Je suis de retour ! Avec une fic totalement différente de ce que j'ai déjà écrit, mais j'espère qu'elle vous plaira autant ! Bonne lecture !
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Chap. 1 Clans[Kagami]
Une vaste étendue de feuilles devant moi, et le ciel bleu. Le soleil sur moi, me réchauffant très agréablement. Je ne voyais pas au-delà d'un certain point, et je savais que, derrière celui-ci, se trouvait un autre-monde qui nous était interdit. Seuls nos soldats pouvaient s'y rendre, et uniquement pour la guerre. Même nos marchands évitaient ce lieu, à cause d'erreurs du passé.
Nos clans ne faisaient qu'un avant : ça tout le monde semblait l'avoir oublié... Pas moi. Je voulais connaître ces inconnus, nos demi-frères.
Mais l'histoire était si ancienne... il fallait remonter d'une cinquantaine de générations pour en trouver les prémices...
Notre race, blanche comme l'albâtre, alors nomade, aurait, par un voyage, fait la rencontre d'une autre race, noire comme le charbon. La majorité les aurait rejeté, mais quelques-uns se seraient reproduits avec ces étrangers.
Folle de rage, notre race aurait éradiqué celle aux couleurs de la terre, mais épargné les jeunes enfants encore trop innocents, avant de les exiler, sans aucune forme de gène. Livrés à eux-mêmes, ils auraient grandi dans la haine et une longue guerre aurait débuté entre les deux races du même sang.
Puis tout avait cessé brusquement.
Elfes blancs contre elfes noirs.
Mais moi j'étais différent.
Depuis toujours, j'avais remarqué que j'étais incomparable à ma mère, mon frère et à mon peuple. Je n'avais pas leurs oreilles très pointues, leur ouïe surdéveloppée, ni leur peau fine et laiteuse, ni même leurs corps si longiligne. Les traits du visage si précis qu'efféminés de certains hommes n'avaient pas leur place chez moi. Et ce n'était que l'année dernière que l'on m'avait donné ma provenance : une caravane s'était échouée, un hiver, dans la neige. J'avais été le seul survivant, encore bébé. Et une adolescente m'avait recueilli, elle qui s'occupait déjà d'un jeune orphelin que je considérais comme mon frère.
Cette seconde mère - que je considérais comme la seule -, m'avait avoué que j'étais différent alors que j'effleurais mes huit ans et que j'avais passé une main dans un feu sans me brûler. J'avais toujours eu un besoin important de chaleur et une résistance inexistante à l'hiver par une sensibilité hors norme à la température et au toucher. Je pouvais exposer mon corps au flamme, ma respiration à une concentration de gaz toxique provoquée par un incendie, et ce sans risque aucun.
J'étais un enfant du feu.
J'avais été comme l'un des leurs et je me considérais comme tel, mais... Mais j'avais une fascination inavouable pour ce peuple étranger. Jamais je n'avais vu ces hommes, ces femmes.
Un soldat m'en avait un jour parlé, alors que j'étais enfant et que je pensais entrer dans l'armée. Cet homme m'avait appris, avec un triste sourire, que l'on nous mentait beaucoup. Ils n'étaient pas si différents de nous apparemment : grands, minces, aux visages fins... Mais leur couleur de peau différait : basanée.
Une peau d'une teinte plus foncée que la mienne déjà bronzée par un doux soleil me semblait dure à imaginer. Et je me demandais s'ils étaient chauds, plus que mes frères à la peau laiteuse et au contact frais de la nature.
Je soupirai.
"Loin..."
J'agrippai une branche et m'élevai jusqu'au sommet d'un grand pin, me tenant difficilement sur la cime. D'un côté, mon village, de l'autre, le leur.
Un jour, j'irai là-bas.
"Taiga ! Taiga !
-Tatsuya ?
-Descends ! Tu sais très bien qu'il y a une fête au village ! Tu dois venir !"
Je soupirai encore. Petit, j'avais eu du mal à m'intégrer à cause de ma différence, puis, grâce à mon frère, tout s'était arrangé. Et depuis peu, je prenais de l'écart, parce que je ne partageais pas la haine des autres. Ils ne les connaissaient pas... alors que pouvaient-ils dire ?
Je descendis finalement et rejoignis mon frère.
"T'es même pas habillé !
-Oh, ça va, c'est pas la fête de la nature non plus !
-Non, c'est celle de la pureté, abruti !"
Oh... virginité... Une fête pour caser tous les jeunes hommes et jeunes femmes entre quinze et vingt ans. J'en avais dix-sept. Pendant deux ans, j'avais pu éviter de trop m'y présenter...
"On te demande pas te trouver quelqu'un ! Juste de venir !
-Mm... Je sais...
-Allez, file enfiler une tenue convenable."
La lune, le vent, les arbres, tout nous exciterait. C'était pour cela que cette fête se trouvait ce jour-ci : la nature nous rendait plus sensibles, à la beauté, à la sexualité, à nous.Je supportais mal la tenue traditionnelle : me retrouver torse nu par ce temps frais était très mauvais pour moi, mais je ne voulais pas me faire plus remarquer en portant une cape ou un boléro. Le pantalon large de lin tombait bassement su mes hanches, trop fin pour garder ma chaleur ; je ne me sentais pas bien.
"Oi, Taiga, t'es plutôt pas mal comme ça !
-A-Alex ?!"
Je rougis et lui fis dos.
En sortant de la hutte de bois, je sentis tous les regards sur moi. Oui, j'étais plus imposant qu'eux, et ma peau ressortait un peu plus encore... Tatsuya ne semblant pas enclin à venir à ma rescousse, je le rejoignis d'un pas raide et rapide.
"Taiga, t'as fait un effort pour une fois !
-Mm... Je reste pas longtemps."
Ma chaleur se dissipait peu à peu, alors je fus forcé de m'approcher de la piste de danse et du feu en son centre.
Jeunes femmes et jeunes hommes se déhanchaient, se collaient. Je ne pus y échapper.
"A-Aida !"
Je savais qu'en m'affichant avec elle, je déclencherais les foudres de Hyuuga, mais je n'avais pas vraiment le choix.
"Tu as un corps exceptionnel, Kagami.
-Hum, merci..."
Une main froide se posa sur mon poignet et on m'attira contre un torse fin.
"Tu danses avec moi, Taiga ?"
Je grimaçai à l'entente de mon prénom, mais succombai à la demande n'en étant pas vraiment une.
Le jeune blond passa un de mes bras autour de ses hanches et déposa ses mains sur mes épaules.
"Tu m'as toujours plu, Taiga, tu le sais bien.
-N-Nash, s'il te plaît..."
Un sourire sadique se peignit sur le visage de l'adolescent.
"Ce soir, tu es à moi."
D'un geste brusque, je me défis de son emprise et me faufilai derrière les tambours. Je n'aimais pas les fêtes... Mais le feu brillait dans mes yeux, me réveillait.
J'étais né dans un lointain désert. Mon seul souvenir de cette lointaine époque : la terre rouge et dure, sèche, la chaleur s'échappant du sol avec une fumée jaunâtre dégagée par les cavaliers, le bruit des sabots... Vivre dans cette végétation était un don que j'aurais bien rejeté. Mais je me sentais chez moi ici.
"Taiga... Pourquoi ne vas-tu pas avec eux ?
-J'ai froid, avouai-je. Et je n'aime pas cette atmosphère."
Ma mère adoptive passa un bras autour de mes épaules.
"Et le feu te captive ?
-Il est magnifique... Je le sens battre en moi... Mais il y a trop de vent. C'est dangereux pour la forêt.
-Tu sens le feu, Taiga, mais moi je sens le vent. Et il se dirige vers la plaine. Nous ne risquons rien."
Je ne répondis pas. La plaine. Il s'agissait d'un grand plateau, d'une grande étendue de verdure claire perturbée par trois arbres exactement. Des pins, les plus hauts du périmètre, les plus anciens. Les elfes sentaient la sève sucrée courir le long de leur fût, moi rien, juste la rugosité d'une écorce presque pétrifiée par le temps.Le froid ayant pris le dessus, je rentrai, saisis des vêtements chauds et m'éclipsai pour rejoindre la plaine. J'avais senti le feu. Il m'appelait. Alors je courais en resserrant, à chaque pas, un peu plus, ma cape autour de mon cou. Un arbre effondré.
Le feu était devant moi ; une euphorie soudaine prit possession de mon être.
Alors que je m'approchais, un son étouffé m'extirpa de ma transe.
"Y a quelqu'un ?!" hurlai-je, paniqué.
Un gémissement me répondit.
Sans réfléchir, je retirai ma veste et m'enfonçai dans les flammes léchant mon corps, calcinant mes vêtements et nourrissant ma peau. Une silhouette m'apparut, vague, noire de suie, inconsciente.
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Cet homme... Qui est-ce ? En quel état est-il ? Rendez-vous demain ! Bye, Kagamine
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Beauté interdite
FanfictionAokaga ! Dans un autre monde, nos très chers héros font une rencontre si imprévue qu'interdite : en effet, tout tente de les opposer, mais, têtus, ils ne peuvent s'oublier... Bonne lecture !