Chapitre 18

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Point de vue d'Alicia :

J'ai attendu toute la nuit et la porte n'est toujours pas ouverte. Je ne pense qu'à sauver Lucie même si je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre en sachant que dans ma condition je ne peux rien faire. On est le matin et je m'inquiète de plus en plus...

Après encore une bonne heure à attendre, la porte s'ouvre enfin mais personne ne sort. C'est suspect... J'attends encore quelques minutes mais personne ne sort et la porte est toujours ouverte. Est-ce que j'y vais ? J'en meurt d'envie mais pourtant je suis sûre que c'est un piège. De toute manière qu'est-ce qu'il peut m'arriver ? Je suis déjà morte ! Je n'ai rien perdre. Je m'avance prudemment vers le hangar et m'arrête devant la porte ouverte. Je ne vois rien d'où je suis car l'intérieur est en grande partie plongé dans l'obscurité. Je n'ai pas le choix je vais devoir entrer dedans à l'aveuglette. J'entre dans le hangar et commence à avancer légèrement. Je n'ai pas le temps d'avancer bien longtemps que la porte se referme brusquement derrière moi. Je me retourne alors et perçois une silouette à travers la pénombre. Je recule doucement, par peur, mais percute quelque chose. Je m'arrête et la lumière s'allume enfin. L'homme est juste devant moi et me regarde fixement. Derrière moi se trouve une cage avec Lucie à l'intérieur. Elle est attachée à une chaise et me regarde surprise.

- Lucie ! Criais-je en essayant de traverser les barreaux.

- Tu ne vas rien pouvoir faire Alicia. Dit l'homme.

Je me fige à l'entente de mon prénom. Comment sait-il qui je suis ? Je pensais qu'il pouvait seulement voir une sorte de lumière. Je me retourne doucement vers lui surprise.

- Ne sois pas si surprise. Je t'avais dit que mes pouvoirs allaient s'améliorer et que j'allais bientôt pouvoir te voir et t'entendre !

- Qu'est-ce que vous lui voulez ? Elle n'a rien fait ! Laissez la partir ! Criais-je à l'homme.

- Ne t'inquiète pas pour elle je ne vais pas lui faire de mal. En revanche... toi je ne peux pas te laisser vagabonder plus longtemps.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'une cage semblable à celle de Lucie me tombe dessus. Tout d'un coup je me sens lourde comme la dernière fois mais arrive cette fois-ci à rester debout.

- Que me voulez-vous ? Demandais-je difficilement.

- C'est simple ! Te garder ici. Tu es bien trop dangereuse. Et moi qui pensais que te tuer allait être suffisant... Tu es plus perspicace que ce que je pensais.

Mais de quoi il parle ? Je n'ai pas le temps de prendre la parole puisque Lucie parle à ma place :

- Pourquoi l'avoir tuée ? Elle n'est pourtant pas dangereuse ! Elle n'a jamais fait de mal à personne.

- Alicia... Te souviens-tu de la soirée où l'on s'est rencontrés ? Me demande l'homme en ignorant les questions de Lucie.

- Oui. Dis-je fermement.

- C'est bien ce que je me disais... Ce soir là je t'ai effacé la mémoire pour que tu m'oublies totalement. Il fallait que personne ne sache qui j'étais et ce que je faisais.

- Et qu'est-ce que vous êtes ? Demandais-je.

- Pour faire simple je peux faire miennes les mémoires des personnes. Grâce à cela je peux tout savoir de tout le monde et même des personnes les plus importantes. Un jour je pourrais gouverner le monde grâce à mes pouvoirs. Ensuite j'ai plusieurs autres facultées qui me permettent d'effacer la mémoire, de la lire ou encore de voir les esprits.

- Vous êtes un monstre... Dis-je.

- Non je suis un surhumain ! J'ai plus de valeur que chacun d'entre vous. Dit-il.

Pourquoi moi ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant