6

135 12 0
                                    

Pdv Josh :

Une semaine ; ça va faire une semaine que personne n'a de nouvelles de Tyler, la plupart des gens s'en moque mais je commence vraiment à m'inquiéter. Que lui est-il arrivé ? Ses parents sont rentrés chez eux, et depuis je n'ai aucune nouvelle. Ça va me rendre fou, si je ne le suis pas déjà. Je sais qu'il ne dois sûrement pas me porter dans son cœur mais le mien fait n'importe quoi en ce moment dès je pense à Tyler. En disant ça j'ai l'impression de ressembler à une de ces midinettes qu'on voit dans les romans d'amour, dans un sens ça me fait rire dans un autre je remets mes sentiments en question continuellement. Qu'est-ce que je ressens réellement pour lui ? Est-ce seulement notre amitié ou bien un sentiment plus fort ? Au fond je ne pouvais pas admettre que c'était de l'amour. Je n'arrivais pas à me l'avouer alors le lui dire, c'était de la folie.  Je marchais machinalement vers sa maison, comme si j'avais toujours su le chemin.

Flash-back

« Alors Tyler tes parents sont d'accord ?

-Josh, ça va faire dix fois que je te le répète : oui ils veulent bien que je vienne chez toi après les cours.

Tyler soupira tandis qu'on entrait en cours de maths. Aussi loin que je m'en rappelle j'ai toujours détester ça. Nous asseyons vers le fond de la classe, Tyler regardant par dessus la fenêtre, lui aussi n'aimait pas les cours. Je regardais son carnet. Il ne m'avait jamais montrer ce qu'il écrivait. Peut-être qu'un jour je saurais tout ses secrets.

-Tu peux arrêter de marmonner s'il te plaît ? J'aimerais bien ne pas me faire gronder parce que tu parles tout seul. Glissa Tyler tandis que le professeur écrivait au tableau.

Je lui tirais la langue, j'aimais bien l'embêter. Tyler secoua la tête.

- T'es vraiment pas possible. Chuchota-t-il, désespéré

Fin Flash-back

La peur tordait mes boyaux, comme si mon corps sentait mes mauvais pressentiments. Plus je m'approchais de sa maison, plus ma respiration se faisait incertaine, mes pas plus hésitants. Je n'aperçus aucune voiture devant la maison, signe que ses parents n'étaient plus là, sûrement au travail. Je regardais les alentours, secoué par une légère brise ; j'étais totalement mal à l'aise. Je toquais, aucun bruit. Je passais alors dans le jardin, regardant les grands arbres agiter leurs branches. Je voulais m'enfuir mais ma volonté de trouver Tyler était plus forte. Je marchais, essayant de voir où pouvait bien se trouver mon ami. Je vis la porte de derrière entre ouverte et en mettant ma main sur la poignée mon pressentiment devint presque omniprésent. Le pied dans la maison, je sentis au plus profond de moi cette lourde atmosphère qui y régnait. Il n'y avait plus aucune trace de la lutte. Rapidement l'air y était irrespirable, je faillis suffoquer. Cette maison ne me rassurait en aucun point et savoir que Tyler se trouvait ici ne me rassura pas plus. Pour rien au monde je ne voulais rester ici, je voulais voir Tyler et le sortir d'ici. Je suis pourtant venu ici des dizaines de fois mais cette fois c'était différent.

Je me demandais bien où pouvait être Tyler et la réponse me parut si évidente que je n'y avais pas directement songé. Je montais dans sa chambre et ouvrit la porte, tremblant de tout mon corps.

Tyler y était allongé sur le dos, à même le sol, les yeux clos. Sa poitrine ne bougeait pas tandis que la mienne bougeait à un rythme effréné, me demandant même si mon cœur n'allait pas exploser. Sa tête était légèrement tournée vers moi. Je fixais son corps, regardant les lignes rouges qui zébraient ses bras, dont le sang avait coulé sur le sol. Je reculais d'un pas, les larmes aux yeux. Je finis par m'approcher et m'écroulai près de lui. Je n'osais pas le toucher, de peur de l'abîmer encore plus. Je me sentais coupable et regardais sa main droite ; il tenait son carnet, celui que j'ai toujours voulu lire. Je l'extirpais de ses doigts fins et le mit près de moi. Je ne sais pas au bout de combien de temps j'ai finalement appeler les secours, effondré. Je les vis l'emmener, impuissant, gardant son carnet près de ma poitrine.

Don't let me be gone...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant