Dispute

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Nous courons comme des fous dans les rues étrangement désertes à cette heure-ci. Notre souffle est haché, nous commençons à perdre de la vitesse mais plus nous serions éloignés de la maison, plus nous serions en sécurité.

-Tu peux m'expliquer maintenant, hurla Arwen derrière moi.

-Non Arwen, je suis sincèrement désolée mais je ne peux pas, lui répondis-je sur le même ton.

Arwen attrapa mon poignet, me coupant dans mon élan et me retourna face à lui.

-Olympe, je sais pas si tu te rends compte, mais je viens de me faire enlever là! Je suis en droit et en devoir de comprendre pourquoi! Tu peux pas toujours te défiler bordel!

Arwen venait de me hurler dessus. Il faisait carrément peur. Je ne l'avais jamais vu énervé, il avait un caractère très calme et doux. Honnêtement, si j'avais été à sa place j'aurais sûrement réagis de la même façon. Le fait est que l'état m'interdit d'en parler.

-Si je pouvais t'en parler je le ferrais! Mais je ne peux pas, donc arrête de m'en parler!

-Je ne te demande qu'une explication Olympe! Je me fiche bien de si tu as le droit de le dire ou non! T'as pas l'aire de saisir là, mais je me suis fait enlever!

J'aimais beaucoup Arwen mais il s'attardait sur une corde sensible, s'il continuait je risquais bien d'exploser et de tout révéler au passage.

-Olympe...

-Putain c'est de mon passé dont on parle là! Un passé qui en traumatiserait plus d'un! C'est presque impossible pour moi d'en parler! J'ai des souvenirs atroces! DONC NON JE NE PEUX PAS T'EN PARLER!

Il me regarda choqué. Je lui avais hurlé dessus alors qu'il avait raison mais c'était plus fort que moi. Je ne sais pas si c'était parce que j'en avais beaucoup trop envie ou pour me faire pardonner, mais je m'avançais vers lui et posais mes lèvres sur les sienne avant qu'il ai put faire ou dire quoi que se soit. Il ne réagissait pas pendant un moment puis finit par me rendre mon baiser.

Au bout de quelques instant, je reculais lentement les yeux clos. Je ne voulais pas ouvrir les yeux de peur que sa réaction me fasse amèrement regretter ce que je venais de faire. Ceci mis à part, ça avait quand même fait taire ses questions.

-Olympe regarde moi s'il-te plaît, chuchota t-il.

J'ouvris lentement les yeux en retenant mon souffle.

-J'ai une copine, je suis dés...

Je ne le laissais pas finir sa phrase et m'en allais en courant. Je couru me réfugier à l'endroit où j'allais dès que j'étais triste depuis que j'habitais ici. Heureusement pour mes poumons, ce n'était pas loin de la ou j'étais, environ 10 minutes. Je traversais la foret et arrivais sur une falaise. La vue était magnifique comme à chaque fois, ce qui m'arracha un léger sourire.

Je continuais en trottinant le reste du chemin avant de parvenir dans mon petit coins de paradis. Cet endroit était au sommet de la falaise. Je l'avais aménagé : j'y ai construis un abris en bois ou j'ai installé à l'intérieur une bâche, des coussins et des couvertures. Les arbres entouraient ma construction, seule un endroit en était dépourvu : un vide était juste en face de la cabane me donnant une vue imprenable sur la mer.

J'entrais dans la cabane et me laissais tomber lourdement sur un coussin. Il y eu quelques moments de silence vite interrompu par mes sanglots. J'en avais marre de pleurer tout le temps mais c'était plus fort que moi. Je savais que j'avais l'air d'être qu'une pauvre pleurnicharde mais hélas, au fond je crois que j'en suis une.

La falaise donnait cette impression de grandeur et de puissance. C'était sûrement pour cela que j'aimais être ici, ici c'était bien le seul endroit ou j'avais l'impression de contrôler quelque chose. En faite c'était plutôt contradictoire car ici je ne contrôlais jamais ma lame.

Tout a commencé lors d'une soirée étoiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant