Don't let me be gone...

7

Pdv Tyler :

Ma gorge me brûle, respirant difficilement. Je me sens bien, je suis allongé, ne voulant pas ouvrir les yeux. Je me sentais vivant. J'avais encore un peu mal aux bras mais c'était une agréable douleur. Des dizaines de questions se bousculaient dans ma tête. Où suis-je ? Je n'en ai aucune idée. Je me rappelle seulement d'avoir été dans ma chambre, d'une grande douleur aux poignets et ensuite c'est le trou noir, j'ai voulu échapper à ma foutue vie, mais à présent je sentais mon cœur battre dans mes tempes. Depuis quand je suis ici ? Ça non plus j'en ai aucune idée. Mes questionnements laissèrent place rapidement à la frustration, je ne savais rien du tout et ça m'énervait profondément. Je finis par ouvrir les yeux, avant de les refermer tout aussi rapidement à cause du néon au dessus de ma tête. Qui avait pensé à l'allumer ? Je fulminais, laissant mes yeux s'habituer à la lumière blanche désagréable qu'il propageait. Les murs de la pièce dans laquelle je me trouvais étaient bleu ciel et elle était décorée sommairement ; dans un coin il y avait une armoire blanche dont la peinture s'écaillait par endroit, à sa droite une porte et à gauche une petite fenêtre d'où je voyais le ciel orangé. En face de mon lit il y avait une autre porte, qui était ouverte et qui donnait lieu sur une salle de bain bleu foncé. Je voulais bouger, au moins me redresser mais j'étais incapable de faire le moindre mouvement, ni même de m'appuyer sur mes bras sans gémir de douleur. C'est en les levant devant mon visage que je compris pourquoi. Deux longs bandages allait de mes poignets jusqu'au milieu de mes bras les enroulaient tels deux serpents. Je faillis lâcher un cri de surprise en les voyant enroulés autours des blessures, répandant leur venin dans mes veines, ce sentiment d'apaisement. Je refermais les yeux et me rendormit, d'un sommeil sans rêve, comme si un voile noir s'était posé sur mes pensées.

Je me réveillais, sentant une présence près de mon corps. Je vis une masse de cheveux rouges endormie sur le lit, les bras repliés sur son visage.

« Josh, gémis-je dans l'espoir de le réveiller, tu m'écrases la jambe là. »

Il ne bougea pas d'un pouce et je dus le pousser pour retrouver ma jambe. Je réussis à me redresser pour être assis malgré un Josh qui prenait pas mal de place.

« Allé, réveille-toi, ta grosse tête prend toute la place. »

C'était peine perdue ; il dormait vraiment. La preuve, il ne réagissait pas quand je le cherchais. Je regardais par la fenêtre, le soleil éclairait toute la pièce, nous devions être en pleine journée. Josh bougea enfin et releva la tête. Il croisa mon regard et s'arrêta de faire quoi que ce soit.

« Mais... mais... t'es vivant !

- Je t'en pris Josh, cal-

Avant de dire quoi que ce soit de plus il s'approcha de mon visage et je ne pus m'empêcher de le regarder dans les yeux, m'y perdant dedans. Ses yeux noisettes étaient vitreux, entourés de cernes. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable de cette fatigue. Je tournais le regard, mal-à-l'aise. Je sentais ses yeux sur moi, et plus j'avais cette sensation, plus je sentais mon visage chauffer, ce qui accrut mon malaise. J'arrivais finalement le pousser ,du bout des doigts, ce qui le força à s'asseoir correctement. Malgré ça, il continuait de me fixer sans un mot.

- Je croyais que tu étais mort ! Cria-t-il

- Je ne l'ai jamais été Josh, et n'en parlons pas.

- Pourquoi ? Je- c'est moi qui t'ai retrouvé , avoua-t-il soudainement, qu'est-ce qui t'as pris ?

- Tu l'as toujours pas compris ? Répondis-je sur la défensive. C'est pas difficile pourtant.

Je n'avais aucunement envie de lui en parler, ni même de l'évoquer avec qui que ce soit, quitte à être agressif. Je me vois mal lui dire " tu sais la maladie pour laquelle tu m'as rejeté ? Et bien figure-toi qu'elle me bouffe de l'intérieur et que je serais prêt à tout pour faire taire ces foutues voix, même prêt à en mourir, et tu sais pourquoi ? Parce que je suis un fardeau, pour mes parents et pour toi. Alors si tu pouvais me laisser mourir la prochaine fois ce serait sympa !" ,faillait que je me taise, que je joue le rôle du pauvre gamin battu par son père, le mec bizarre à qui t'as pas envie de parler, l'amoureux d'un autre qui s'en moque totalement... jusqu'à la prochaine fois. Et là ce sera la dernière.

-Ty', t'as avec moi là ?

Josh me ramena à la réalité. Je le sentais confus, mon comportement ne l'aidait guère.

- J'ai dormi combien de temps ? Coupais-je

- Une semaine. De ce que j'ai compris t'as perdu beaucoup de sang alors faillait que ton corps regagne de l'énergie.

- T'es venu toute la semaine ?

- Devait bien avoir quelqu'un pour veiller sur toi. Tu sais, ça ne m'a absolument pas dérangé.

- Je m'excuse de t'avoir fait subir ça. Essayais-je de dire sans me provoquer une crise de larmes, assez courante ces temps-ci.

- Les amis c'est fait pour ça tu sais.

- Je sais Josh, c'est pour ça que t'es là.