Captive du viking : Tome 1 ( Historical romance )

Chapitre 43

Après des heures à surveiller l'état d'Ivar, Nessa reprit espoir quand il ouvrit les yeux pour poser son regard sur elle...le même regard que son père avait posé sur elle avant de s'éteindre. Terrifiée, ébranlée, Nessa ramena la main du viking près de ses lèvres en priant le seigneur qu'il lui vienne en aide.

- Je vais mieux, murmura-t-il d'une voix plus forte.

Nessa sanglota en lui souriant sans quitter sa main. Il glissa son pouce sur ses doigts sans la quitter des yeux.

- Grâce à toi, ajouta-t-il en lui souriant faiblement.

- Qu'est-ce qui t'a pris de te jeter à la mer ?

Son visage se durcit malgré les quelques tremblement qui secouaient encore son corps.

- Il le fallait Nessa, je ne pouvais pas laisser nos provisions dans la mer !

- Espèce de...fou ! Sais-tu combien j'étais inquiète !

Il lui décrocha un regard mystérieux puis se redressa malgré les forces qui lui manquaient.

- Ivar ! Il faut te rallonger !

Il balaya les fourrures qui le protégeait du froid pour saisir ses bras afin de la ramener près de lui.

L'intensité de son regard était telle qu'elle se pinça les lèvres.

- Je suis désolé Nessa, je ne voulais pas te faire du mal, je voulais seulement rapporter des prévisions pour mon peuple.

C'était le jarl qui parlait. Le devoir qu'il avait envers son peuple était indestructible et ça, elle ne pouvait lui enlever.

Délicatement, il posa sa main sur sa joue.

- Viens t'allonger près de moi, murmura-t-il en déposant un baiser sur sa joue.

Nessa ferma les yeux en posant son front contre le sien.

- Si tu me promets de ne plus me faire peur comme tu viens de le faire.

Il lui promit d'un regard, captura ses lèvres furtivement.

- Tes lèvres sont si froides, allons s'il te plaît rallonge-toi...

Vaincu par son ton autoritaire il s'exécuta non sans l'attirer contre lui. Le cœur meurtri, Nessa remonta les fourrures sur eux et posa sa tête contre lui.

Étendue sur le corps réchauffé de son mari, Nessa contemplait les flammes du foyer le cœur serré. Une douleur tenaillait son estomac et ses mains étaient moites. Elle revoyait Ivar descendre du bateau complément gelé mais pourtant si combatif et cette image lui avait rappelé celle de son père lorsqu'il avait poussé son dernier soupir avant de mourir. Les larmes aux yeux elle n'osa pas se tourner vers lui et lui montrer son chagrin. Cette peine qui luisait dans ses yeux sous le salue du soleil qui se couchait.

- Tu trembles, nota-t-il à son plus grand regret.

Il roula sur son flanc pour qu'elle s'allonge sur le dos. De là, exposée dans sa peine elle chercha à réprimer ses larmes mais ce fut trop tard.

- Pourquoi pleures-tu ma bien-aimé ?

- Je songeais à mes parents.

Les sourcils froncés, il soupira l'air démuni devant son chagrin.

Pour tenter d'effacer sa peine il l'embrassa avec passion mais ce ne fut pas suffisant.

- Lorsque je t'ai vu revenir glacé jusqu'aux os j'ai eu l impression de revoir mon père lorsqu'il...