrer chez-moi.
Diego — On doit trouver la solution. Il a dit qu'on a un secret en commun. Il dit qu'on a fait quelque chose de mal. Mais quoi ? Il faut qu'on trouve la solution.
Cara — Alors, trouvez vite ! Bordel ! Moi, je suis là, attachée, mais vous non, alors je vous en supplie, dépêchez-vous... j'ai mal s'il vous plaît. Trouvez ce qu'il faut.
Cara transpirait énormément. Elle avait les yeux rouges, elle n'en pouvait certainement plus.
Eric — Putain, il faut chercher ! On doit trouver quelque chose !
Ils se remirent à fouiller partout.
Ils ne cherchaient sûrement pas au bon endroit.
Ils n'avaient aucune notion du temps. Ils ne savaient absolument rien.
S'ils regardaient mieux, ils auraient trouvé la solution au problème.
Car un problème, quel qu'il soit, a toujours une solution.
Laureen — J'ai trouvé quelque chose !
Elle tendit l'enveloppe à Eric.
Laureen — C'est ton tour.

Il sortit de l'enveloppe deux seringues et une cassette.

« Je veux jouer à un jeu... avec toi, particulièrement Eric. Petit intello, toujours souriant. Comment as-tu pu te laisser embarquer dans cette mascarade ?
Dans la vie, tu n'as jamais fait de choix par toi-même. Et de ce fait, il est temps d'y remédier. Cette enveloppe contient deux seringues. Dans l'une l'antidote, dans l'autre la dose mortelle.
Eric, on ne t'a jamais laissé le choix. Aujourd'hui, tu l'as. Fais en bon usage. »

Le jeu : Amis à en mourir ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant