«Ténèbres Lumineux»

« 40 »

Salam Aleykûm,

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Après plus de deux heures de réflexion et l'extinction des lumières de ma maison, j'allume les lumières de ma chambre et me dirige vers la salle de bain pour finir assise sur mon lit. C'est la qu'un détail qui m'échappait attire mon attention. Je n'ai pas utilisé mon téléphone depuis trop longtemps par rapport à mon habitude. Je m'installe donc tranquillement sur mon lit et prends mon téléphone. Quelle ne fut ma surprise de constater beaucoup de messages. Un attire mon attention car il était d'un expéditeur inattendu ; Azhal.

Je coupe mon souffle. Azhal..Azhal..je m'empresse de déverrouiller le téléphone avant de me rendre dans mes messages non sans avoir expiré je ne sais combien de fois. Je dû remonter plus de trois fois l'écran avant d'arriver enfin à l'amorce de ce long message. Je respire bruyamment alors que mes mains se mettent à trembler et commence à lire.

Azhal ; Yâra..je sais même pas comment commencer ce message en fait, je me demande même si je vais réussir à te l'envoyer ou si je vais le supprimer comme les six autres précédents. Je, j'ai pas d'excuses en fait, et je suis tellement en colère contre moi-même que je me dégoûte. Je me dégoûte réellement et c'est un sentiment puissant. Tu sais, je te raconte ma vie là mais je peux pas m'en empêcher, je suis désolée, c'est une habitude hein on va dire quand je vois ton prénom écrit..je disais donc quand je suis arrivée chez moi, après avoir essuyé les regards tristes et déçus de mes parents sans qu'ils ne bronchent, et que je suis montée dans ma chambre, j'ai fermé bruyamment la porte et je me suis collée à celle-ci en laissant mes larmes couler. Si je ne te connaissais pas je dirais que t'as même plus envie de lire ou même que sans lire ce message tu l'as effacé. Mais je te connais, malheureusement j'ai eu la chance de te connaître alors que je ne pense même pas le mériter. En lisant, sachant à quel point tu as un bon fond et un cœur tellement généreux peut-être même que tu arriveras à me comprendre, ce que j'espère tellement, mais j'ai peur que tu ne me comprennes trop, je sais que tu m'as déjà pardonné comme à ton habitude. Tu pardonnes tout tellement tu as un bon cœur mais tu n'oublies pas, là est ta qualité, mais je ne veux pas, je refuse même que tu me pardonnes mon geste Yâra. Je ne veux surtout pas que tu pardonnes mon geste ou même reprennes contact avec moi, je le mérite pas. Après ça Yâra, je suis allée dans la salle de bain, tu sais celle qu'on avait décoré ensemble, et Dieu m'est témoin que tout ce que tu lis n'est que la vérité retranscrite Yâra, je te voyais de partout rigolant avec moi et peignant le mur de ma salle de bain. Je te voyais en milliers de photocopies et je devenais littéralement folle. A ce moment là je me suis approchée de mon robinet et j'ai voulus faire mes ablutions. J'ai été agréablement surprise de constater que j'ai réussis à les terminer malgré mes pleurs incontrôlables et mes tremblements violents. Je me suis dirigée vers mon tapis de prière Yâra, et tellement je me dégoûte j'ai pas réussis à prononcer le nom de Dieu. J'avais honte, honte de moi, de ce que j'ai fais de tout. J'ai eu des idées noires, des idées comme ce n'est pas permis en Islam, mais tu sais ce que je me suis dit ? Que c'était pas grave parce que après tout j'avais fait honte à notre religion. J'avais fait honte non seulement à mes parents mais aussi à ma religion en me conduisant aussi salement. Je me sens sale Yâra. Tu sais, parfois certaines filles ou certains garçons disent se sentir sales après avoir commis un acte de fornication condamné par notre religion, et bien j'ai ressentis ce dégoût moi-même, j'ai été dégoûtée et je pense ne même pas mériter le titre de «musulmane». J'ai pas réussis à poser mon front contre le sol tu te rends compte ? Moi qui suis habituée à ne jamais rater une seule prière je n'ai pas réussis à faire la mienne ce soir. Je n'attends pas de toi de la compassion Yâra, mais je veux que tu saches que je sais à quel point mon acte est sale, impardonnable et lâche autant que minable. Je me le pardonne pas et ne me le pardonnerai sûrement jamais. Tu sais quoi ? Je pense que je mérite même pas que tu lises mon message jusqu'à la fin et je sais pourtant très bien que tu l'as fait. Je te remercies de l'avoir lu, de m'avoir comprise et pardonnée parce que je sais que tu as fait tout ça. Si tu savais comme je me sens libérée de quelque chose de gros. Et la InShaAllah Yâra, je vais me lever et faire cette prière que je n'ai pas réussis à faire, en invoquant Allah de me pardonner mais avant tout Yâra, de t'aider dans tout ce que tu entreprendras et d'exaucer chacune de tes invocations. Samihini ûkhty, parce que tu resteras à jamais ma cousine, ma meilleure amie, et le plus important ma sœur. Je n'oublierais jamais ce que je t'ai fait et comment tu as pardonné et rien qu'avec ça, je saurais toute ma vie que tu es meilleure que moi mille fois, et que tu mérites meilleur que moi comme amie. Izdîhar est la fille de la situation, je le sais, et je vous demande pardon.
Après tout, noire est la rose chérie, mais Allah m'est témoin, ma rose à moi Yâra, elle te restera toujours fidèle aussi noire soit-elle.
Azhal..🥀

Je laisse mon téléphone tomber de ma main, toujours allumé sur cette dernière page et les yeux fixés sur sa dernière phrase.

J'ai besoin de force, j'ai besoin de soutien. Oh mon Dieu, j'ai besoin d'un pilier.

N'est-elle donc pas la rose noire apportant le contraste de ma rose blanche ?

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IMPRESSIONS ?

Oui, un chapitre long des révélations de Azhal, quand avez vous pensé ?

Cœur sur vous mes ladies🌹

@inaccess2ible