"– OOOOOHHH SEIGNEUR !!!"
C'est la réaction que l'infirmière a eu, en nous voyant sur le lit de sa petite infirmerie, moi torse nu à califourchon sur Clem, qui elle était en soutien gorge.
Nous étions maintenant rhabillés, tous les deux assis attendant que le directeur arrive et nous passe un savon mémorable.
Je repensais au moment que je venais de passer. Je dois admettre que j'ai toujours eu une attirance envers Clémentine. Cette "deuxième partie du plan" était mon idée, et j'avoue que c'était loin d'être déplaisant.
En particulier ce baiser, qui n'était pas nécessaire à la réussite de notre ruse... mais qui fut vraiment très agréable.
Le plan réussissait parfaitement pour l'instant. Après avoir été surpris lors d'un "rapport sexuel" (qui était en fait une mise en scène) nous allions être séparés à différentes tâches ménagères.
Ce "délit" au sein de l'établissement nécessitait la punition la plus haute : le nettoyage de l'espèce de "jardin" qui entourait l'internat.
Ce qu'ils appellent jardin, c'est l'espace vert qui sépare les murs de l'établissement et la longue barrière de métal qui l'entoure.
Il faut savoir également que ce "jardin" est un espace boueux, plein de mauvaises herbes et d'excréments humains... rien de très flatteur.
Mais personne ne nous surveillera, car il n'y a pas assez de surveillants pour se permettre d'en placer un pour seulement deux élèves.
C'était parfait :
1) Se débrouiller pour se retrouver à l'infirmerie
2) Faire une mise en scène pour que l'infirmière nous "surprenne" en train de faire une grooooosse bêtise
3) Se faire punir par le directeur
4) se barrer de cet endroit nul à chier.
Nickel.
Mon regard se posa sur Clem.
Elle me regarda aussi, puis rigola avant de me dire :
"– On est des putains de génies"
Point de vue de Clémentine :
On était tous les deux à attendre là, devant le bureau, assis comme des cons.
Le moment de tout à l'heure était... bizarre. Mais pas déplaisant non plus. On avait passé une bonne partie de notre plan. Normalement, tout devrait bien se passer, enfin j'espère.
Le directeur arriva, et nous fit entrer froidement dans le bureau.
"– Bon, dit-il. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de vous ? Oh et puis quelle idée de faire des galipettes sur le lit de l'infirmerie aussi... vous m'emmerdez bande de sales gosses"
Il regarda ses notes, éparpillées sur son bureau, puis il continua :
"– Vous irez dehors pendant trois semaines, et de 5h à 18h, vous vous occuperez de la propreté du jardin. Et ce dès aujourd'hui ! Rejoignez votre camarade Johnson, il y est déjà. Mademoiselle, vous irez à l'arrière du bâtiment. Et Monsieur à l'avant. Johnson s'occupe de la partie Est."
Lorsque le directeur prononça le nom de Johnson, Melv' et moi fîmes des têtes de déterrés. La situation était quelque peu comique, mais il allait nous freiner dans notre plan.
"– Mlle Callum vous surveillera, enchaîna le directeur. S'il arrive qu'elle me rapporte un mauvais comportement de la part d'un de vous trois, vous allez le regretter. Sur ce, bon travail." Il se leva, nous ouvrit la porte et nous invita à sortir de son bureau.
"– Roh putain la poisse ! chuchota Melv'. Déjà on se tape Johnson, et on a aussi le droit à Callum la vieille pie. Génial."
C'est sûr qu'on aurait pu rêver mieux...
VOUS LISEZ
The Bloody Man
غموض / إثارة(L'Homme Sanglant) Bienvenu dans un monde tordu, ou l'on se raccroche à ce que l'on peut pour rester heureux. Il était une fois une fille, voyant le monde comme une sorte d'abomination humaine et ne croyant pas à l'amour, accompagnée de son meilleu...
