Sebastian tendit sa main vers celle de sa femme. Comme celle-ci le regardait curieusement, il se crut obligé de se justifier.- J'aimerais vous raconter ce que j'ai découvert. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne promenade. Expliqua-t-il.
Georgina prit la main de Sebatsian dans la sienne. Celle-ci était chaude et rassurante.
Sebastian continua d'avancer dans les jardins en tenant fermement la main de Georgina. La température était plus qu'agérable. Georgina sentait le parfum des fleurs se diffuser à travers le domaine. Le ciel était d'un bleu éclatant, faisant ressortir le vert des collines. Le paysage était magnifique songea Gerogina. Les rayons du soleil caressaient doucement sa peau. Elle se sentait merveilleusement bien, comme si elle appartenait à cette terre. Ils marchaient côte à côte, dans une ambiance paisible. La voix de son mari la sortit brusquement de ses pensées.
- Après être arrivé à Londres, je suis allé rendre visite à tous les orphelinats de la ville. J'étais intimement persuadé que Mary, la femme qui vous a déposé devant la porte de vos parents adoptifs, était passée dans un orphelinat afin de vous y confier. Elle a écrit dans sa lettre que l'orphelinat n'avait pas pu vous accepter pour raison de surnombre.
Le dernier orphelinat que j'ai visité était le bon.Sebastian se mit face à Georgina et plongea son regard dans celui de sa femme, rempli d'incertitude et de questions. Il continua son récit.
- Le 30 décembre 1852 au soir, commença Sebastian, une femme du nom de Mary est arrivée dans un orphelinat est venue confier un bébé de seulement deux jours à la directrice de cet orphelinat, Louise Jones. Elle semblait apeurée et regardait sans cesse derrière elle, comme si elle était suivie. Qui sait ? C'était peut-être le cas.
Louise Jones n'a pas pu vous accepter Georgina, l'orphelinat était surchargé. C'est une décision qu'elle a amèrement regretté. Je suis allé la voir et c'est elle qui m'a indiqué d'où venait Mary.Georgina resta confuse devant ces révélations. Ainsi elle aurait pu grandir dans un orphelinat... Elle remercia silencieusement le ciel d'avoir eu des parents aimants autour d'elle. Elle se rendit compte que dans une famille, les liens du sang ne faisaient pas tout. Elle aimait William et Elizabeth Mackenzie comme si elle avait été leur fille biologique.
- D'où venait-elle ? Demanda Georgina.
Son mari lui apporta la réponse et prolongea le récit.
- Elle venait du Midlothian, d'une petite ville appelée Dalkeith. Je m'y suis rendu afin de savoir si elle était vraiment de cette ville. La plupart des gens que j'ai rencontré ne connaissais pas de Mary. Heureusement, l'ancienne directrice de l'orphelinat m'a décrit Mary. C'était une femme d'une cinquantaine d'années, voire plus. C'est pour ceci que j'ai du mal à croire qu'elle soit votre mère biologique.
Un commerçant m'a finalement apporté la réponse que j'espérais tant.
Mary s'appelait Mary Edward. Elle est née à Witham en 1805. Elle était nourrice.
C'est tout ce que j'ai pu savoir pour l'instant.- Qu'en pensez-vous vous ? Questionna Georgina. J'aimerais beaucoup connaître votre réponse.
- Je pense que Mary était votre nourrice et qu'elle a travaillé au service de votre famille biologique. La seule chose qui me dérange, c'est de savoir qu'elle fuyait quelque chose.
Le visage de Sebastian se ferma, son regard se durcit. Il serra les mains de son épouse.
- J'espère me tromper ma chérie mais je pense que ce que Mary fuyait vous poursuit aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, nous devons trouver les coupables de notre enlèvement que ce soit pour connaître la vérité ou pour qu'ils soient punis par la loi anglaise.
J'aurais dû rechercher les coupables, je suis désolé. S'enquit Sebastian à voix basse.Georgina cilla. Son mari avait peut-être raison. La dernière remarque de son mari l'enflamma. Ainsi il se sentait coupable... Elle posa sa main sur son bras et le pressa.
- Je vous interdis de penser que tout ceci est de votre faute ! S'emporta Georgina.
Vous m'avez sauvé la vie Sebastian et je vous en serais éternellement reconnaissante. Vous m'avez épousée pour me protéger de ces monstres. Vous êtes allé jusqu'à Londres pour découvrir le mystère qui entoure ma naissance alors que nos ravisseurs sont dangereux et courent toujours ! Vous êtes quelqu'un de bien Sebastian n'en doutez jamais. Je ne peux qu'admirer l'homme qui se tient devant moi et qui est mon mari.- Mais si vous ne m'aviez pas fui ce soir là, expliqua l'homme, vous ne seriez pas dans cette situation.
Georgina posa sa main sur la joue de son mari. Celle-ci était froide. Elle la caressa du bout des doigts.
- Non je serais peut-être plus là. Ils m'auraient enlevée seule et Dieu seul sait ce qu'ils m'auraient fait. Je vous en conjure Sebastian, termina Georgina, ne culpabilisez pas.
Sebastian resta muet devant les propos de sa femme. Elle était magnifique ainsi, les yeux brillant de colère et d'admiration pour ce qu'il avait fait. Pris d'une impulsion, il se pencha vers son visage et posa ses lèvres sur les siennes.
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Sur le chemin de l'amour
RomanceEdimbourg, 1870. Georgina Mackenzie est une jeune fille de dix-huit ans appartenant à la noblesse d'Edimbourg. Un soir, elle assiste à un bal et se fait enlever par deux inconnus. Elle se réveille dans une pièce sombre et insalubre en compagnie d'u...