Chapitre quatre

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Suite*
Je commence par sécher mes cheveux mouillés ce qui me prend une éternité, je déteste ça, le pire c'est le fer à frisé. Je redoute ce moment depuis que je suis rentrée dans la douche. Doucement je branche l'appareil à la prise électrique et prend une profonde inspiration  en priant pour que tout se passe bien.
À peine 5 minutes à essayer d'onduler la même mèche j'ai les larmes aux yeux. Et puis trente secondes de plus je deviens folle, je me mets à parler à mes cheveux.
- mais putain... c'est quoi votre problème, c'est pas compliqué tu te place la et tu frises... AHHH je vais tout coupeeerrr!!
Je laisse le fer tomber sur le comptoir et prend ma tête entre mes mains. Tout d'un coup, la porte résonne de coups.
- QUOI!? Lirais-je exaspérée
- t'as besoin d'aide bou-boule?
Mon cousin ouvre la porte et s'accote au cadre de porte.
- c'est si évident?
Je n'ai même pas envie de l'envoyer balader à cause de ce surnom. Je retire mes mains de mon visage et essuie la petite goutte d'eau sur ma joue à mon égard. Par dernière espoir je le laisse passer devant moi, il prend doucement l'appareil chauffant et se place derrière moi. 
- si tu me brûle, je t'étrangle avec. L'avertissais-je
Donc doucement de ses mains d'hommes mal habile  il prend un mèche derrière, l'enroule autour du fer et attend environ 15 secondes puis:
*Ondulation parfaite*
Stupéfaite, je prend ce bout de cheveux et passe un bon 5 minutes à l'observer en me demandant comment c'est possible. Rocky rigole face à ma réaction et se justifie:
- je frises souvent ceux de ma mère quand elle me le demande.
Depuis quand il est serviable lui?
Je le remercie pour son aide et commence mon maquillage pour ne pas perdre trop de temps. Lorsque je m'approche du miroir pour être plus précise sens son bassin se coller à mes fesses et il en profite pour me donner un coup de reins.
- T'ES BEN ÉPAIS! Lui lançais-je voyant mon eye-liner qui part dans tout les sens. Je me retourne furieuse pendant que lui se marre de moi. Je l'insulte une deuxième fois et juste avant que je puisses le gifler il me rappelle que c'est lui qui a le fer à friser. Alors je me soumets à me retourner face au miroirs et à continuer mon maquillage comme si de rien était.
Doucement je recommence le trait pour mon oeil droit suivi du mascara pour les deux. Chabote s'amuse à jouer dans mes cheveux et les places n'importe comment pour avoir de l'attention de ma part.
- ok, merci merci, mais t'es pas obligé de.. faire ça. Grognais-je
- tu devrais faire une queue de cheval haute. Dit il en repartant dans la chambre.
J'attache mes cheveux comme il me l'a conseillé, rechange mon pantalon pour la jupe comme ils ont votés puis je mets mon haut qui font ressortir mes seins, un peu trop pour moi d'ailleurs. J'essaie de les rentrer et les pousser du mieux que je peux pour les faire disparaître, mais c'est visiblement un échec total et ces a ce moment que le sweat-shirt devient mon meilleur ami.
Lorsque je me décides enfin de sortir après m'avoir répétée mille fois que j'ai l'air folle. Ma mère me complimente et ma tante m'apporte des grosses créoles pour mes oreilles tant dis que l'adolescent se contente de m'observer de l'autre bout de la pièce.
- t'es tellement laide. Me souffle cet innocent
- ferme la pédale!
-HEY. Nous avertis les deux vielles.
- qu'est ce qu'on avaient convenue.
Ma mère lève les mains et mets ses paumes par en haut. En grognant moi et l'autre allons chercher nos cellulaires pour lui donner.
- maintenant des excuses.
Je lui fais des gros yeux et elle me bat en ouvrant les siens davantage. Suzie nous obligent à nous donner la main, c'est alors qu'elle ajoute la goutte de trop en nous obligeant à nous faire un « câlin de réconciliation ». Le vase va éclaté, je vous jure que je fais des efforts.
- On n'a pas 5 ans voyons!!
- je refuses.
- moi aussi. M'appui t'il
- deux jours.. ajoutent- elles
- quoi?!, mais...
-trois jours
- c'est pas juste!
- CINQ jours
- allez -vous faire foutre!
- une semaine.
Eh merde... je me tourne vers lui, Rocky se tourne vers moi et je passes les 15 secondes les plus inconfortables et malaisantes de toute ma sainte vie!
Un flash d'appareil photo apparait et *pouffe*  voici leur arme de négociation principale et destructrice vient d'être créé.
- C'ETAIT PAS DANS LE DEAL CA! Grognais- je
Je vais probablement commettre un meurtre avant ce soir..

Elles courent dans la chambre et secouant la photo en l'air pour nous faire profondément chier. J'assomme Rocky derrière la tête en lui reprochant que tout ça c'est de sa faute.
En attendant qu'elles se lassent de leur délire entre amies, j'enfile mes vans rouge vin et sors à l'extérieur voir le coucher de soleil multicolore de Los Angeles. J'entame une profonde respiration en remerciant la vie de m'offrir ce paysage spectaculaire. Un moment de silence avant que la tempête recommence.
Notre chambre est directement sur le stationnement et juste devant moi est stationnée avec autour une bande de garçons tous plus attirants les uns que les autres. Je baisse la tête quand ils me remarquent et un sentiment de panique surgit en moi lorsque l'un d'entre eux m'interpelle. Le seul réflexe que mon corps à su proposer c'est; la fuite. À la vitesse de l'éclair, je retourne dans la chambre. J'ai toujours préféré la fuite à la confrontation.
M'adossant à la porte refermée, mon pauvre petit coeur palpite a mille à l'heure comme une personne qui vient de tomber face à face avec un ours. Les trois me font des gros yeux pour savoir ce qui se passe.
- ça vous dites on jouent aux espions et on sort pas la fenêtre?
- En plus on va gagner du temps!
Je me dirige d'un pas assuré vers cette dernière, c'est alors que Rocky s'interposa en moi et elle, il m'oblige à faire demi tour et me repousse vers mon point de départ. Nos deux mères se précipitent pour sortir avant moi me tirant au passage à les accompagner, suivi de l'autre adolescent.
En ressortant un adolescent aux cheveux et aux yeux foncés me lance un sourire à faire tomber. Chabote rigole en découvrant la raison de mon entré surprise et nos deux génitrices se recoiffent en jouant du regards avec certains d'entre la bande. Cet idiot relâche mes épaules, tapote une d'elle et leur dit en anglais:
- je vous la laisserais bien, mais cette animal n'est pas à vendre.
Avec de l'incompréhension dans les yeux, ils dévisagent mon cousin, me regarde, le redévisage et m'observe à nouveau avant de lancer (toujours dans leur langue):
- demain même heure, on va apprendre à se connaitre, je pourrais même te présenter mon lit.
Intérieurement je souris, cependant je refuse de laisser transparaître une réaction. Aucun garçons ne devrait aborder une fille de cette manière, peu importe son physique. Reste que son accent californien le rend deux fois plus sexy.
Par la suite un autre de ces américains interpella Suzie, lui demandant son numéro. Tout était sous contrôle jusqu'à ce que ce gentleman complimente la poitrine de la génitrice de Rocky.
Et à ce moment précis, nous avions officiellement perdu l'adolescent transpirant la testostérone. Il trouve toujours un moyen pour se battre, je crois que c'est une forme de thérapie pour ce dernier. 1 contre 4, il a le don de choisir ses combats lui... Soit il est con, soit il est suicidaire, soit il a un égo surdimensionnés. Et dans son cas, j'en ai conclu qu'il est un peu des trois en même temps.

Culpabilité torride;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant