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- Donc tu es en train de me dire que deux carrés de chocolat noir par jour ne font pas grossir ? Me raconte pas n'importe quoi, je vais y croire et je vais devenir obèse par ta faute !

Gabriel me regarde plein de malice. Il me répète pour la cinquième fois que le chocolat noir peut avoir des effets bénéfiques sur le stresse sans faire grossir si nous prenons seulement deux carrés. Il ajoute aussi que ça peut accentuer les migraines et si nous en prenons plus que nécessaire nous faire grossir.

- Ca me fait déculpabiliser de me dire que deux carrés de chocolat noir ne vont pas me faire grossir. Tu me sers finalement à quelque chose ! Je lui rends son sourire malicieux.

Nous nous regardons un court instant sans rien dire. C'est le premier moment où aucun de nous deux ne parle, ce n'est pas gênant c'est juste que nous apprécions la compagnie de l'autre sans nécessairement parler.

Ca fait trois heures que nous sommes assis à notre table du café, trois heures où nous discutons sans nous arrêter, il me fait rire mais tellement rire que j'en ai mal à mes abdos.
Je sais qu'il est déjà dix-neuf heures et que je devrais rentrer chez moi me préparer pour sortir ce soir mais je me sens tellement bien avec lui que je ne veux pas partir, par peur de ne pas le revoir.

- Je ne t'ai même pas demandé ce que tu faisais comme étude? Je lui demande pour reprendre la discussion.

- Oh, je suis en Master sciences sociales criminologie et toi?

- Ouah, ça a l'air super passionnant, raconte-moi un peu en quoi ça consiste?

Quand Gabriel parle je me contente de le regarder de l'écouter avec attention. Il m'envoute et bien que ça devrait, je ne suis pas terrifiée du tout.
Sur le coup je ne me pose pas de questions et je profite de ce rendez-vous qui ne se termine pas et qu'aucun de nous deux ne veut arrêter. J'hésite à annuler mes plans pour ce soir mais je sais que les filles me tueront si je fais ça.

Nous continuons à discuter pendant encore une demi-heures et quand je vois que je suis vraiment en retard, je me précipite lui bégayant deux trois mots en mode "je suis désolée... pressée... Salut"

Je me sens stupide dès que je suis sortie du café. Je ne connais que son prénom et je n'ai même pas son numéro, je réfléchis avant de me dire que je dois faire demi-tour pour le rejoindre, et au même moment je l'entends crier :

-Emma attends !

Il me rattrape en deux foulées et se retrouve finalement devant moi. L'ambiance est assez électrique, ni lui ni moi ne savons quoi dire. Je le regarde et les seules images qui me viennent à l'esprit sont son corps au dessus de lui et ses lèvres s'attardant sur tout mon corps.
Je ne sais pas si c'est son regard ou son corps entier qui m'envoie des ondes sexuelles mais en tout cas je sens mes joues se chauffer et je sais déjà ce que ça veut dire pour mon corps.

Je vois que de son côté, ses yeux se sont dilatés et son regard assombri, il ne sourit plus et bien que j'apprécie son sourire joueur, je suis contente qu'il ne l'ai pas. Puis d'un coup comme s'il en avait besoin il met une main sur ma joue.
Je manque de m'effondrer de désir rien que par ce toucher mais je reste assez neutre pour ne pas montrer que ce toucher m'a profondément perturbé. Nous ne nous quittons pas des yeux et nous ne savons pas ce que nous attendons mais nous savons que c'est forcément quelque chose de bien.


Je sens son corps s'approcher et sa main prendre en coupe mon visage pour l'approcher du sien. Je commence à fermer les yeux, attendant que ce moment arrive. Je sens son souffle sur mes lèvres et je commence à trembler d'impatience. Mais ses lèvres ne sont jamais arrivées jusqu'à mes lèvres. Mon téléphone se met à sonner au même moment.

Mon intime étrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant