Chapitre sept

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Nous sortons spa, aussi tendre que des agneaux. Si quelqu'un pouvait nous voir en ce moment, elle nous croirait sous l'influence de Marijuana.
Bref, on à l'air buzzer raide.
Nous sommes côte à côte, un sourire sur nos lèvres et ce depuis plus de cinq minutes. Un vrai miracle.
En calculant le taxi nous avons dépensés la moitié de notre budget pour la journée, en une avant midi. Vers 14 heure on arrivent dans le quartier de notre hôtel, enfin un endroit familier où j'arrive à me situer.
Encore une fois un silence plane dans l'air, mais cette fois ci c'est ni stressant, ni  étouffant, c'est tout simplement agréable et je profite pleinement du moment.
Je décide que c'est à mon tour de le surprendre. Alors, je cherche de tout bord, tout coté pour trouver un endroit cool et originale. 
- ça va? Me demande Rocky en me voyant gigoter 
Une idée me « pop » soudainement en tête et revoie la foire de la ville. J'attrape l'adolescent par la main et le traine de force vers la rue transversale.
Je me reconnais dans quelques rues jusqu'à arriver à destination avec une perte de temps d'une dizaine de minutes.  Je l'amène dans la première fil d'attente venue, sans même me soucier d'où elle nous amènera.
Le regret m'envahît immédiatement lorsque je réalise que nous sommes devant la grande roue; ce manège complètement débile, sans aucun intérêt que les couples quétaine qui s'aime vraiment trop, font pour prouver aux autres à quel point ils sont heureux.
J'en ai horreur, juste y penser j'ai des hauts le coeurs.
Cependant, Rocky lui est un peu plus enjoué que moi à l'idée d'y monter, car dans sa tête il va pouvoir réaliser toutes les conneries qu'il a toujours voulu faire mais que nos mères nous ont toujours interdites. C'est un espace étroit avec des fenêtres assez grosses pour qu'un enfants puisse y passer. Alors quand tes enfants se font surnommer « le duo de la terreur » ça me surprendrait que t'es envie de les amener ensemble dans un mètre carré qui se trouve 100 mètres du sol. J'arrive à les comprendre un peu, ça aurait été mon genre de pousser rock en bas ou bien de le pende la tete en bas à travers la fenêtre. Je souris  bêtement à cette pensée en repensant à quel point j'étais une enfant turbulente.

Moi et mon « cousin » entrons dans la petite cabine vers 15 heures après une très longue attente. La grande roue reste ouverte malgré la légère pluie qui tombe. Heureusement qu'il a un toit parce que nous vêtements finiraient trempés à lavette.
- peux tu mettre un peu de musique s'il te plait, mon cell a pu de batterie. Lui demandais- je gentiment
Mais qu'est ce qui m'arrive?
Il me répond positivement et l'employer referme notre petite « cabine ». Quand le manège repart pour un autre tour. Rocky mets « go flex - post malone ». Une playlist avec des chansons populaires déroule pas trop fort dans nos oreilles.
- andrian, tu veux voir quelque chose de cool? M'interpelle t'il
J'hésite à dire oui, ce genre de phrase ne peut pas bien finir sérieusement.
Alors curieuse je répond.
- oui, sauf si ça inclue de mettre autrui en danger. L'avertie-je
Il sourit d'avoir eu la « permission » et s'apprête à sortir de la cabine avant que je l'intercepte.
- attend tu vas quand même pas sauter.
- non mais toi oui.
Il m'attrape sous les bras et me suspend par les pieds. Je ne suis pas certaine de ce que je devrais penser avant ma mort. Je ne bouge pratiquement pas en espérant qu'il me remonte le plus vite possible. Après mon cris je peux entendre des clicks d'appareil photo autour de moi et un profond silence collectifs s'établis. Ils aimeraient tous que je tombe pour avoir plus de vue sur leur page facebook d'après moi.
En tout cas moi si j'étais dans leur position c'est la seule chose dont je me soucierais.
- Rocky si tu me relève maintenant je te promet que je vais pas crier ni rien dire à nos mères.
Il fait à sa tête et rigole en m'obligeant à m'excuser pour toutes les insultes que je lui ai dit dans sa vie. Comme réflexe de survie je fais tout ce qu'il me demande mais au fond de moi j'ai tellement envie de le détruire en mille morceaux. Ça m'apaise quand je penses à lui avec un coquart que je lui aurais préalablement fait moi même.
Ma tête chauffe et mes jambes commencent à engourdir de plus en plus.  Il finit évidament par me remonter ce que je fais pratiquement moi même en m'accrochant à lui comme si ma vie en dépendait, ce qui est le cas. Il s'assoit en rigolant encore pendant que je suis toujours agrippée à lui. Je n'arrive pas à réaliser ce qui vient d'arriver. J'enfonce ma tête dans son cou en respirant enfin normalement.
- t'es qu'un connard. Chuchotais-je dans le creux de son oreille.
Rock s'écrase davantage dans le siège et sourit bêtement en me regardant.
- ça te dit un deuxième tour.
Je cris au meurte quand  il fait semblant de se relever. Gentiment, cet imbécile passe doucement sa main dans mes cheveux ébouriffés quand pour la énième fois je le sers plus fort contre moi. J'ai beau le détester à en mourir il me réconforte quand même.

Note à moi même: toujours se rappeler à quel point tu détestes ce garçon et à quel point tu rêves de sa mort depuis que t'es née.
C'est une devises à ne jamais oublié!
Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie, moi qui est phobique des hauteurs, en hauteur je n'ai pas le contrôle et je déteste ça. Je ne sais même pas pourquoi je suis montée dans cette roue immense. Seulement deux tours paraît une éternité et il en reste au moins trois. Je passes la fin du deuxième dans ses bras avant de me décoller doucement.
- c'est bon t'as gagné, t'es heureux maintenant? Abandonnais-je
- non. Dit il sèchement
- non? C'est une blague, je me suis excusée, je m'excuse jamais! Me surprenais-je en réalisant que je me suis excusée de mon plein gré.
Rocky me regarde profondément dans les yeux jusqu'à m'en faire frissonner, je le nargue du regard pour lui tenir tête comme à l'habitude.
Puis il me sourit et je répond maladroitement par un sourire.
- t'es pas si laide que ca finalement. Me complimente t'il en mettant une de mes mèches rebelles derrière mon oreille.

C'est censée être un vrai compliment ou bien une blague de mauvais gout?
Est ce que je suis supposée lui répondre « merci toi aussi » ou une insulte de tout genre?
- ah oui, j'avais pas une tête de thon y'a deux jours. Répondais-je sans trop savoir quoi dire.
- arrête dont d'être sur la défensive et tu peux me dire « toi aussi mon beau Rocky, tu es tellement parfait ». Dit il en imitant une voix nasillarde de fille prébubaire.
- premièrement, je n'ai pas cette voix la. Deuxièmement pousse pas ta « luck ».

Il se tait, détourne son regard du mien, décolle son corps du mien, croise ses mains sur son torse et regarde en face de lui. Il boude, comme un enfant qui ne peut pas obtenir ce qu'il veut. Étrangement sans lui collé à moi, ça crée un vide dans le creux de ma gorge. Alors sans gêne j'élimine de nouveau l'espace entre nos corps, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se « sauver » de moi.
Je dépose lourdement ma tête sur son épaule musclé tant dis que lui pousse un grognement, je lui répond de la même manière. L'adolescent décroise lentement ses mains de son torse et vient en poser une entre mes deux cuisses. Je ne suis pas sure d'être très à l'aise qu'un membre de son corps soit aussi proche de mon intimité , je ne suis pas sure non plus si c'est normal que cela me procure des frissons à mon entre jambes. Que se soit avec lui ou un autre garçon quelque conque. Il rigole en voyant mon regard déstabilisé que j'essaie de cacher t'en bien que mal.

Je ne me suis pas retiré de son emprise jusqu'à la fin, je n'osais pas bouger, j'étais bien. J'imagine qu'il a aussi été surpris de mon comportement, la dernière fois qu'il ma touché ainsi je lui est fracturé deux cotes.
C'est à notre tour de descendre mais sincèrement ça ne me tente pas. Rocky se lève en premier, je le suis de très près en espérant qu'il.. qu'il me donne la main. Ça y est, je deviens folle, je suis probablement possédée pour penser des choses pareil, c'est impossible que cette phrase vienne de transpercer les pensées de Andriana Chicoine.

Culpabilité torride;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant