Le Dragon noir

Le volcan caché

Astrid et Harold arrivèrent jusqu'à Freyaris. L'île était belle et pleine de couleurs. Les nombreuses fleurs exotiques et les différents lacs qui parsemaient l'endroit rendaient cette île majestueuse et onirique.

- Ça fait si longtemps que je ne suis pas retourné ici, commenta Harold.

Freyaris était l'une des premières îles qu'il avait découverte lorsqu'il s'était décidé à créer une carte du monde. Mais malgré la beauté naturelle de cet endroit, Harold n'avait jamais trouvé l'occasion d'y retourner, préférant s'atteler à en trouver d'encore plus merveilleuses.

- C'est sûr que ça change de Beurk, répondit Astrid.

- Au fait qu'est-ce que tu avais de si important à faire là-bas ?

- Ça c'est une surprise ! Dit-elle en riant.

Harold la fixa interloqué : Que pouvez bien être cette « surprise » ?

Il se dit qu'il le saurait bien assez tôt. Harold ne posa plus de question jusqu'à finalement atterir près d'une immense cavité à l'entrée large.

- On est où là ?

Sans répondre à son petit ami, la jeune fille posa son sac près d'elle et en sortit une torche que Tempête se fit une joie d'embraser. Elle fit de même avec une seconde qu'elle lança à Harold.

- Je te l'ai dit : C'est une surprise.

Résigné à ne pas en savoir plus, le jeune Viking se contenta de se laisser guider. Les deux jeunes pénétrèrent dans la grotte, suivis de près par leurs dragons. Harold n'était pas rassuré, l'endroit était sec et exigu, mais surtout très sombre. Mais plus encore, l'endroit sentait le brûlé, les parois de pierre semblaient noircies, et malgré tout ça le jeune homme ne dit rien. De toute façon il n'obtiendrait pas de réponse, il le savait.

C'est finalement après une bonne minute de marche que le jeune couple arriva devant un passage encore plus étroit. Ils ne pourraient pas passer à deux et Harold ne savait pas ce qu'il y avait de l'autre côté. La blonde lui fit signe d'avancer, ce à quoi il répondit :

- Les dames d'abord.

- Mauviette, se moqua t-elle avançant.

- Moi, une mauviette ? N'importe quoi, hein Krokmou !

Surpris de cette question, le Furie-nocturne se contenta de hausser les épaules d'un air bête.

- Merci de ton soutien vieux frère, ironisa son maître.

Une fois Astrid totalement passée, ce fut au tour d'Harold d'y aller. Mais au moment de franchir le pas, il sentit Krokmou agripper sa manche. Son regard était dépité.

- Désolé Krokmou, mais tu passeras jamais, attends-moi là d'accord ?

Ça lui fendait le cœur de devoir laisser ainsi son dragon, mais il n'avait pas le choix. Et puis il n'était pas tout seul, Tempête était avec lui, et vu la façon dont elle s'était immédiatement blottie contre un coin pour faire une sieste, Astrid avait sûrement déjà dû avoir la même discussion avec elle.

- Je reviens vite promis.

Le Furie-nocturne ronronna tristement mais finit par accepter la situation. Il alla rejoindre Tempête en baissant la tête.

Harold lâcha un dernier regard à Krokmou avant de passer entre les parois rocailleuses. C'était vraiment étroit et même si il n'était pas d'un grand gabarit, son armure le bloquait de temps à autre. Finalement il réussit à passer complètement.

De l'autre côté ce qu'il vit était incroyable : C'était une sorte de grande salle ronde formée uniquement de pierres calcinées. Certaines semblaient même avoir fondu et une chaleur apaisante s'en dégageait. C'était comme s'installer devant l'âtre après une rude journée à marcher dans la neige. Mais cette chaleur n'avait rien de naturelle, pas besoin de chercher longtemps pour comprendre qui en était responsable.