XXXIX

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Je pénétrais dans le 2ème salon où se retrouvait habituellement toute la famille. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je vis la cadette de la fraté et ma petite nièce qui sait à peine marcher se rapprocher de moi.

- Andrew!!

-Anduuu

- Hey mes princesses!! Vous êtes toute en beauté aujourd'hui!

Julie , la cadette , devint toute rouge et Mélody , elle sourit de sa seule dent!

Je les serrai dans mes bras et me rapprocha de la famille.

Nous étions 7 enfants en tout: 3 filles et 4 garçons. Mais à l'instant précis seule quatre d'entre nous étaient réunis. 

-On ne peut pas dire que la ponctualité se soit ton grand fort Andrew! me dit Amély l'aînée.

-Je suis désolé, j'ai été de garde cette nuit, donc je suis un peu à la masse!

-Tu a toujours une excuse sur le feu bien préparer...ça en devient une mauvaise habitude frérot!

-Kévin au lieux de te moquer tu devrais être fier de moi,je suis docteur!

-Tu as toujours le sens de l'humour aussi décalé...vient là et fait moi un câlin tête de glan!

On se prit dan le bras et on ria un bon coup avant que je n'aille m'asseoir sur un des canapés de la pièce. 

Se retrouver tous comme ça est comme un nouveau souffle, mais cela n'annonce jamais quelque chose de bon. Depuis, j'ai cessé de voir les réunions de famille de cette "famille présidentielle" comme un moment de retrouvailles, mais plutôt comme des moments à l'abattoir. Comme je m'y attendais, l'arrivée de notre paternel, la seule figure que je respecte dans ce monde, ne se fit pas longtemps attendre. A son entrée dans la pièce on eu l'impression qu'il ne fit qu'un avec elle. Avec ses murs en bois de chêne brun et vernis, sa cheminé en pierre taillée dan laquelle que des restes de bûches brûlées,  ces fauteuils en bois recouverts d'un tissus dur et épais fleuris, le tout réunis autour d'une tablette ronde ancienne posée sur un tapis en peau de vache.

En tout bon texan, il nous fit tous la bise avant de se rendre derrière son grand bar et de nous servir à tous un bon vers de liqueur sans glaçons. 

-On ne croirait pas comme ça, mais je suis heureux de vous voir les enfants!

-Nous aussi papa!

-Toi tu es heureuse Julie pas moi!

-Amély toujours aussi stricte et dure, tu es quasiment le portrait de ta défunte mère! Et toi Kévin toujours dans la psychologie?

-...

-Oui papa toujours et ça me convient toujours très bien.Et le travail?

-Je passe mon temps à signer des documents pour ci et ça, faire des interviews,parlement avec celui pour cela, ça m'épuise!

-Mon pauvre papa! Tu devrais prendre des vacances!lui conseilla Julie 

-Si je le fais tu ne pourras plus faire des voyages avec ma jolie petite fille!

Je l'écoutais essayer de prendre des nouvelles de ses petits enfants, tout en buvant mon verre en attendant patiemment quand viendra mon tour et le sujet qui ne réunissait tous ici.Je regardais à tour de rôle mes frères en pensant à leur vie.

Amély,34 ans, professeur de droit à l'université de Bentley, divorcée, des jumelles de 9 ans que j'ai l'occasion de voir durant les fêtes ou les petites vacances en famille.Elle est tellement dure que je crois que c'est la cause de son divorce. 

Kévin,30 ans,docteur en psychologie,un choix qui fut dur à avaler pour papa, puisqu'il choisi ce métier après la mort de notre mère qui était bipolaire.Il en a vraiment souffert me raconta un jour mon père. Marié, un petit garçon de 9 ans aussi, mais avec un bébé en chemin. Sa vie lui plait et c'est de lui que je tiens cette nonchalance dans les moments de la vie avec mes amis,disons qu'il m'a montré la voie.

Julie, ma petite Julie, tellement innocente que le jour où elle nous annonça qu'elle était enceinte, je pris le premier vol vers la maison pour m'assurer que ce n'était pas un canular,je me souviens que j'étais venu trouvé Amély dépité, papa sous perfusion, et Julie en pleure au bord de son lit, seul Kévin riait de la situation à l'autre bout du fil, à seulement 18 ans un enfant.

La tape de mon frère me sortie de mes pensés, tous les regards alors fixé sur moi.

-Eh Andrew répond nous!

-Pardon?!

-Ca dure depuis quand ton histoire avec Aalhya la fille de monsieur McKenna?insista Julie  

-Je vais te répondre ma chérie...depuis son anniversaire!

-Papa je ne pense pas que ma vie privé interesse quelqu'un ici!

-Pas si privé que ça si on en voit les photos!

-Moi ça m'intéresse ! Vu que mon frère pose avec une bombe en tenue de Eve ! Rigola Julie.

-Tu exposés toute la famille avec tes bêtises ! C'est une honte pour...

-Laisse moi deviné Amély...une honte pour toi surtout avec ton statut de prof d'université ?! Ce n' est pas ta vie qui est exposée mais la mienne !

-Je te rappelle que c'est notre nom qui apparaît dans ces saletés ! Quelle horreur lorsque je me rends au club et que j'entends ces mégères me critiquer lorsque je passe !

-On ne critique pas ses semblables. S'en moqua Kévin tout en agitant son verre désormais contenant un glaçon.

Des rires étouffés se firent entendre dans la pièce, mais disparurent bien vite au raclage de gorge de notre père.

Il calma vite le jeu en essayant de faire comprendre que tout ceci n'était que plus bénéfique, car cela montrait que même dans la famille de l'homme à la tête du pays le plus puissant du monde il y avait des défaut.
Tout ceci sonnait creux dans mon oreille car j'avais l'impression qu'il se voilait la face sur notre propre réalité:
-une babymama (Julie)
-une divorcée qui aurait réellement besoins de prendre du bon temps.(Amély)
-un médecin qui craque pour une "playmate" (Moi Andrew)
-un malade en internat psychiatre (Julien oui c'est le jumeaux de Julie )
-un gérant d'hôtel au bord d'une plage au Brésil qui a totalement changé d'identité pour ne plus rien avoir à faire avec nous (Alejandro)
-un normal (Kévin)
-et une junkie décédée d'une overdose il y a 3 ans (Déborah)

Une forme des plus splendide, mais un fond plus que pourri. J'en viens souvent à me demander si je dois en être fier ou en avoir honte car au final, lorsque je les regarde tous rigoler autour d'un verre de scotch, je ne suis pas si différent d'eux...je suis tout autant atteint par cette pourriture.

Je me tournai un instant vers la fenêtre, admirai un instant le coucher du soleil en laissant mes pensées aller vers la personne qui m'importe le plus en ce moment...ma douce
Les cries de peine de Mélody suite à une chute me ramenèrent en ces murs. Je la pris dans mes bras m'imaginant avoir un jour des petits AA

Vie d'une Prostituée de Luxe (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant