Mon intime étranger

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L'amour ne se prouve pas, il s'éprouve ; il ne se démontre pas, il se montre.

Aujourdhui

Quand nous arrivons chez moi, nous ne parlons pas. Nos mains se trouvent, nos hanches s'entremêlent et nos lèvres se cherchent, s'apprivoise et s'embrasse tellement doucement que je pourrais penser rêver. Je ne sais plus où je suis, je ne sais plus mon nom mais je sais que je suis avec une personne qui me fait du bien. 

Nous continuons d'avancer, sans jamais nous séparer. Nous nous retrouvons finalement dans ma chambre et sans attendre Gabriel m'allonge sur le lit et il se met au-dessus de moi et continue d'apprendre à connaitre mon corps. Je frissonne, je me laisse tomber dans ce tourbillon d'emotion. Je sais que je ne devrais pas, que ce mec ne m'a rien promis et que je perdrai au change mais la, je veux juste profiter. 

Quand il m'embrasse c'est comme s'il m'emmenait dans son monde, qu'il m'aspirait vers lui et je ne peux pas -ou plutôt je ne veux pas- m'en aller. Alors je l'embrasse encore plus, pour l'amener à mon tour dans mon monde, pour lui montrer ce que je ressens à cet instant. 
C'est si fort, si intense. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant et je ne sais pas comment l'interpréter et je ne veux pas reflechir pour l'instant. 

- Tu es tellement belle, me dit-il. 

Il ne me voit pas, mais je me sens rougir. Ce n'est pas la première fois qu'on me fait un compliment dans ces moments comme ça, mais c'est la première fois où ça me fait autant d'effet, où ça me prend autant aux tripes. 
Ne sachant quoi dire je prends sa nuque et je l'embrasse encore pour lui montrer qu'il me touche, que je le vois et que je le désire.  J'agrippe sa tignasse bouclée pour accentuer mon envie. 
Ses mains sont partout sur moi, elles me touchent délicatement puis m'agrippent. Il m'entoure, m'enveloppe, m'emporte. Je ne suis plus qu'à lui, je ne veux que lui. 

Il m'enlève mon tee-shirt, je lui enlève le sien. Je ne veux pas aller trop vite, je ne veux pas qu'il s'en aille. Alors je touche son dos, je le caresse et je sens des frissons.

 Je reviens sur son torse et je ne peux m'empêcher de l'admirer, je ne peux m'empêcher de le vouloir encore plus proche de moi, encore plus intime avec moi. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais je le tire encore une fois par le cou pour qu'il m'embrasse et nous faisons corps à corps. 

Je peux sentir son coeur. Il bat tellement vite, probablement aussi vite que le mien. Il doit probablement ressentir les mêmes émotions, à vrai dire je le sais, je le sens. Nous ne pouvons nous détacher l'un de l'autre et pourtant il le faut, nous le devons pour continuer. 

Je décroche mes lèvres des siennes pour reprendre mon souffle et nous nous regardons. Il y a une étincelle dans ses yeux, une lueur qui m'attire, qui me vole tout espoir d'avoir le contrôle.
 Je suis sienne et il est mien pour ce soir, nous le savons tous les deux et nous ne pouvons pas resister, nous ne le voulons pas. 

Et cette nuit-là, en m'enlevant mes vêtements, en me touchant jusqu'au bout des pieds, en m'apprivoisant, en communiquant avec moi par le corps j'ai l'impression de connaitre Gabriel. J'ai l'impression de s'avoir qui il est.
Et je découvre, grâce à lui, un plaisir que je ne pensais pas atteindre un jour, une joie, une plénitude comme si enfin, je me trouvais à ma place et que j'étais avec la personne qu'il me fallait. Et pour une fois, je me sens désirée tout entière. 

 Ce matin en me réveillant, le lit est tout à moi. Personne n'est à côté de moi, personne ne dort. Où est passé Gabriel? Je n'ai pourtant pas rêvé de ce qu'il s'est passé hier? Je suis décue, je m'attendais plutôt à ce qu'il soit là, comme la première fois. C'est bien la première fois que je suis frustrée de pas avoir un homme à côté de moi. Je prends le temps de me lever, bien décidée à ne pas me gâcher la journée à me demander pourquoi?