Obscurité.

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Seule.
Tout semble si vide.
Tout semble si monstrueux.
À quatre ans, on pleure et on crie quand on se retrouve seul dans notre chambre, plongé dans l'obscurité, laissant notre imagination nous jouer des tours.
À onze ans, on essaie de grandir, de montrer qu'on est grand. "Nan mais sérieux ! J'ai plus quatre ans maman".
À dix-sept ans, et bien, je ne sais pas vous, mais mon imagination me joue toujours des tours. Tous aussi fourbe les uns que les autres. Impressionnant. Mais parfois ça va. Avant, ça n'allait pas toujours. Surtout quand l'atmosphère était lourde, que je ressentais toutes les énergies à une puissance extrême. Quoi que, c'est toujours le cas. Je ressens toujours tout. Mais là je suis dans le noir, toute seule. J'entends la clochette du collier de mon chat. J'entends le vent souffler, les feuilles danser. Un léger, microscopique faisceau de lumière passe à travers mes volets. Ai-je peur ? Je sens mon coeur battre légèrement plus vite, légèrement plus fort. Je voudrais ses bras chauds, réconfortants, forts, et... incroyablement sécurisants. Oui, je les voudrais autour de moi. Pourtant, je les ai quitté il y a quelques heures seulement. Mais nous ne sommes pas là pour parler de ce sujet.
L'obscurité m'effraie. Ce qu'elle peut contenir m'effraie, mais c'est surtout ce qu'elle ne contient pas qui me fait peur, m'effraie, m'angoisse. À cette période de l'année, le soleil se couche tard, les oiseaux gazouillent, les cigales chantent. Southcoasterrrr !
L'obscurité m'apaise. Je veux dire, on dort bien dans le noir ? Et dormir, c'est reposant, apaisant, agréable.
Ça l'est, sauf quand ce qu'il y a et ce qu'il n'y a pas dans le noir entre dans ma tête et mes rêves...

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 04, 2018 ⏰

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