Œil pour œil

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• La fiction débute au moment où Cora et Peter raconte le passé de Derek à Stiles durant l'épisode 8 de la saison 3.

• La Darach est morte.

• Malia est déjà présente.

• Derek vit dans le manoir délabré où l'incendie a eu lieu.


Vous me dites qu'une fille a brisé son cœur ? C'est pour ça que Derek est comme ça ?

Une simple question. Banale. Idiote. Mais Stiles ne savait pas ce qu'il venait de déclencher. En voulant s'intéresser de plus près au grand et menaçant Derek Hale, il s'était lancé dans une histoire qui allait radicalement changer sa vie. Il se trouvait au manoir Hale, à Beacon Hills, avec Cora la sœur de Derek ainsi que son oncle Peter. Sa curiosité était finalement venue à bout de lui et Derek ayant disparu de Beacon Hills depuis quelques jours, il n'avait pu s'empêcher de mettre son nez dans ses affaires. Cora et Peter lui avaient donc raconté le passé de l'Alpha, son histoire d'amour qui s'était soldée par la mort de la première fille qu'il eut aimé. Abasourdi par les explications des deux Hale, Stiles sortit du manoir délabré, les pensées totalement confuses. Derek avait dû tuer son premier amour. Ça expliquait absolument tout : son caractère exécrable et sa manie de détester toute forme d'expression des sentiments. Le plus jeune comprenait à présent que Derek était un homme brisé et il ne savait pourquoi mais son histoire le touchait. Peut-être était-ce parce-que lui même avait perdu sa mère très jeune et était donc plus apte à comprendre la situation. Mais honnêtement, il avait toujours été fasciné par la force d'esprit de l'Alpha ainsi que sa capacité à gérer la meute d'une main de maître. Il n'était donc pas erroné de dire qu'il le respectait énormément. Il descendit les marches du perron et s'assit sur la dernière marche, les mains jointes et le regard dans le vide. Les paroles de Cora résonnaient dans sa tête, oui il était prêt à en parler avec Derek parce-qu'il voulait le connaître mieux et ce désir un peu particulier était nouveau. Sa relation avec le loup-garou avait toujours été plus ou moins tendue, mais malgré cela ils avaient dû faire équipe bon nombre de fois. Le plus vieux lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises et l'hyperactif ne pouvait lui en être que reconnaissant. Il leva les yeux vers le ciel étoilé et fronça les sourcils. Derek Hale était un mystère qu'il souhaitait élucider. Ça pouvait paraître étrange voire totalement fou. Le plus vieux avait toujours été froid jusqu'à violent et irrespectueux avec lui, mais maintenant que Stiles en connaissait la raison, sa vision changeait radicalement. Il avait seulement à faire à un jeune homme certainement pas gâté par la vie et détruit émotionnellement. Dans l'esprit du plus jeune, la carapace glaciale de l'Alpha venait de tomber. Il s'était alors fixé un objectif : passer au delà des apparences pour découvrir qui était réellement Derek Hale. A l'instant même où cette pensée traversait son esprit, Stiles secoua la tête. C'était ridicule, mais il ne pouvait se battre contre sa curiosité maladive et son envie de bien faire. Désormais, le lycanthrope l'intriguait et avant d'avoir trouvé réponse à ses questions, il ne changerait pas d'avis. Au moment même où tout devenait clair dans son esprit, il entendit un craquement de feuille. Il releva les yeux et croisa un regard amande qui le fusillait du regard. Mais que se cachait-il réellement derrière cette image de dur à cuire ? Stiles se releva et fixa l'Alpha jusqu'à ce qu'il l'ait dépassé et partit vers sa Jeep.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Le ton de sa voix avait été sans appel et les poils de Stiles s'hérissèrent. Il était impressionnant et carrément flippant lorsqu'il s'y mettait. Stiles, toujours dos à Derek, plissa les lèvres et prit une grande inspiration.

- J'étais venu voir Cora. répondit-il doucement en fixant un point invisible.

Comment agir comme si le rien n'était avec ce qu'il venait d'apprendre ? Il le voyait différemment et ne pouvait s'empêcher d'être plus indulgent. Était-ce de la pitié ? Non, c'était clairement de la compassion et de la compréhension. Leurs rapports ne seraient plus jamais les mêmes, c'était une certitude, en tout cas du côté de Stiles c'était clair : il serait bien plus compréhensif et patient. Il voulait le sauver. Était-ce trop ? Il n'en savait rien, c'était trop nouveau pour qu'il puisse l'expliquer de façon rationnelle.

Imprégnés (I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant