Epilogue - la Voie

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          Au milieu du chemin, tu contemples la vieille maison décrépie mangée par le lierre, lovée dans sa clairière, avec nostalgie. Combien de temps vient de s'écouler ? Sept jours ou sept ans ? Sept mois ou sept minutes ? Tu as perdu toute notion de durée. Peut-être même n'as-tu simplement que rêvé toute cette histoire... Une seule chose paraît claire, en cet instant : tu vas t'en aller.

          Le Père Noël, pardon, le gérant, t'observe depuis le portail, une expression paisible sur ses lèvres.

– Alors... As-tu trouvé le bonheur ?

          Un instant de silence flotte entre vous avant qu'un sourire n'effleure ton visage.

– Non... Pas entièrement.

          Il hoche la tête, compréhensif, et reste ainsi sans rien dire, comme s'il attendait la fin de ta pensée que tu lui fournis après une seconde d'hésitation.

– Car, au final, le bonheur n'est qu'un voyage, un chemin à suivre, une Voie à entretenir... pas une destination, n'est-ce pas ?

          D'un rire de fête, il approuve du chef avant de se rapprocher de toi, des larmes aux coins de ses yeux. Ses mains viennent se poser sur tes épaules et il te contemple avec fierté.

– Cette étape est terminée, mais une autre débute. À toi de continuer sur la Voie vers le bonheur...
– C'est passé à la fois trop vite et pas assez... J'ai l'impression d'avoir à peine commencé à lire une histoire qu'elle s'achève déjà...

          Ta remarque semble amuser le vieil homme une seconde, mais il reprend rapidement.

– C'est un peu ça. Ton récit à toi n'est qu'au début. L'Intemporelle a joué son rôle. Cet endroit t'a apaisé·e, changé·e, permis·e d'entrevoir le bonheur. À toi maintenant de créer le tien ailleurs, dans la vraie vie.

          Silence.

– Vous ne m'avez toujours pas expliqué pour son nom, au final. « Intemporelle » pour une maison censée t'apprendre la notion de bonheur, sentiment hautement éphémère, c'est... paradoxal, non ?
– Ah, « ça » ! Héhé ! réplique-t-il dans un léger rire amusé.
– Pas de « héhé » qui tienne ! t'agaces-tu, faussement vexé·e.

          Il prend néanmoins un instant avant de te répondre, visiblement encore plus ému.

– Nous nous trouvons dans ton cœur, cher lecteur. Et dans celui de tous les êtres vivants, une « Maison du Bonheur » est abritée depuis toujours et le sera pour les milliers d'années à venir. Accessible partout, n'importe quand et n'importe où. Quoiqu'il se passe dans ta vie, elle sera là, immuable, telle que tu désires la contempler... Tout comme l'idéal qu'elle défend et la Voie qu'elle représente... Pour tous, elle restera, à jamais, fortement intemporelle...

          Tes pas t'éloignent de la maison, tandis que le gérant te fait signe de la main.

– Reviens nous voir quand tu veux !

– Reviens nous voir quand tu veux !

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          Tu ouvres les yeux et observes ces derniers mots, écrits juste pour toi :

N'hésite pas à partager cette histoire afin d'apporter le bonheur aux autres, toi aussi !

N'hésite pas à partager cette histoire afin d'apporter le bonheur aux autres, toi aussi !

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FIN.

La Maison du BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant