Le pacte

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Une fois seuls, je m'approchai de la lionne qui se tenait dos à moi.

- Alors, que veux-tu me dire ?

Elle se retourna et répondit :

- Ce n'est pas parce que tu es dans le même bateau que nous, que je te fais tout autant confiance. Pour moi tu restes et tu resteras qu'un sale mangemort. La sale fouine qui nous persécutait pendant nos années à Poudlard. Le petit fils à papa. Pour moi, tu ne changeras jamais.

- C'est bon ? T'as fini ? - lui dis-je lassé par son petit discours de Miss je sais tout

- Non, ne dis pas que tu n'avais pas le choix. On a toujours le choix, Malfoy- continua-t-elle. Sa dernière phrase me mis hors de moi.

- Tu crois vraiment que j'avais le choix ? Granger, quand tu sais que ta famille et toi avez la baguette sous la gorge, on ne réfléchit pas. On accepte. On fait tous pour sauver sa peau et celle de sa famille. Et ne dis surtout pas que l'ordre aurait pu nous protéger. Car avec ça sur le bras- dis-je en pointant mon avant-bras gauche- On ne peut pas se cacher. Le lord nous aurait retrouver en un tournoiement de baguette ! Donc non, je n'avais pas le choix. Tu ne peux pas me juger. Tu ne sais rien de moi, Granger.

- Justement, c'est pour ça que je ne te fais pas confiance. Comment veux-tu ? Tu étais avec Voldemort pendant la guerre, tu étais un mangemort ! Tu nous as persécuté, comment veux-tu que je passe tout ça aux oubliettes ?!

- Ecoute, j'ai vécu dans ses idéologies. Je ne faisais que me comporter comme un parfait Sang Pur aurait agi. Tu me diras que j'aurais pu ne pas le faire. Mais je ne l'ai pas fait. Tu sais pourquoi ? Quand tu vis dans une famille de Sang Pur, que ton père est un mangemort, que ta tante te torture pour que tu saches obéir aux ordres, pour te préparer à être un mangemort. Oui, j'aurais pu faire comme si de rien n'était à Poudlard. Mais je voulais rendre fière mon père, je suis rentré uniquement dans l'équipe de quidditch pour mon père. Pourquoi je t'insultais sur ton statut de sang ? Parce que tu étais plus forte que moi, tu me battais dans chacune des matières ! Il n'y a quand potion que j'étais au-dessus de toi ! Quand je rentrai chez moi et que mon père remarquait que je n'étais pas le premier mais le deuxième. J'avais le droit à des coups, à de l'ignorance, à des insultes. Et quand je suis rentré dans la brigade inquisitoriale, c'était uniquement pour vous coincer. ! Pour que je vois, une seule fois une lueur de fierté dans le regard de mon père.... J'étais juste jaloux de vous, de votre popularité, de votre vie heureuse, de vos véritables amis...

La lionne me regardait avec une lueur de compassion, de pitié

- Je ne veux pas de ta pitié, Granger. Garde là pour des personnes qui la méritent.-

- Malfoy, je ne savais pas.... Je... je suis désolée... - murmura la jeune femme 

 - La seule chose que je te demande , c'est de garder ça pour toi, Granger. - Je me retournai et allai ouvrir . Je soupirai une fois de plus en entendant des chuchotements derrière la porte. Sérieusement, Ils ne peuvent pas faire ça plus discrètement ? -Les mecs, rentraient. Je vous ai entendu. – dis-je en ouvrant la porte. Blaise manqua de tomber, et fit une tête d'enfant qui venait d'être pris en flagrant délit. Le balafré se releva, mine de rien et entre dans la pièce. Le rouquin tenait la bouteille de Véritasérum dans ses mains. Il me regardait, étrangement pale.

- Mais... mais comment t'as deviné qu'on était là ?Tu ne pouvais pas nous entendre...Il y a des sorts sur la pièce. Tu n'as pas pu nous entendre, Si? - me demanda Weasmoche.

- Sixième sens des serpentards- répondit Blaise à ma place. Ses mains étaient enfoncées dans les poches de son costume 3 pièces. Il souriait malicieusement. Du genre, toi, tu me dois des explications, mon gars. Cours toujours ! Cours toujours... Je me retournai dans la pièce et découvrit Grange et le Balafré à coté d'une chaise au centre de l'espace.

Si seulement j'avais...Where stories live. Discover now