Chapitre troisième; Promesses Vengeresses

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« Tu n'as pas été un peu trop dure avec eux ? »

Je me retournai, le sourcil droit remonté, les lèvres pincées de surprise et d'insatisfaction. Comment la jolie fille aux formes adultes, aux longs cheveux couleur cerisier et aux cornes carmines pouvait' elle me juger, lorsque nous nous étions rencontrés, seulement quelque minute trop tôt. Elle était mon pistil et me jugeait ? Elle commençait déjà à être chiante ? J'espérais de tout mon cœur que ce n'était pas cela, que ce n'était pas une personne moralisatrice et sainte-nitouche qui jugerait chacun de mes faits et actes. Les personnes de cette espèce étaient des cancers, je les détestais. Mais, enfin, je ne connaissais la jeune fille que depuis seulement quelque minute. Ainsi, je décidai de ne pas faire de réponse agressive, ni méchante, je décidais d'avaler ma rage et répondis avec neutralité :

« Tu sais, ils sont coupables de tous mes maux, ils ont laissé ma partenaire mourir. Je ne peux pas leur pardonner, car ils ont été incapable de la sauver, ils n'ont rien fait. Ils ne méritent pas ta compassion. »

Rien que parler de cet incident faisait remonter des larmes, des souvenirs et des images. Réprimant un sanglot, me mordant la lèvre, je repris :

« Je ne vis que pour ma vengeance, que pour tuer les hurleurs désormais. Si tu songes à être moralisatrice, pars. Ce n'est pas cela que je recherche, ce que je recherche, c'est le moyen de faire couler le sang de ces putains de hurleur, c'est tout. »

Je fus plutôt, voire carrément conquis de joie et de surprise en voyant Zero Two, un énorme sourire aux lèvres me regarder, puis celle-ci déclara d'une voix douce :

« J'espère que tu es au courant du sort qui accompagne les personnes qui ont piloté avec moi ? »

Je lâchai un léger rire, très peu de personnes ignorait les rumeurs sur Zero Two, voir personne, moi y compris :

« Bien entendus, personne ne survit à plus de trois sortis dans un Franxx avec toi. Combien sont morts, vingt ? Trente ? Cinquante ? Cent ? Mais aussi étonnement que cela puisse paraitre, je m'en fiche, cela m'est égale. Je ne recherche qu'une seule chose en ce monde, c'est une vengeance, éradiquer tous les hurleurs qui m'ont fait tant de mal. Et puis, si je crève, ça ne sera pas grave, je ne serais jamais qu'un numéro de plus mort au combat, pour Papa, un numéro de plus mort en pilotant avec toi. Mais, là encore, je m'en fiche, car seul la mort pourra me libérer des chaînes de la douleur, je ne souffrirai plus, plus jamais. »

Zero Two éclata d'un rire profond et sourit, un magnifique et profond sourire qui possédait une joie de vivre certaine, ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse. Puis posa une autre question :

« Elle était si importante pour toi ? »

Je sentis mes épaules se crispés, mon cœur s'emballer, mes yeux s'humidifier, un sanglot remonta de plus profond de mon être et je répondis, sans aucune animosité, juste brisé :

« Sans elle, la vie à moins de sens, sans elle, la vie est plus vide, plus fade. Elle était plus qu'une partenaire. Elle était la personne en qui j'avais le plus confiance, elle était la personne qui me motivait. Elle était tout ce que je n'étais pas, sans elle, je me sens inutile, comme si on avait retiré une partie de mon être. C'était sans aucun doute ma raison de vivre. »

Etonnement, Zero Two n'exprima rien, elle resta silencieuse, réconfortant mon deuil. Puis celle-ci informa :

« T'accepte donc de devenir l'étamine d'un pistil, à moitié hurleur, dont aucun partenaire, même les plus doués n'ont jamais survécus à trois sortis dans un Franxx ? Tu dois être malade... »

Une profonde joie emplit mon cœur, cette opportunité d'avoir un nouveau pistil sera définitivement l'occasion de me venger. Je pus alors rétorquer à Zero Two, d'une voix glaciale, entre excitation, haine et tristesse :

« J'accepterai même de conduire avec toi, si t'avais des crocs, des griffes, la peau verte et que tu sentais comme des chiottes. Offre moi une vengeance, s'il te plaît Zero Two, laisse-moi devenir ton étamine, pour qu'ensemble, nous exterminions les hurleurs ! »

Zero Two s'approcha de moi, puis se hissant sur la pointe des pieds, me passa un coup de langue sur la joue. Etonné, je reculais de plusieurs pas et me mis à bégayer ayant perdu toute assurances :

« Mais, qu'est-ce que tu fais ? »

Zero Two passa sa langue sur ses lèvres, émit un petit rire avant de murmurer d'une voix douce :

« T'as le gout de la vengeance et du deuil. »

Je reniflai un coup pour me redonner de l'assurance, puis soupira de soulagement. J'avais trouvé un nouveau pistil. Je n'allais pas rester les bras croisés dans cette guerre contre les hurleurs, j'étais sur le poids de retrouver les hurleurs, j'étais sur le point de devenir la vengeance et puis, si je devais mourir, tant pis.

Alors que je réfléchissais, Zero Two posa sa main sur mon épaule et déclara d'une voix amusée :

« Au fait, nous ne nous sommes pas présenté. Je suis code 002, mais appelle moi Zero Two. »

Un sourire cruel illumina mon visage, tant je sentais que nous formerions une bonne équipe, une bonne équipes d'élimination, ainsi, je rétorquai :

« Enchanté, je suis code 074, mais appelle moi Ran. »

C'est ainsi, que deux semaines après le décès de Nisanha, j'entamai ma vengeance, l'exécution systématique de tous les hurleurs.

Deviendra-tu un démon pour moi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant