Astroball : The Space Odyssey

Chapitre 2 : Nivenguard

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Nivenguard

      Le lendemain matin, lorsque la sonnerie de son réveil se mit à résonner en échos dans sa chambre, Rigel eût beaucoup de mal à s'extraire de ses draps car son matelas était de loin plus confortable que celui sur lequel il avait eût l'habitude de dormir quand il était encore à Moon's leaf.

      Mais le Sergent-Chef réussit tout de même à descendre de son lit avant de désactiver son réveil et d'avoir manipulé lassement le pavé tactile incrusté dans le mur.

      Il pris alors lentement la direction de sa salle de bain, et bien qu'il ne fût pas encore sous la douche il avança en se délectant de l'instant où il sentirait l'eau chaude couler à flot sur son corps, alors qu'au centre militaire il avait dû supporter pendant dix ans la dure absence de chaudières.

      Après avoir pris généreusement soin de son corps, il en sortit avec une serviette autour de sa taille avant d'aller observer son reflet dans un miroir électronique. Il ne fit pas attention à la liste de produits que celui-ci affichait.

      Quelques minutes plus tard, après s'être soigneusement habillé, il sortit de son appart avant de s'engager au milieu d'un fourmillement humain sur une des routes suspendues au-dessus du vide.

      Le temps pour que les humains puissent complètement s'accoutumer au nouveau mode de vie socio-politique établie sur mars n'a pas été très long, en revanche certains d'entre eux ont encore du mal à se considérer comme " martiens ", les amoureux de l'ancienne maison de l'espèce humaine n'hésitent pas à montrer aux yeux de tout le monde leur profonde affection envers celle-ci.

      Quelquefois des hologrammes à grande échelle représentant la planète bleue surgissent entre différents immeubles de la grande ville commerciale de Wellington ou celle de Jaderkon lors des fêtes annuelles en mémoire de l'exode planétaire.

      En effet les cinq premiers siècles de l'ère martienne qu'ont passé les humains à combattre les Ténébreux ont été très durs, mais ils eurent finalement réussi après de longues périodes de désespoir à recréer un semblant de sécurité sur Mars.

      Ils continuèrent à livrer une guerre contre les forces obscures mais de peur de connaître une baisse démographique suite à la demande trop importante en soldats ils se mirent alors à synthétiser en grande quantité des hommes et des femmes en laboratoires, afin d'en envoyer au-delà des murs qui formaient leurs frontières.

      Mais aujourd'hui étant donné le taux plus qu'appréciable de la population martienne au cœur de Nivenguard, les humains ont alors diminué la production de clones et commencé à s'engager volontairement pour défendre eux-mêmes leur nouvelle nation.

      Quelques années après sa conception artificielle, Rigel finit alors par comprendre ce qu'il était et ce pourquoi il existait.

      Il n'était rien qu'un clone, il n'était qu'un simple instrument d'une société dont il en faisait que partiellement partie, un être sans droit, un être sans intérêt aux yeux d'une population forcée à vivre dans un enclos comme des vulgaires animaux, il avait compris avec une profonde amertume qu'il était juste destiné à mourir pour Nivenguard et ses habitants.

      Au bout d'un long trajet de vol dans un Airbus, il finit par descendre en plein centre-ville et comme à son habitude il se glissa dans la masse d'humains.

      Il avançait devant lui sans faire grandement attention aux gardiens-cyborgs devant certains établissements et aux Bots-policiers faisant leur patrouille d'un pas mécanique.