This Crazy Eternal Love (L'amour est une infinie folie #2)

Chapitre 10 : Discuter de ses "attributs"

Aujourd'hui, la chance a décidé d'être de mon côté.

Après m'avoir lorgné de haut et bas et fait comprendre que ma tenue n'était pas des plus "chic", Madame Jones nous a congédiés et ordonnés de nous trouver une tenue convenable en moins d'une heure. 

Là où la chance entre enjeu, c'est que j'avais eu tout le loisir de refaire ma garde robe deux jours avant cela, lors de la journée shopping organisée par mes amies.

Je fixe mon reflet dans le miroir en étant pour la première fois depuis longtemps satisfaite de l'image que je reflète.
L'élégante combi-pantalon, toute faite de coton plus blanc que blanc, est parfaite pour une occasion de ce genre. Sa coupe resserrée me dessine une taille de guêpe, et le pantalon en satin s'évase en un large ourlet fluide. Le bustier, quant-à-lui, souligne de manière délicate mes formes tout en restant discret et raffiné.

J'ai l'impression de sortir tout droit d'un défilé de créateur.

Je lève les yeux au ciel, consciente d'exagérer. Il ne me faut pas plus que ça pour partir en plein délire et m'imaginer des rêves inatteignables. Bravo, Lena! Si tu passais autant de temps à travailler qu'à rêvasser, je peux te dire que tu ne serais pas en train de te battre pour ce poste de directrice : il te serait tombé tout cuit dans le bec.

Je lisse les plis du vêtement si doux que la pensée de m'endormir avec me traverse l'esprit. Quoi que... Dormir avec un vêtement aussi cher en guise de pyjama serait bien au-dessus de mes moyens.

C'est Ivanna qui l'a choisi, et malgré son insistance à me voir l'essayer, je n'avais pu m'empêcher de me demander pour qu'elle genre d'occasion j'aurais pu la porter.

Une fois de plus, elle avait bien raison.

Je passe une main nerveuses dans mes longues boucles qui tombent en cascade de part et d'autre de mon visage, soucieuse que tout dans mon apparence soit impeccable. Ce n'est pas pour moi, mais plus pour l'opinion que les gens vont avoir en me voyant arriver. Je ne voudrais pas risquer de leur faire mauvaise impression.

Ma maladresse est déjà un poids suffisant ! Rien ne sert d'empirer les choses avec un physique se rapprochant plus de la méchante sorcière que de Blanche-Neige -physique qui, sans artifices, est le mien au quotidien.

Je souris, également fière de l'effet obtenu avec le peu de maquillage quej'avais à ma disposition.

Un peu de fond de teint pour gommer les imperfections, du rose aux joues pour me donner bonne mine, du mascara pour allonger mes cils et du rouge à lèvres d'un rose léger pour donner envie à Adam de m'embrass... Euh, non ! Je voulais dire, pour euh ... hum ... Lui donner envie de ... euh .. de ne rien faire ? Oui, c'est ça ! Pour lui donner envie de ne rien faire avec moi !

Je divague.
Si je commence à tenter de me mentir à moi-même, il faudrait sérieusement que j'envisage de consulter. 

Je secoue la tête dans l'espoir de mettre mes idées au clair, mais me fait surprendre par la sonnerie de mon interphone. La voiture du chauffeur doit être en bas, en train de m'attendre.

J'attrape mon petit sac à main aux détails brodés de fils dorés, et place à l'intérieur mon téléphone portable ainsi que ma carte de crédit. Un coup d'œil à l'extérieur m'indique que le soleil a décide de se montrer, une veste serait donc de trop. De toute manière, je ne pense pas que cette histoires'éternisera. Tel Jules Cesar, je pourrais dire "je suis venu, j'ai vu,j'ai vaincu», et ça, en un temps record !

J'enfile une paire de sandales noires à talons aiguilles, très simples, se refermant à l'aide d'une bride autour de la cheville. Un genou au sol, je jette un coup d'œil à ma montre et réalise par la même mon retard. Si cette stupide bride voulait bien accepter de coopérer, peut-être que j'arriverais à gagner quelques minutes. Bon sang, je ne voudrais pas qu'Adam arrive là-bas avant moi!